Etats-Unis : Le peuple Deg Hit’an ou Ingalik

Publié le 2 Mars 2018

 

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Peuple autochtone d’Alaska (EU) de la famille des langues athapascanes, qui a subit une forte influence de ses voisins Yup’ik.

Autodésignation : deg hit’an = les gens d’ici

Ils partagent avec les Inuits Kuskowagamiut des parties du territoire traditionnel englobant les rivières Anvik, Innoko, Kuskokwim, Holitna et le cours inférieur du fleuve Yukon.

C’est un territoire composé de vallées fluides et de la forêt de toundra dans lequel ils trouvaient une riche variété de produits naturels pour assurer leur autosubsistance.

Le peuple Holikachuk, un peuple apparenté vivait au nord du territoire.

Population : 650 personnes

Langue : deg hit’an, de la famille des langues athapascanes du nord.

 

rivière Innoko By Jo Keller, U.S. Fish and Wildlifer Service - This image originates from the National Digital Library of the United States Fish and Wildlife Serviceat this pageThis tag does not indicate the copyright status of the attached work. A normal copyright tag is still required. See Commons:Licensing for more information.See Category:Images from the United States Fish and Wildlife Service., Public Domain, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=5839866

Histoire

 

A la fin du 20e siècle de nombreux Deg Hit’an parlaient la langue de leurs parents Inuits Kukskowagamiut.

Ils sont peut-être originaires du Canada, poussés vers l’ouest par les Cris pour venir s’installer en Alaska vers 1200.

1833 : ils rencontrent des explorateurs russes

1838/1839 : premières épidémies de maladies infectieuses de contact

1867 : les russes construisent un poste commercial, à la même époque arrivent les missionnaires orthodoxes

1867 : c’est le plein essor du commerce des fourrures au moment où les EU achètent l’Alaska à la Russie.

Années 1870  disparition du caribou qui entraîne une pêche plus intense et des liens plus étroits avec les Inuits Kuskowagamiut.

 

Anvik 1879 

Années 1880 : arrivée des missionnaires catholiques et anglicans, ouverte des internats amérindiens.

Années 1890 : pendant la ruée vers l’or du Yukon, le territoire est envahi par des non –autochtones

Au milieu du 20e siècle la plupart des Deg Hit’an sont christianisés.

Mode de vie

 

 

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Religion

Ils pensent que tout ce qui est animé ou non est doté d’un esprit. Leur cosmovision est composée de plusieurs niveaux dont un niveau supérieur et deux niveaux inférieurs à la terre. Les esprits des morts voyagent dans l’un des niveaux. Les mondes sont habités par le créateur, des esprits associés à la nature, des êtres spirituels et surhumains et des personnes.

La fête des animaux est la fête la plus importante célébrée avec des chants, des danses, des costumes et des masques elle est un rituel de chasse et de pêche avec un clown apportant un soulagement comique. Les principaux rôles étaient hérités.

Les chamanes hommes ou femmes étaient ceux qui avaient les âmes les plus puissantes. Leurs pouvoirs étaient acquis par les visions de rêve animal. Les chansons puissantes des chamanes ainsi que leurs sorts pouvaient être utilisés pour le bien comme pour le mal.

Société/ village

 

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Chaque groupe géographique avait au moins un village avec un territoire défini et un chef.

Il y avait une stratification de la société en classes sociales qui étaient les riches, les communs et les oisifs.

Les membres du premier groupe se devaient d’être généreux avec leurs excédents et tenir des potlatchs comme façon de redistribuer les biens.

Les oisifs étaient considérés comme impossibles à marier.

Les classes cependant restaient assez fluides et elles n’étaient pas héritées.

La richesse se composait du poisson principalement ainsi que d’articles et d’aliments (fourrures, viande, objets bien travaillés comme des bols sculptés, des canots ou des tambours).

Souvent des mariages avaient lieu avec les Inuits voisins.

Le mariage dépendait de la capacité d’un homme à accomplir son service.

Avec la permission de sa première femme, un homme riche pouvait avoir deux épouses.

Les deux parents observaient des restrictions alimentaires et comportementales pendant 3 semaines après l’accouchement.

Les jeunes femmes étaient isolées pendant un an dès leurs premières règles, pendant cette période elles apprenaient à maîtriser toutes leurs principales taches futures.

Il y avait des villages d’été et d’hiver ainsi que des camps de pêche au printemps.

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La maison d’hiver était en forme de dôme, couverte d’herbes et de terre, partiellement enterrée. Trois familles nucléaires y vivaient. Dix à douze maisons composaient un village d’hiver.

Les hommes utilisaient une maison commune plus grande et rectangulaire pour dormir, manger, travailler, transpirer et diriger les cérémonies.

Ce « kashim » était hérité des voisins Yup’iks.

Des supports de canoës et de traineaux étaient placés devant la maison.

Il y avait des campements de canoës, comprenant des abris en forme de cône en épinette et branchage construits pour la pêche.

Les maisons d’été étaient en planches d’épicéa et en écorce d’épinette et rondins de peuplier.

Il y avait également des fumoirs à toit ouvrant et des séchoirs pour le poisson.

Régime

Le poisson était l’aliment de base : les anguilles et les lamproies étaient attrapées sous la glace. Les poissons consommés : saumons, truite, corégone, brochet, blackfish.

Ils chassaient de grands et petits gibiers dont le caribou était le principal. Les chasses étaient souvent communautaires.

Les animaux chassés : caribou, orignal, ours, lièvre, sauvagine et leurs œufs).

La collecte de baies, de racines et de plantes sauvages complétait le menu.

La technologie utilisée pour la chasse : arcs et flèches, lances, collets.

La technologie utilisée pour la pêche : filets divers, lances, pièges, hameçons (os), lignes (tendons)

Les outils étaient en pierre ou en os, en corne de bois.

Ils fabriquaient de la poterie et des paniers d’écorce de bouleau, des pirogues en écorce de bouleau, des traîneaux et des raquettes à neige.

Les Deg Hit’an étaient un peuple relativement pacifique qui a néanmoins connus des périodes de conflits avec les Koyukon.

 

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De nos jours les villages sont :

Anvick

Holy cross

Shageluk

Ils sont représentés au sein de l’ANCSA par la Doyon incorporated.

Leurs activités de subsistance traditionnelle sont maintenues ainsi que le travail salarié (comme guides de pêche et de chasse) et le travail gouvernemental (saisonnier et utilitaire).

Source 1

Rédigé par caroleone

Publié dans #ABYA YALA, #Alaska, #Peuples originaires, #Deg Hit'an, #Ingalik

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