COP 24 : Groupe de travail pour faciliter la Plate-forme des peuples indigènes
Publié le 10 Décembre 2018
Juan Carlos Jintiach (COICA) a souligné une réalisation importante obtenue à la COP 24 et qu'il faut veiller à rendre visible la contribution des connaissances traditionnelles et à travailler avec les décideurs sur l'agenda climatique.
Servindi, le 9 décembre 2918 - Une avancée partielle mais importante a été réalisée par les peuples indigènes lors du Sommet de Katowice sur le climat, avec l'adoption, le samedi 8 décembre, d'un projet de décision visant à créer la Plateforme des peuples indigènes et des communautés locales.
La plate-forme vise à renforcer les connaissances des communautés locales et des peuples indigènes pour faire face aux changements climatiques, faciliter l'échange d'expériences et de meilleures pratiques en matière d'adaptation et d'atténuation et à encourager la participation de ces acteurs aux processus de la Convention.
Cette décision a été adoptée par l'Organe subsidiaire de conseil scientifique et technologique et propose de créer le Groupe de travail sur la facilitation de la plate-forme, composé de sept représentants des États et de sept représentants des peuples indigènes dont les représentants seront désignés par les peuples , indigènes par l'intermédiaire de leurs centres de liaison. .
Qu'est-ce que la Plate-forme des communautés locales et des peuples autochtones (FPIC Platform) ?
La plate-forme est en cours d'élaboration et vise à " renforcer les connaissances, les technologies, les pratiques et les efforts des communautés locales et des peuples autochtones pour faire face aux changements climatiques ", à faciliter l'échange d'expériences, de meilleures pratiques et d'enseignements tirés sur l'atténuation des changements climatiques et l'adaptation à ces changements, et à renforcer la participation des peuples autochtones et des communautés locales (GIEC) dans les processus relevant de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques.
La plate-forme des communautés locales et des peuples indigènes découle d'une décision adoptée il y a deux ans à la COP 21 à Paris (décision 1/CP.21, paragraphe 135).
Le Groupe de travail se réunira deux fois par an pour mettre en œuvre un plan de travail pour la période 2020-2021.
Les prochaines étapes consisteront à reproduire une structure similaire au niveau national, impliquant divers acteurs, reflétant leurs points de vue et leurs connaissances ancestrales, et comprenant des activités préparatoires pour leur participation à la plate-forme internationale.
Il convient de noter que la décision considère que la Conférence des Parties, à une session ultérieure, envisagera la possibilité d'ajouter au moins trois représentants supplémentaires pour représenter les communautés locales, et un nombre égal de représentants des Parties.
Si cette mesure est appliquée à l'avenir, la parité entre les États et les peuples indigènes sera rompue.
En outre, le projet de décision souligne l'importance des efforts visant à atteindre l'équilibre entre les sexes dans le processus de nomination.
Évaluation
Pamela Rocha, Directrice de l'environnement et du développement durable au Ministère des affaires étrangères de l'Équateur, a déclaré que cette décision " est un grand pas pour les peuples indigènes et les communautés locales en Équateur et dans tous les pays en développement".
Aujourd'hui, ils disposent "d'un espace permanent de participation et de synergie avec les autres mécanismes de la Convention", a dit M. Rocha.
Cette réalisation a été rendue possible grâce à l'appui des dirigeants et des représentants des peuples indigènes du monde entier, " qui attendaient les actions de l'Équateur et du G77 pour promouvoir ce processus, et qui sont reconnaissants du travail accompli et des résultats obtenus en faveur de leurs droits ", a déclaré Walter Schuldt, négociateur principal de l'Équateur.
Juan Carlos Jintiach, du peuple Shuar et conseiller de la Cooridnation des Organisations Indigènes du Bassin Amazonien (COICA), a souligné l'importance des réalisations et a fait observer qu'il fallait veiller à rendre visible la contribution des connaissances traditionnelles et à travailler avec les décideurs sur le programme climatique.
Mr Jintiach, qui est également coprésident du Caucus Indigena Global, a souligné la participation des délégations indigènes du monde entier qui ont fait pression en faveur de cette plate-forme. "Ce sera sans aucun doute un espace pour rendre visibles les savoirs traditionnels et les luttes des peuples ", a-t-il dit.
Cristina García, négociatrice du Ministère équatorien de l'environnement, a souligné qu'il s'agit d'une étape importante, car non seulement les peuples indigènes sont très vulnérables aux effets des changements climatiques, mais ils contribuent aussi de manière substantielle à la protection des forêts et des régulateurs climatiques.
Le groupe de travail " leur permettra d'être directement impliqués dans les processus de la Convention sur les changements climatiques et dans la lutte contre ce phénomène ", a-t-elle dit.
Composition du Groupe de travail sur la facilitation
Il est composé de 14 représentants, comme suit :
a) Un représentant gouvernemental de chacun des cinq groupes régionaux des Nations Unies ;
b) Un représentant gouvernemental d'un petit État insulaire en développement ;
c) Un représentant gouvernemental d'un pays partie non développé ;
d) Sept représentants d'organisations de peuples indigènes, un représentant de chacune des sept régions socioculturelles autochtones de l'ONU.
traduction carolita d'un article paru sur Servindi.org le 9 décembre 2018
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