Fédération de Russie : Le peuple Nganassan

Publié le 7 Mars 2018

By Unknown - Multimedia Art Museum, Moscow, Russia, Public Domain, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=22564126

Peuple samoyède du nord de la Sibérie centrale vivant dans la kraï de Krasnoïarsk, et faisant partie des « peuples peu nombreux du nord, de Sibérie et de l’Extrême Orient russe ».

Ils sont le peuple le plus septentrional des Samoyèdes vivant sur la péninsule de Taïmyr, dans l’océan arctique.

Leur territoire arctique fait partie de la région autonome de Taymyr, district de Krasnoïarsk dont la capitale est le village d’Ust-Avamsk. C’est un territoire soumis au gel et eu sud à la toundra pergélisée. En été la température maximale est de +13°, en hiver la moyenne est de -30°.

Population : 1262 personnes, en Ukraine 44 personnes

Autodésignation : nganasa = hommes

Nom russe :  ӈәнә”са(нә”)

Ils ont été connus sous un autre nom répandu jusque dans les années 30 : Tavgi-Samoyède (un terme venant des Nenets).

Etymologiquement le nom dérive de la même origine que les Nenets et les Enets

Une première mention écrite des Samoyèdes est faite par Monk Nestor dans sa chronique A tale of times times.

Les Nganassans partagent leur territoire avec les Dolgans.

Leurs voisins du sud et du sud-est sont les Yakoutes, leurs voisins au sud-ouest sont les Enets.

Ces représentants des peuples ouraliens, en raison de leur isolement se sont peu métissés.

Langue : nganassan, branche samoyède du nord des langues ouraliennes

2 dialectes distincts :

L’avam ou dialecte occidental

Les Avam (Nganassans occidentaux) s’appellent nyaa-n’aa = frère, compagnon. Ils vivant dans le district d’Avam dans la partie ouest de la péninsule de Taymyr.

Le vadeyev ou khatanga ou dialecte oriental

Les locuteurs du dialecte vadeïev vivent dans la toundra et les portes orientales de Taymyr dans le district de Khatanga et la baie de Khatanga.

Un groupe séparé, la tribu Oko est formée de Nganassans d’origine Dolgan et assimilés au 19e siècle.

Les différences dialectales sont mineures et seulement phonétiques, les dialectes sont intelligibles mutuellement.

La langue a été fortement influencée par les langues evenk et dolgan et dans certains domaines comme celui du renne et de l’élevage par un emprunt de mots nenets.

La langue russe s’est développée dans les années 1950.

Le contact direct avec la langue russe se réalise par le biais de l’école, de la presse, du cinéma, des organisations gouvernementales, des services publics….

Les jeunes Nganassans sont perdu le contrôle de leur langue maternelle.

 

péninsule de Taymyr By Ninaras - Own work, CC BY 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=50287907

péninsule de Taymyr By Ninaras - Own work, CC BY 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=50287907

Histoire

 

 

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Le peuple proto-ouralien s’est divisé en 2 groupes au 4e millénaire avant JC. Les finno-ougriens à l’ouest et en partie à l’est de la chaîne montagneuse de l’Oural et les Samoyèdes entre l’Oural et la rivière Yenisey.

Au début de l’être chrétienne, les tribus proto-samoyèdes ont été mises en mouvement par l’apparition d’un climat plus chaud et plus sec dans l’Oural central. Une autre cause a provoqué leur retraite, c’est la migration dans le sus des Huns et des Taghars.

Dans la seconde moitié du 1er millénaire, des peuples distincts commencent à apparaître de l’unité samoyède du nord, les Nganassans sont l’un d’entre eux. Ils se considèrent comme les indigènes de la péninsule de Taymyr.

Dans les années 1940/1960, dans le  cadre su plan soviétique de sédentarisation des peuples nomades, ont été construits des villages pour eux, loin de leurs lieux de nomadisation, sur le territoire des Dolganes, Oust, Avam, Volotchenka, Novéïa.

Une centaine de personnes vit toujours dans un état nomade dans la toundra subsistant de la chasse et de la pêche sur le cours supérieur de la Doudypta.

Dans les années 30 toujours, est mis en place le travail missionnaire. Une campagne est faite pour l’abolition de l’analphabétisme et l’enseignement du russe atteint Taymyr, les enfants autochtones sont envoyés de force dans des internats.

En 1931 on note la présence des tentes rouges qui sont destinées à l’enseignement idéologique des peuples autochtones.

En 1934 dans le journal de l’Union , un appel est fait aux jeunes communistes pour aller aider les peuples à construire une société communiste.

Dans les années 1950 des changements majeurs sont visibles dans l’élevage du renne et le pâturage dans la présence des fermes collectives. Les Nganassans sont placés dans les villages, la chasse gratuite du renne est interdite. Un homme ne pouvait chasser qu’un seul animal par an pour ses propres besoins.

Des massacres de rennes sont effectués depuis les hélicoptères.

Le style de vie des Nganassans se rapproche irrémédiablement du mode de vie russe.

Ils essaient de vendre leur force de travail pour assurer leur subsistance mais ne trouvent que des emplois subalternes, de nombreux Nganassans sont au chômage, de plus ceux qui travaillent rencontrent de la discrimination. Enfin ils sont de plus en plus victimes d’abus d’alcool.

Mode de vie

 

 

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Ressources

Dans les années 1930, ils vivaient encore en tant que nomades selon les traditions, de la pêche, la chasse avec celle au renne en priorité. Ils coopèrent avec les Enets dans la traque et la poursuite des rennes.

La viande de renne et le poisson étaient leur nourriture de base. La sauvagine était chassée également.

Ils élèvent ensuite des rennes domestiques depuis le 19e siècle,  pour le trait mais leur principal animal de trait reste le chien.

La chasse avait lieu l’été et l’automne (juin à novembre).

Habitat

L’habitat traditionnel se composait du tchoum conique, comme celui utilisé par les Nenets, avec une taille variable selon le nombre d’habitants. Le tchoum contenait de 1 à 5 familles. Il faisait un diamètre de 3 à 9 mètres.

Depuis les années 30 ils utilisent le balok dolgane, un traîneau surmonté d’armatures sur lesquelles sont tendues des peaux de rennes ou des bâches.

Les meneurs de rennes changent 3 fois d’habitation par an, ils utilisent le balok en hiver, le tchoum en été et une tente couverte de bâches en automne.

Vêtements

Les vêtements étaient confectionnés en peaux de renne.

Ils utilisaient des lunettes de neige au printemps contre l’éblouissement. Elle étaient composées d’une plaque métallique ou en os avec une fente, maintenue à l’aide d’une lanière en cuir.

Les hommes et les femmes portaient les cheveux longs, attachés en 2 tresses lubrifiées avec de la graisse de renne, avec des pendentifs accrochés aux tresses.

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Folklore

Le folklore oral est constitué de 2 pans majeurs :

Les sitabi, poèmes héroïques parlant de chevaliers

Les diomoumé qui regroupent des genres prosaïques.

Le folklore est réservé aux chants d’improvisation ou baly, aux chansons grivoises ou kaïngueïnou, aux énigmes ou toumta et aux proverbes.

Source 1 + wikipedia

Rédigé par caroleone

Publié dans #Peuples originaires, #Fédération de Russie, #Sibérie, #Nganassan

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