Manifestations pour la vie du Machi Celestino Córdova face à l'indolence du gouvernement de Piñera.
Publié le 24 Avril 2018
Comme cela a été largement rapporté, le Machi Celestino Córdova a commencé sa grève de la faim le 13 janvier 2018, il accompli plus de 100 jours de moments critiques y compris au milieu des responsabilités et du manque de coordination de la gendarmerie et du personnel de l'hôpital de Nueva Imperial, il a été transporté depuis quelques jours de la prison de Temuco au centre médical, Córdova souffrait d'une perte de conscience assez longue, pour cette raison, il a dû être pris en charge consécutivement par un groupe de personnes selon les critères de santé et de spiritualité mapuche et a pu être réanimé.
Plusieurs organisations territoriales mapuches de tout le Wallmapu, ainsi que diverses organisations locales et internationales de défense des droits de l'homme, ont souligné que la condamnation judiciaire du Machi Celestino Córdova, qui est détenu à la prison de Temuco, ne laisse pas ses autres droits, y compris la liberté de religion et de conviction, sans effet, en considération de la demande d'assister à son rewe (espace de cérémonie) pendant 48 heures. Le gouvernement, en vertu de son pouvoir, doit se conformer aux mandats normatifs et en particulier aux normes internationales en matière de droits, cependant, à ce jour, au milieu de la situation critique du Machi Córdova en grève de la faim, le gouvernement de Sebastián Piñera fait ouvertement preuve de mépris pour les droits de l'homme et pour la vie d'une personne, professant un acte arbitraire et abusif, en ne permettant pas à une autorité religieuse de venir d'urgence dans son espace cérémonial, révélant son double standard, sa dégradation et son relativisme dans les affaires humanitaires.
Les organisations mapuches ont souligné que le gouvernement s'est mis en marge de la loi et ont indiqué que cette situation doit alerter immédiatement tous les secteurs internationaux des droits de l'homme et de la vie démocratique, puisqu'il s'agit d'une transgression ouverte.
Dans plusieurs pays, de nouvelles manifestations sont appelées tandis que dans différents endroits du Chili, des actes et des interventions de protestation et de soutien aux revendications du Machi sont en cours, y compris un appel à l'Église catholique pour qu'elle joue un rôle plus actif dans la situation humanitaire. Jusqu'à présent, les cathédrales d'Osorno et de Concepción ont été reprises et des interventions ont été réalisées à Temuco et Valdivia. L'évêque de Temuco, Mgr Hector Vargas, a annoncé le 20 avril qu'il interviendrait au nom du machi après que l'exécutif ait annoncé son refus.
Le sénateur Francisco Huenchumilla a annoncé sur Radio Bio Bio le 23 avril qu'il avait discuté directement de la question du Machi Celestino avec le ministre de l'Intérieur Andrés Chadwick. De même, en Araucanie, des délégations de parlementaires de l'opposition de diverses régions sont venues à la réunion pour exprimer leur soutien à la demande du Machi.
De l'Hôpital Interculturel de Nueva Imperial, il y a eu des concentrations continues de soutien d'où on se rend compte de l'état auquel le Machi est confronté en ce moment. Pour sa part, une manifestation massive s'est tenue à Santiago dans le cadre de la marche No + AFP, exprimant son soutien à travers les voix des différentes représentations organisationnelles. Gonzalo Luanko de Cerro Welén a indiqué :
"Nous nous sommes réunis à Cerro Welen parce que le Machi Celestino est en grève de la faim depuis 100 jours parce que l'État a fait la sourde oreille aux exigences de l'autorité spirituelle mapuche. Il est innocent, il avait une conviction politique à cause du poids des colons qui cherchaient un coupable, mais nous qui étions dans la formalisation savons que toutes les preuves étaient infantiles, ils n'ont jamais pu prouver qu'il était coupable, il a toujours dit qu'il avait les mains propres. Ce qui est demandé, c'est qu'il renouvelle son rewe".
Le directeur national de l'Institut National des Droits de l'Homme a visité personnellement le Machi Celestino, soulignant qu'il y a plusieurs autres cas où des autorisations d'aller sur des sites cérémoniels mapuches ont été obtenues. Pour sa part, Amnesty International a réitéré sa préoccupation face à l'aggravation de la santé du machi et a indiqué qu'il était urgent de revoir les conditions de détention de Córdova : "La vie du machi est en danger imminent, il est donc urgent de revoir ses conditions de détention et de chercher des alternatives qui lui permettront d'accomplir la cérémonie dont il a besoin pour préserver sa santé ", a-t-il dit, que tous les Mapuches privés de liberté aient la possibilité de vivre selon leurs croyances, leurs coutumes et leur culture, en envoyant une lettre à la gendarmerie chilienne exprimant leur préoccupation à ce sujet et indiquant qu'à ce jour, ils n'ont pas reçu de réponse.
Le Collège médical, par l'intermédiaire de Patricio Meza, représentant du département des droits de l'homme, qui a visité le machi il y a quelques semaines, a également recommandé une sortie de 48 heures pour visiter son Rewe, notant que dans le contexte des soins de santé pertinents dispensés dans cet hôpital interculturel de Nueva Imperial, les agents de santé Mapuche ont indiqué qu'une quatrième étape du traitement du Machi est de visiter son Rewe pour le renouveler.
Plusieurs communications urgentes commencent à être traitées par des rapporteurs et des groupes de travail dans le cadre des mécanismes et procédures des Nations Unies en matière de droits de l'homme, présentés par des organisations de défense des droits des citoyens ainsi que par des organisations de peuples indigènes : Le machi, qui a été privé de liberté pendant cinq ans, a demandé à plusieurs reprises les autorisations nécessaires pour sauvegarder sa santé spirituelle et physique tout en purgeant sa peine, conformément à ses coutumes en tant qu'autorité spirituelle indigène, mais cela lui a été refusé depuis cinq ans. Il a été transféré pendant les périodes les plus critiques dans des établissements hospitaliers à l'extérieur de la prison, mais n'a jamais été autorisé à célébrer la cérémonie nécessaire pour recouvrer pleinement sa santé physique et spirituelle.
Le Machi Celestino Córdova a été condamné pour le cas du décès d'un couple marié : Werner Luchsinger (75 ans) et son épouse Vivianne Mackay (69 ans), dans la matinée du 4 janvier 2013, suite à un incendie criminel sur la maison de leur employeur sur une parcelle de terrain dans la commune de Vilcún, région Araucanie. Córdova a été arrêté alors qu'il a été abattu à distance du lieu de l'attaque, et aucune responsabilité n'a été établie pour l'auteur de la balle qui l'a blessé, ni pour son incapacité à prouver sa participation à l'attaque, mais il a été condamné à 18 ans de prison pour "preuves".
traduction carolita d'un article paru sur le site Mapuexpress :
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Manifestaciones por la vida del Machi Celestino Córdova frente a indolencia del Gobierno de Piñera
Como se ha venido informando ampliamente, el Machi Celestino Córdova inició su huelga de hambre el 13 de enero del 2018 cumpliendo ya más de 100 días, quien enfrenta momentos críticos, incluso...