Poésie amérindienne : James Welch
Publié le 20 Juillet 2018

Romancier et poète américain, né dans la réserve amérindienne du peuple Pieds-Noirs de Browning dans le Montana le 18 novembre 1940. Sa mère appartenait à la nation Gros-Ventres.
Il est décédé le 4 août 200.
Toute son oeuvre est imprégnée de ses origines amérindiennes. Etant enfant il se rendait à l'école de la réserve de Fort Belknap.
Il avait une licence obtenue à l'Université du Montana, un master en Beaux-Arts, il avait suivi des cours à l'atelier d'écriture créative du romancier Richard Hugo.
Un seul recueil de poésie : Il y a des légendes silencieuses : poèmes paru en 1971.
L'univers amérindien est omniprésent dans ce recueil.
Son premier roman à succès : L'hiver dans le sang, 1974.
Il était un poète et romancier mondialement reconnu.
« Plume Folle poursuivit après une seconde de silence : « Un jour, les chefs blancs sont arrivés dans notre village pour nous apprendre un nouveau tour. Cela se passait pendant la lune-de-l’herbe-nouvelle. Ils ont gratté le sein de notre Mère la Terre et ont enterré des graines et des morceaux de chair de plantes sous sa peau. Nombre d’entre nous étaient surpris, mais Petit Chien nous a expliqué que c’était un bon tour et que bientôt de bonnes choses à manger allaient pousser. Les chefs blancs voulaient que nous quittions la piste des bisons pour faire pousser ces bonnes choses et nous en nourrir. Petit Chien et quelques-uns d’entre nous avons été nous installer dans le village sur la Rivière de la Pile-de-rochers et avons tenté de vivre comme les Napikwans. On a cultivé ces bonnes choses et même rassemblé des troupeaux de cornes-blanches. Mais les plantes mettaient longtemps à pousser, et donnaient une maigre pitance. Les cornes-blanches étaient filandreuses et n’avaient pas le goût de la viande-vraie. Après un hiver où nous avons eu faim tout le temps, nous sommes revenus chasser les cornes-noires. Petit-Chien lui-même n’a pas tardé à nous rejoindre. »
Le vieil homme engloba d’un geste le paysage et reprit : « Pourquoi cultiver ces plantes squelettiques quand les racines et les baies abondent autour de nous ? Nous pension que les Napikwans nous laisseraient en paix, car nous avions essayé leur voie et elle ne nous convenait pas. Pourtant, ils insistaient pour que nous renoncions aux cornes-noires et plantions leurs graines. (...) »
James Welch, Comme des ombres sur la terre