Le Collectif Guías célèbre les 11 ans d'une tâche essentielle
Publié le 4 Juillet 2018
Traduction d'un article de mars 2017
Plus d'une décennie de promotion de la restitution aux communautés d'origine des restes de frères et sœurs indigènes honteusement conservés en tant que collections de musée.
Le groupe d'anthropologues de l'Université nationale de La Plata, regroupés au sein du Colectivo Guias (Groupe universitaire de recherche en anthropologie sociale), est arrivé hier à l'âge de 11 ans, libérant des "prisonniers de la science", comme ils considèrent les restes osseux qui faisaient partie des collections du Musée de La Plata ou d'autres centres d'études du pays, et qui sont retournés aux peuples originaires.
L'objectif initial du groupe était de " mettre fin à la marchandisation des restes osseux en tant que sujet colonisé et soumis, en l'intégrant dans son contexte historique et en l'identifiant comme sujet social, en définissant le véritable caractère de leur lutte de résistance et en la comprenant comme un conflit entre égaux ", a déclaré le président du Colectivo Guías, Fernando Pepe.
Le Collectif Guías a participé à sept procédures de restitution, impliquant plus d'une douzaine de restes osseux d'individus qui sont retournés dans leurs communautés originaires pour être enterrés sur leurs terres. Le Groupe lutte toujours pour obtenir plusieurs restitutions, y compris celles d'au moins cinq chefs dont les os se trouvent au Musée de La Plata.
Le collectif Guías s'est réuni pour la première fois le 2 mars 2006 à la Bibliothèque de la Faculté des Sciences Naturelles et au Musée de l'Université Nationale de La Plata, pour examiner la liste des collections du Musée et pour répondre aux revendications des communautés des peuples originaires que leurs ancêtres, classés comme "collections archéologiques", ne devraient pas être exposés et devraient leur être rendus.
Parmi les réalisations de Guías figure la découverte au Musée de La Plata du cuir chevelu et le cerveau du cacique Inakayal qui y étaient encore conservés, ce qui montre que la restitution du cacique en 1994 était incomplète, ce qui a conduit à une nouvelle demande des communautés de Chubut qui s'est terminée en 2014 avec sa restitution.
"En 2006, nous avons dénoncé la poursuite de l'existenceau Musée de La Plata du jeune Yaghan Maish Kensis, mort en tant que prisonnier , ce qui a permis de retirer son corps de la vitrine le 22 août 2006, créant ainsi un précédent pour l'enlèvement de tous les restes humains des peuples originaires du Musée le 1er septembre de la même année ", a déclaré Pepe.
Le 10 juin 2010, Guías a pu restituer le crâne d'un homme Aché tué dans les yerbatales (plantations de maté) au Paraguay et le corps de la jeune fille "Damiana" à sa communauté au Paraguay, ce qui a été achevé en 2012, lorsqu'ils ont rendu son crâne, qui se trouvait à l'hôpital universitaire La Charité à Berlin, en Allemagne.
Guías a également travaillé à la restitution, en juin 2012, des restes de 50 enfants, femmes et hommes qui étaient au Musée "Gobernador Eugenio Tello" de Viedma à la communauté Mapuche Tehuelche de Río Negro, et en avril 2013, ils ont rendu les corps de 13 filles, garçons, femmes et hommes Mapuche qui se trouvaient au Centre National Patagonien, dépendant du Conicet, à la communauté "Ceferino Namuncurá-Valentín Saihueque" de Gaiman, Chubut.
Le 19 avril 2016, ils ont rendu les restes de Seriöt "le guérillero Selk'nam" avec trois NN qui étaient dans le Musée de La Plata à la communauté Selk'nam Pueblo "Rafaela Ishton", en Terre de Feu, et en octobre 2016, ils ont rendu les restes d'Indio Brujo et des caciques Gherenal, Gervasio Chipitruz et Manuel Guerra à la communauté Pincén de Trenque Lauquen et au Parlement Mapuche Tehuelche de Tapalqué.
"Nous travaillons maintenant sur le retour sur leurs territoires des restes des Yaghan Maish Kensis, à la communauté de Puerto Williams, Chili ; de Liempichún Sakamata du Musée de l'Homme en France au Lof Liempichún de Alto Rio Senguer, Chubut ; du grand Toki Calfucurá à la communauté Namuncurá de Neuquén ; de Cipriano Catriel du Musée de la Patagonie à Bariloche aux communautés catrieleras ; de Sam Slick aux communautés Tehuelche, et des Qom et Wichí, tués et fusillés, à leurs communautés respectives, toutes victimes du génocide qui a eu lieu à la fin du 19ème siècle", explique Pepe.
Par Guías, Telam et ElOrejiverde
traduction carolita d'un article paru sur Elorejiverde le 10/3/2017
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