Pérou : L'État est prié d'assurer la préservation des langues indigènes

Publié le 31 Mai 2018

Sur les 48 langues originaires parlées par les peuples indigènes du Pérou, 21 risquent de disparaître.

Servindi, 28 mai 2018 - " Les mesures visant à garantir les droits linguistiques des peuples indigènes correspondent à l'État, dont la langue maternelle représente l'un des traits les plus caractéristiques et constitue une composante vitale de l'identité culturelle péruvienne. De cette façon le rappelle à l'État le Défenseur du Peuple.

Une décision récente de la Cour constitutionnelle indique qu'aucun progrès significatif n'a encore été fait pour donner effet aux droits linguistiques des citoyens indigènes et a donc stipulé que la carte ethnolinguistique susmentionnée (Exp. no 00889-2017-PA-TC) devrait être publiée dans un délai ne dépassant pas six mois.

D'autre part, il réitère que le Ministère de l'éducation doit se conformer à l'approbation et à la publication de la Carte ethnolinguistique, instrument essentiel pour déterminer le caractère officiel des langues originaires dans les lieux où elles prédominent ; une demande faite par le Défenseur du Peuple au secteur à diverses occasions et toujours en suspens.

Ces dernières années, d'importants progrès ont été réalisés en matière de garantie des droits linguistiques, comme la promulgation du Règlement d'application de la loi no 29735, qui réglemente l'utilisation, la préservation, le développement, la récupération, la promotion et la diffusion des langues originaires, et qui recueille les contributions des peuples indigènes par le biais d'un processus de consultation préalable.

De même, l'adoption de la Politique Nationale sur les Langues Originaires, la tradition orale et l'interculturalité ; la normalisation de l'alphabet de 40 langues indigènes ou originaires, entre autres ; il est nécessaire de continuer à promouvoir des politiques publiques qui inversent la situation d'inégalité et de discrimination qui touche les peuples indigènes.

Le Défenseur du Peuple continue de promouvoir la bonne application de ce droit par toutes les entités de l'État, en garantissant que les citoyens et citoyennes indigènes puissent utiliser librement leur langue maternelle oralement et par écrit dans les espaces publics et privés et, fondamentalement, dans les services de santé, d'éducation et de justice, entre autres.

traduction carolita d'un article paru sur le site Servindi.org le 28 mai 2018

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