Poésie amérindienne : James Thomas Stevens
Publié le 28 Décembre 2018

James Thomas Stevens est un Mohawk d'Akwesane, il est né en 1966 à Niagara Falls dans l'état de New York.
Il est diplômé en écriture littéraire.
Son premier livre paraît en 1993, Tokinish et en 1996 sort Combing the sankes fron his hair (Enlever les serpents de ses cheveux avec un peigne) où il évoque la musique qui a été utilisée comme outil de conquête pendant la colonisation.
Son écriture relie côté à côte les deux héritages de son sang, amérindien Mohawk par sa mère et américain d'origine galloise par son père. Il dit que la partie Mohawk de son héritage a toujours été ouverte aux autres cultures.
En savoir plus sur la Toile de l'Un
Il s’agit de l’évocation de la mort de huit Jésuites Français en territoire Mohawk.) James aime l’idée d’un descendant Mohawk du 21ème siècle, lui en l’occurrence, étudiant les Jésuites comme ceux-ci avaient essayé d’étudier les populations Indiennes au 17ème… juste retour des choses, ironie de l’histoire !
René Goupil mort le 23 septembre 1642
Andagaron, New York
Tu fis le signe humain combien quand le dernier ongle tomba de ton doigt le dernier doigt rongé ressentit soudain
son articulation
Il prit ton visage
brisé dans ses mains
appliquant des paroles
sur les blessures
Il n’a ni condition ni bon accueil…
Quand ils frappèrent à la hachette ta tête fine brûlant pour Dieu
il t’enfonça sous les eaux
Et quand ils te traînèrent
sur la paille dans les feuilles moisies,
il chercha ton crâne et le levant à ses lèvres enregistra le faible râle de l’extase.
James Thomas Stevens