Résolutions du IIe Congrès d'État Indigène du Michoacán : Sentiments des Peuples Originaires
Publié le 10 Septembre 2018
Sentiments des peuples originaires.
1 - Nous, les Peuples Originaires, nous portons plus de 525 ans de résistance, lutte et dignité. Au cours des cinq derniers siècles, nos peuples ont systématiquement résisté aux attaques des colonialistes, des impérialistes, des libéraux, des conservateurs, des positivistes, des néo-révolutionnaires et des néolibéraux. Peu importe la couleur ou l'affiliation partisane du gouvernement, nous resterons en résistance et en lutte, cela fait partie de notre patrimoine culturel et historique.
2. Nous reconnaissons les Accords de San Andrés Larraínzar comme notre loi suprême, notre loi des lois.
3. Les Peuples Originaires sont les Sujets Historiques, les Sujets Juridiques, les Sujets de Connaissance et les Sujets Communautaires.
4. Nous lutterons pour la restitution, la reconnaissance et la confirmation de nos territoires ancestraux. L'État mexicain est historiquement l'exécuteur testamentaire de la dépossession des terres des ejidos et des communautés.
5 - Notre cosmovision protège la nature et les ressources naturelles, nous avons présenté des batailles pour la mère terre, les forêts et les rivières ou les lacs. Actuellement, les peuples sont confrontés à un nouveau processus de conquête à travers des sociétés transnationales, des sociétés minières, des compagnies pétrolières et des producteurs d'électricité, pour s'approprier nos ressources naturelles, notre biodiversité et notre patrimoine génétique. Nous lutterons sans relâche contre les mégaprojets, les mines et les cultures génétiquement modifiées.
6. Ni amnistie, ni pardon, ni oubli. Mémoire, vérité et justice pour les disparus, les morts et les prisonniers politiques des communautés originaires. Nous ne pardonnerons jamais à nos oppresseurs et bourreaux. Nous n'oublierons pas la douleur et l'indignation de nos ancêtres.
7. Nous exigeons l'abrogation de la Loi de sécurité intérieure, de la Loi sur les mines, de la Réforme énergétique, de la Réforme de l'éducation, des Décrets de privatisation de l'eau et de la Réforme de l'article constitutionnel 27 de 1992.
8. Nous maintenons le droit historique, juridique et social à la libre autodétermination , à l'autonomie et à l'auto-gouvernement, nous nous battrons pour la création de Municipalités Autonomes Indigènes sans partis politiques, la création de Conseils de Gouvernement Commun à travers le budget direct et de l'établissement de Régions Autonomes au moyen des Confédérations d'Autorités Traditionnelles.
9. Nous rejetons catégoriquement toute politique publique indigéniste, autoritaire, intégrationniste et clientéliste. En tant qu'expression légitime de nos droits, nous exigerons des consultations libres, préalables, éclairées, culturellement appropriées et obligatoires sur toutes les politiques publiques, administratives ou législatives qui nous concernent. Nous ne les laisserons plus jamais décider pour nous.
10 - La langue officielle dans toutes nos communautés est la langue maternelle ou langue originaire, le castillan est la deuxième langue. L'éducation dans les communautés indigènes doit émaner de nous-mêmes et servir à détruire la marginalisation, la discrimination, l'inégalité, les injustices et l'exploitation dont nous avons toujours souffert.
11 - Nous réécrivons notre propre histoire, l'histoire officielle légitime le pillage, la destruction et l'oubli de nos racines et ancêtres.
12 - L'autonomie des femmes réside dans la prise en compte de leur autonomie dans les différentes décisions qui concernent l'ensemble de la communauté. Que des espaces productifs, récréatifs et artistiques soient générés pour les différentes étapes de la vie.
13. - La résolution des problèmes des communautés originaires, sera seulement réalisable par la lutte des propres communautés originaires, nous appelons à l'unité d'action et au combat collectif en défense de nos droits, de notre culture et de notre d'histoire.
14. Nous exigeons que les tribunaux électoraux respectent la libre autodétermination des communautés indigènes qui, lors des Assemblées générales, ont décidé de ne pas autoriser l'installation de bureaux de vote, et nous demandons à l'État mexicain de ne pas réprimer et/ou criminaliser les communautés qui luttent pour leur autonomie sans les partis politiques.
15 - Nous appelons à la création de tribunaux agraires indigènes qui connaissent les cosmovisions et les droits des peuples originaires, qui servent de médiateurs, proposent et résolvent les conflits agraires ancestraux.
Communautés originaires de Santa Fe de la Laguna, San Felipe de los Herreros, Comachuén, Cocucho, Zirahuén, Naranja de Tapia, Tiríndaro, Carapan, Cuanajo, Aranza, Sevina, Urapicho, Pamatácuaro, Sicuicho, San Miguel Pomacuarán, Zopoco, San Benito, San Pedro Zipiajo, Caltzontzin, San Andrés Tziróndaro, Cherato, Dieciocho de Marzo, Jicalán Viejo, Tarecuato, Santa Ana, San Isidro, Condémbaro, Apúndaro, Apo del Rosario, Paracho, Quinceo, Nuevo Zirosto, La Majada, La Tinaja, San Antonio Tierras Blancas, Pareo, Angahuan, San Francisco Peribán, Corupo, Santa Catarina, Rancho Seco, Jucutacato, Tarecuato, Huecorio, San Ángel Zurumucapio, Capácuaro, Cherán Atzicurín, Agua Verde, Tomendán, Turián Bajo, Arato, Santa Rosa, Comanja, Ahuirán, San Andrés Coru, San Isidro, Santa Gertrudis, La Virgen y La Escondida, Conseil Suprême Indigène du Michoacan, section XVIII de la CNTE et Organisation Communale P'urépecha.
Comunidades P´urhépecha a 25 de agosto del 2018.
traduction carolita d'un communiqué paru sur le site du CNI le 8 septembre 2018
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Mexique : Les purépechas ou tarasques - coco Magnanville
LES PUREPECHAS Carlos Mota Peuple amérindien habitant le Michoacan et les états limitrophes du sud ouest du Mexique. Anciennement appelés Tarasques, il y aurait selon l'institut national ...
http://cocomagnanville.over-blog.com/article-mexique-les-purepechas-ou-tarasques-117358732.html