USA, Colombie, la mafia de la cocaïne et le boom fasciste-évangélique

Publié le 8 Novembre 2018

USA, Colombie, la mafia de la cocaïne et le boom fasciste-évangélique


par Héctor Casavieja Piriz

La production mondiale de cocaïne bat tous les records (voir : https://goo.gl/8BRvm5) et l'objectif principal de la production, pratiquement le générateur principal de toute cette cocaïne, est la COLOMBIE. La Colombie est le moteur du narcotrafic de drogues dérivées de la coca pour toute la planète, ayant comme destination fondamentale de consommation les plus de 1000 tonnes de cocaïne qui en sortent et qui sont les puissances occidentales (USA et Europe occidentale).

USA, Colombie, la mafia de la cocaïne et le boom fasciste-évangélique

Maintenant, réfléchissons un peu :

1) Quel est le principal partenaire militaire et politique stratégique des États-Unis en Amérique latine ?

COLOMBIE : Quel est le seul pays d'Amérique latine qui a une alliance militaire avec les puissances occidentales en tant que membre de l'OTAN ? COLOMBIE, à partir du 31 mai 2018. Quel est l'un des pays d'Amérique latine qui a les liens les plus amicaux avec les États-Unis et les bases militaires américaines les plus importantes ? COLOMBIE (Voir : https://goo.gl/ukWJzn). C'est-à-dire, dans la politique d'intervention géopolitique des Etats-Unis dans sa zone de domination, la COLOMBIE est son grand cheval de Troie pour l'Amérique latine.

2) Quel est le pays d'Amérique latine qui reçoit le plus de soutien des États-Unis dans sa lutte contre le trafic de drogue ? COLOMBIE. Comment la production colombienne de cocaïne augmente-t-elle plutôt que de diminuer (voir : https://goo.gl/dtXNZw), comment la Colombie continue-t-elle d'être la cible la plus féroce du trafic de cocaïne dans le monde avec tout le soutien supposé des États-Unis pour le prévenir ? La réponse doit venir rapidement : il n'y a pas de véritable lutte entre nous et la COLOMBIE contre le trafic de drogue.

3) Si nous unissons dans nos esprits les points 1 et 2, nous pouvons facilement comprendre que la lutte américaine contre le trafic de drogue n'est qu'une farce et que la COLOMBIE produit de plus en plus de cocaïne entre autres pour justifier l'interventionnisme américain dans ce pays et pour justifier son interventionnisme dans tout autre pays latino-américain sous couvert de cette farce, à savoir, la lutte contre le trafic de drogue.

4) Mais le pire n'est pas cela, le pire est que le trafic de drogue encourage la violence et la criminalité dans toute l'Amérique latine, en particulier dans les pays de transit de la drogue colombienne comme l'Amérique centrale ou le Mexique, et cela signifie que les États-Unis favorisent la désintégration morale, la violence et la criminalité en Amérique latine, en maintenant la farce qu'ils sont entrain de combattre avec leur cheval de Troie.

5) Et le pire arrive ensuite : Une fois que la déstabilisation sociale de toute l'Amérique latine sera créée à partir de ce foyer de terreur colombien, il est possible que les discours fascistes et l'autoritarisme religieux deviennent la réponse que de vastes couches de la population croient nécessaire pour résoudre la situation, mais ce qui est le plus confortable pour les États-Unis, c'est un gouvernement ultraconservateur et de génuflexion, extrêmement docile, des gouvernements qui peuvent être mis en place à travers le discours facile de la lutte contre la criminalité, le trafic de drogue et aussi, afin de saper l'intégrité politique et la faible démocratie de l'Amérique latine, une lutte contre la corruption qui ne se fait pas avec des garanties procédurales mais numérisée du pouvoir interventionniste avec des juges qui sont élus pour accomplir cette tâche de manière notoire.

6) Pourquoi l'Uruguay ne semble-t-il pas tomber dans ce circuit interventionniste créé par les Etats-Unis ? D'une part parce que sa tradition séculaire et démocratique avec un siècle d'histoire et qui, jusqu'à présent, avait été respectée par tous les partis politiques, constitue un obstacle ferme à la progression de l'autoritarisme et à l'introduction de la religion dans la politique et l'Etat, d'autre part parce que l'Uruguay lutte pour sortir du circuit colombien du trafic de cocaïne, un effort qui se trouve néanmoins face à des forces fortes et impitoyables.

traduction carolita d'un article paru sur le site red filosofico del uruguay le 28 octobre 2018

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