/image%2F0566266%2F20210610%2Fob_9d8eb4_dsc04024-jpgm-jpgmm.jpg)
Fédération de Russie : Le peuple Evène ou Lamoute
Publié le 27 Mars 2018
Peuple autochtone de la Sibérie et l’Extrême-Orient russe vivant dans certaines régions de l’oblast de Magadan, du kraï du Kamchatka, des parties nord de Sakha, à l’est de la rivière Lena et dans le district de Khabarovsk.
Autre nom : Lamoute
Nom russe : эвэн; pl. эвэсэл
Population : 22.487 personnes
Langue : évène ou lamoute, groupe nord des langues toungouses de la famille des langues altaïques.
5660 locuteurs
La langue evène est proche de la langue des Evenks.
Dans le nord de la Yakoutie ils vivent toujours avec les Evenks.
Par Marmelad (image d'origine), Yannbran (modification) — fr:File:Map of Russian subjects, 2008-03-01.svg, CC BY 2.5, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=9676529
Par Mihai mad — Travail personnel, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=19149157
Il est possible que les origines des Evènes ne se trouvent pas chez les Toungouses mais que leur mode de vie et leur langage aient considérablement changés sous l’influence des Toungouses.
Ils se sont développés suite à l’union des Evènes et des Toungouses ainsi que des Youkaguirs au cours du dernier millénaire.
La culture matérielle des Evènes ne diffère pas de celle des Evenks.
Leur formation est relative à une marée de mouvement constant.
Au 19e siècle et début du 20e siècle, de petits groupes et établissements solitaires situés dans la région du bassin de la rivière Lena à l’océan Pacifique.
Ils atteignent le Kamchatka dans les années 1840, ils rencontrent les Koryaks, dans la péninsule de la Tchoukotka ils ont des contacts avec les Tchouktches et dans le bassin de la Kolyma ils assimilent des Youkaguirs. Une aire culturelle Youkaguir se forme.
Au 17e siècle ils ont une forte influence sur les Koryaks sur la côte de la mer d’Okhotsk. L’assimilation des Koryaks et des Youkaguirs explique le triplement de la population Evène.
Ils ont des contacts intenses avec les Yakoutes et certains Evènes adoptent même la langue et la culture Yakoutes ainsi qu’ils apportent leur contribution à la culture Yakoute
Ils ont des contacts étroits avec les russe sur la côte de la mer d’Okhotsk.
Pendant la période soviétique se consolide de groupe en tant qu’ethnie.
Les premiers soviets Evènes sont formés en 1923 sur la côte de la mer d’Okhotsk et dans le nord-est de la Sibérie.
Par Inconnu — photoarchive REM, Domaine public, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=11140814
Des coopératives d’éleveurs de rennes et chasseurs sont formées.
Les premiers kolkhozes sont organisés en 1929/1930 et des petits villages sont formés autour des centres.
Les « tentes rouges » sont aussi mises en place par le gouvernement soviétique pour favoriser la propagation de l’idéologie soviétique aux minorités ethniques.
La collectivisation des Evènes sur la côte de la mer d’Okhotsk est achevée en 1936, dans l’autres endroits c’est plus long.
A la suite de la collectivisation sont mis en place des établissements permanents.
Les Evènes doivent à partir de cette période gagner leur vie autrement, comme en élevant du bétail ou en cultivant la terre.
Des groupes et des familles se rassemblent dans de grands villages et des fermes collectives et commencent à développer une conscience de l’identité even, un processus soutenu par la formation de territoires nationaux.
Uns fois installés ils commencent à s’associer plus étroitement avec les Yakoutes, les Koryaks et les Russes et des mariages mixtes voient le jour et s’amplifient ce qui va promouvoir la langue russe comme langue maternelle au détriment de la langue évène.
Le district national Even-Bytantai est formé en Yakoutie pour permettre une meilleure organisation du peuple.
L’enseignement des enfants dans les écoles est en langue russe.
Plus de renseignements avec les articles ci-dessous :
Chez les Evènes de la région du Tompo
Nicolas Vanier le voyageur du froid
Quelques vêtements
Par Kürschner (discussion) 19:15, 7 June 2017 (UTC) — Travail personnel, Domaine public, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=59706920
Par Kürschner (discussion) 19:21, 7 June 2017 (UTC) — Travail personnel, Domaine public, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=59707091
Par Kürschner (discussion) 19:21, 7 June 2017 (UTC) — Travail personnel, Domaine public, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=59707108
Par Andshel — Travail personnel, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=21591446
Mode de vie / Le renne
Ils étaient pour la plupart des éleveurs de rennes et des chasseurs.
Une partie avait des pâturages de rennes dans le bassin de la Kolyma, de l’Omolon, de l’Indigirka et d’autres vivaient près de la mer d’Okhotsk.
Sur la côte, un groupe semi-colonisé d’Evens avait pour activité principale la chasse et la pêche aux mammifères marins. Ils utilisaient des chiens et non des rennes comme animaux de trait.
La base de l’économie des Evènes était malgré tout le renne qui était utilisé comme animal de trait et pour l’équitation.
La chasse aux animaux en fourrure venait ensuite, représentant 90% de leurs revenus.
Les chiens étaient utilisés pour la chasse et appréciés au Kamchatka comme chiens lamoutes.
Le nomadisme de rennes est encore pratiqué par quelques familles vivant sous une tente hiver comme été, auprès des lisières de forêts pour récolter le bois nécessaire au chauffage et chasser.
La viande de renne est à la base de leur alimentation complétée avec du gibier, mouflon, élan, renne sauvage, marmottes et du poisson.
A l’automne, les bergers se regroupent pour procéder à la castration des rennes et au pilage des bois des mâles un peu trop fougueux. Les bergers Evènes travaillent pour des coopératives mais cela ne leur fournit qu’un petit salaire et souvent ce dernier est fournit en aide alimentaire.
L’hiver les animaux sont gardés au village afin de garder une source de nourriture à portée de main et atteler les traîneaux.
Les animaux les plus robustes sont attrapés au lasso par les hommes pour être ensuite attelés aux traineaux de bois.
Le renne est entièrement utilisé quand il est tué, cela va aussi bien de sa peau qui sert à confectionner des bâches de protection, que de ses bois qui sont vendus aux chinois qui l’utilisent dans leur pharmacopée traditionnelle.
La viande est souvent congelée le temps de l’abattage de l’animal et il faut alors la couper à la scie.
source
Plus de renseignements avec les articles ci-dessous :
/image%2F0566266%2F20150803%2Fob_a30321_mansi.jpg)
Jean-Baptiste Tilliard Femme kamtchadale avec ses enfans dans son Habit ordinaire " par J. B. Tilliard / J. B. le Prince del. - Schmidt Kunstauktionen. Sous licence Domaine public via Wikimedia ...