Des indigènes présents au début du Sommet Mondial sur le Climat

Publié le 15 Septembre 2018

"Ce que nous voulons, c'est protéger les droits de nos territoires, de nos forêts et de la vie des générations futures. Nous savons que le changement climatique est une réalité et nous sommes des acteurs fondamentaux dans l'atténuation des effets que le modèle économique dévastateur a causés sur notre planète. Nous demandons aux gouvernements de nous prendre en compte dans leurs décisions et de reconnaître notre savoir millénaire".

L'événement aura lieu du 12 au 14 septembre à San Francisco, aux États-Unis. Les dirigeants de 70 pays se réuniront cette semaine à San Francisco, aux États-Unis, pour relever les défis du changement climatique. Au cœur de l'Accord de Paris (COP21), 195 Etats ont non seulement reconnu que le changement climatique est une réalité et que l'être humain en est largement responsable, mais se sont également engagés à empêcher que la température de la planète n'augmente de 2 degrés Celsius à la fin du siècle.

Dans ce scénario, des dirigeants locaux et internationaux de différents pays, régions, villes, entreprises privées et société civile, appelés " acteurs non étatiques ", se joindront aux politiciens, scientifiques et ONG pour attirer l'attention sur la nécessité de réduire d'urgence les émissions de gaz à effet de serre dans l'atmosphère.

Des indigènes du monde entier font sentir leur présence. Cándido Mezúa, président de la Coordination Nationale des Peuples Indigènes du Panamá (COONAPIP), en fait partie.

"Ce que nous voulons, c'est protéger les droits de nos territoires, de nos forêts et de la vie des générations futures. Nous savons que le changement climatique est une réalité et nous sommes des acteurs fondamentaux dans l'atténuation des effets que le modèle économique dévastateur a causés sur notre planète. Nous demandons aux gouvernements de nous prendre en compte dans leurs décisions et de reconnaître notre savoir millénaire".

L'indigène Ruth Alipaz Cuqui, qui a dénoncé le gouvernement bolivien devant l'ONU pour avoir violé les droits des peuples indigènes et favorisé les intérêts des mégaprojets hydroélectriques qui pourraient mettre en danger les communautés qui vivent sur les rives des rivières Beni, Tuichi et Quiquivey, considère qu'il existe un scénario d'espoir.

"Mon pays vit le pire moment de l'histoire, où 16 des 36 territoires indigènes de Bolivie sont menacés par des projets extractivistes. Mais il y a encore de l'espoir, nous avons de la résilience et nous sommes unis. Nous sommes reconnus dans la Constitution et cela implique une pluralité d'administrations qui ne se réalise pas. Nous espérons qu'à un moment donné, nous pourrons avoir un dialogue de gouvernement à gouvernement avec un président qui est supposé avoir une étiquette indigène ", dit Alipaz, en tant que membre de l'organisation Guardianes del bosque (Gardiens de la forêt).

De même, l'avocat et indigène brésilien Dinamamam Tuxá en a profité pour envoyer un message : " Nous luttons pour la conservation de nos ressources naturelles, mais nous sommes toujours criminalisés. Au lieu de reconnaître le savoir des autres, ils nous tuent. Notre sang tombe sur les champs de canne à sucre et de soja, nos femmes indigènes sont violées et les jeunes se suicident, qu'allons-nous faire ?"

Au cours de cette semaine, différents acteurs célébreront également une série de nouveaux engagements climatiques dans cinq domaines clés : des systèmes énergétiques sains, une croissance économique inclusive, des collectivités durables, la gérance des terres et des océans et des investissements climatiques transformateurs.

L'attention devrait être attirée sur l'élévation du niveau de la mer, les phénomènes climatiques sont de plus en plus extrêmes et les émissions de gaz à effet de serre sont aujourd'hui aux niveaux les plus élevés de l'histoire, entraînant des pertes économiques et humaines énormes.

Par Tatiana Pardo

traduction carolita d'un article paru sur Elorejiverde le 13 septembre 2018

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