Poésie amérindienne : Wendy Rose

Publié le 8 Juin 2018

Wendy Rose est née en 1948 en Californie, son véritable nom est Bronwen Elizabeth Edwards.

Elle est issue d'une famille mixte, son père est Hopi et sa mère est de lignées Miwok et européenne.

Elle est à la tête d'une programme d'études amérindiennes au Fresno college en Californie à Fresno, étant active comme professeur, chercheuse, consultante, éditrice, bibliographe, elle est également membre de l'American Federation of Teachers et soutien de l'Association des tribus Californiennes Non Reconnues par le gouvernement fédéral.

Wendy en plus de la poésie est peintre et dessinatrice.

Chaque collection de poésie représente une période de la propre vie de Wendy avec un large panel de l'expérience humaine.

Le premier recueil par exemple Hopi roadrunner dancing paru en 1973 traite de l'implication dans les mouvements amérindiens des années 1960 et 1970 et de ses propres luttes pour son identité personnelle et culturelle.

Le troisième recueil Academic Squaw: Reports to the World from the Ivory Tower , elle commence un thème qui persistera dans plusieurs de ses poèmes, celui de la dualité entre savant et sujet.

 

Truganinny, la dernière tasmanienne a vu le corps empaillé de son mari exposé dans un musée. Sa dernière volonté fut d'être enterrée loin à l'intérieur des terres ou jetée à la mer, afin que son corps ne subissent pas le même outrage. A sa mort, elle fut quand même empaillée et exposée durant plus de huit ans dans un musée." Paul Coe. activiste aborigène australien. 1972.


Vous devrez prêter
toute votre attention
car cette langue
disparaît
et ce que je vais dire
est important.

Je suis la dernière.
Moi, dont les seins versèrent
une nuage blanc
et virent tant
de filles mourir
la bouche vide et
ronde,
le souffle arrêté,
les yeux ternis.

Prends ma main,
noir sur noir,
l'argile jaune
est une lente coulée
qui fait monter l'or
de la terre.

Je me coule
dans le rêve.

Ne me laisse pas
car je voudrais parler
je voudrais chanter
encore une fois.

Ils m'emporteront.
Toujours ils viennent
même si je respire
Ils attendent
pour m'achever.
Nous les vieux,
nous prenons notre temps.

S'il te plaît
porte mon corps
à l'origine de la nuit,
dans le grand désert noir
où les rêves sont nés.
Ensevelis-moi sous la masse
d'une montagne
ou au large dans l'océan.

Mets-moi là
où ils ne pourront pas
me trouver.

WENDY ROSE

http://manuel.vanthienen.free.fr/textes/australie1texte.htm

Son oeuvre poétique

Hopi Roadrunner Dancing (1973) 
Long Division: A Tribal History (1976) 
Academic Squaw: Reports to the World from the Ivory Tower (1977) 
Builder Kachina: A Home-Going Cycle (1979) 
Aboriginal Tattooing in California (1979) 
Lost Copper (1980) 
What Happened When the Hopi Hit New York (1982) 
The Halfbreed Chronicles & Other Poems (1985) 
Going to War With All My Relations (1993) 
Now Poof She Is Gone (1994) 
Bone Dance: New and Selected Poems, 1965-1992 (1994)

 

Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article