Gardien de la diversité
Publié le 6 Octobre 2018
Manuel a du mal à sourire, mais quand il le fait, il a l'air d'un enfant. Et ses yeux semblent illuminés de joie. C'est un fermier et un ingénieur. À l'âge de 30 ans, il a reçu le prix Summum du meilleur producteur, un prix pour les gardiens de notre diversité.
C'est l'histoire de Manuel, la quatrième génération d'une famille d'agriculteurs, qui a décidé de faire de ses pommes de terre les stars de la table gastronomique. Peu à peu, de sa culture située à Chinchero, Cusco, il a obtenu que la terre produise des pommes de terre bleues presque noires, de la couleur de l'or et de la betterave. Le tout d'une manière naturelle, avec du travail, des connaissances ancestrales, de l'ingéniosité et de la créativité.
Manuel Coqque Bravo raconte son histoire récente, pose la main sur le sol et lève quelques mashuas (pommes de terre amères) qu'il doit encore ramasser. Elles sont petites, les dernières de la saison, dorées comme le soleil et probablement douces comme le miel.
Avec ses huit autres frères, il a grandi dans cette vallée privilégiée à 3740 mètres d'altitude, à l'abri des nevados de La Verónica, du Chicón et du Pitusiray, qui ont toujours créé une confluence de brises et de soleils qui ont fait de sa patrie un lieu privilégié pour semer des tubercules. Sa mère, Victoria Bravo, vend toujours les oies et les tubercules à la foire Huancaro tous les samedis à Cusco.
Manuel est allé étudier en ville, à l'Université de San Antonio Abad, et est revenu comme agronome pour prendre en charge la culture familiale. Avec son frère Elmer (technicien agricole), ils se sont concentrés sur l'innovation : l'amélioration génétique naturelle (croisement par pollinisation directe dans le même champ) des pommes de terre indigènes.
Ils possèdent 376 variétés enregistrées de pommes de terre indigènes. Cette année, après huit croisements, il a réussi à obtenir des pommes de terre complètement violettes, bleues et dorées, presque comme le loche norteño. C'est une période passionnante de patience et d'attente, mais qui peut être très bien récompensée.
Avec le temps et les réseaux indiqués, le travail de Manuel a pu être placé dans certains hôtels et restaurants de la ville. Son intention est de se différencier avec un produit amélioré, pas seulement d'apparence attrayante. Il sait ce qu'il a entre les mains et tout le monde n'a pas sa constance, sa détermination et sa projection.
L'après-midi commence à se remplir de vents. C'est la fête à Chinchero, la fête annuelle de la ville. Manuel et Elmer partiront plus tard. Ils boiront à leur maison historique sans connaître leur destin avec certitude, mais avec la certitude qu'ils ont quelque chose de bon dans leurs mains qu'ils ont l'intention de défendre avec fierté.
traduction carolita d'un article paru sur le site Elorejiverde le 5/10/2018
/http%3A%2F%2Fwww.elorejiverde.com%2Fimages%2Fbuen-vivir%2FGuardin-interior.jpg)
A Manuel le cuesta sonreír, pero cuando lo hace parece un niño. Y sus ojos parecen iluminados con la alegría. Es agricultor e ingeniero. A los 30 años Recibió el premio Summum al mejor product...
http://www.elorejiverde.com/buen-vivir/4535-guardian-de-la-diversidad