Les íkaros du peuple Shipibo Konibo Xetebo sont déclarés Patrimoine Culturel.
Publié le 27 Avril 2018
Traduction d'un article de 2016 en rapport avec les peuple Shipibo-Konibo.
Le Ministère de la Culture a déclaré les Ikaros du peuple Shipibo Konibo Xetebo comme Patrimoine Culturel de la Nation, car ils constituent un élément transversal de la culture de ce peuple indigène amazonien et sont l'expression de leur relation intime et harmonieuse avec la nature, une relation qui s'établit sur la base de l'apprentissage, de l'entretien, de l'écoute et du respect de la nature.
Une résolution vice-ministérielle publiée aujourd'hui au Journal officiel El Peruano indique que le peuple Shipibo-konibo-xetebo est l'un des peuples indigènes les plus nombreux de l'Amazonie péruvienne. Il est composé d'environ 32 000 personnes regroupées dans environ 150 communautés organisées, situées dans les départements de Loreto, Madre de Dios, Huánuco et, principalement, Ucayali. Le peuple Shipibo-konibo-xetebo appartient à la famille ethnolinguistique Pano et ses habitants parlent la langue originaire Shipibo-konibo. Comme son nom l'indique, et comme le dit le célèbre anthropologue Jacques Tournon, ce peuple est le produit d'un processus de fusion ethnique et culturelle entre les peuples Shipibo, Konibo et Xetebo.
Faisant partie de l'univers culturel du peuple Shipibo-konibo-xetebo, les íkaros, appelés "besho" dans la langue Shipibo-konibo, ont une présence fondamentale. Les íkaros sont des chants sacrés dont l'élément central est la dimension énergétique et dont le but, dans la plupart des cas, est la guérison, bien qu'ils ne soient pas toujours directement liés à des buts thérapeutiques, ni ne puissent être chantés uniquement par le chaman.
Sont également considérés comme íkaros les chansons produites par la conception du kené - qui peuvent être données dans un contexte chamanique ou non ; certaines chansons que les mères chantent à leurs enfants lorsqu'elles allaitent, comme une connexion affective et aussi pour leur bonne croissance ; des chansons du chaman à son disciple pour l'initiation de ce dernier ; des chansons pour pêcher ; des chansons pour trouver l'amour ; des chansons pour aider une personne en phase terminale qui souffre en mourant ; parmi beaucoup d'autres chantées dans différents contextes liés à différents aspects de la vie.
De même, l'íkaro est chanté sur un objet ou une potion. Il s'agit de "porter" l'élément à travers le chant du chaman pour la purification, la protection, la guérison ou tout autre but particulier. Pour le Shipibo-konibo-xetebo, la parole et les vibrations du chant ont un pouvoir et l'íkaro, en tant que chant sacré et puissant, affecte la personne ou l'objet et réalise une transformation en lui. Il est possible de distinguer trois dimensions qui font partie de la structure de l'íkaro Shipibo-konibo-xetebo ; La dimension énergétique ou spirituelle consiste en la force spirituelle immanente à l'íkaro. C'est l'énergie vibratoire qui transcende le chaman en un objet ou une personne recevant le chant. La personne Ikareada est harmonisée par l'intégration de son corps et de son esprit, grâce aux forces et aux esprits de la nature. Le patient est magnétisé, protégé et guéri. De cette façon, l'íkaro devient un véhicule de guérison.
La dimension musicale ou sonore se compose de l'ensemble des sons émis par le chaman, et qui correspondent aux chants exprimés de façon constante tout au long de la séance de guérison.
Les mélodies et les rythmes des chansons ont une esthétique musicale typique de cette culture. Il peut y avoir des variations et des improvisations dans le chant de chaque séance, selon les exigences du patient, compte tenu de son état ; quels esprits doivent être invoqués ; et aussi selon la tradition familiale ou la tradition de maître à disciple.
Cependant, il existe une source commune et un répertoire musical comme base, car il s'agit de la même tradition. Dans le répertoire de chaque chaman, il existe un répertoire vaste et varié de chants et de mélodies, mais la tonalité peut être très similaire entre les chants d'un chaman et d'un autre chaman.
La norme a été signée par le sous-ministre du Patrimoine culturel et des Industries culturelles, Juan Pablo de La Puente Brunke.
traduction carolita d'un article paru sur le sit ciseiweb le 23/06/2016 :
Olivia a été assassinée en avril 2018
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Declaran a los íkaros del pueblo shipibo konibo xetebo como Patrimonio Cultural
El Ministerio de Cultura declaró a los Íkaros del pueblo shipibo konibo xetebo como Patrimonio Cultural de la Nación, pues constituyen un elemento transversal de la cultura de este pueblo indíg...
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Pérou : Le peuple Shipibo-Konibo - coco Magnanville
By Heather Greer - Fotograma de la película ESAS VOCES QUE CURAN (2011) de Delia Ackerman y Heather Greer, CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=66816348 Groupe ethnique de...
http://cocomagnanville.over-blog.com/2018/04/perou-le-peuple-shipibo-konibo.html