Mariátegui ou le socialisme indigène
Publié le 21 Février 2018
Premier théoricien marxiste d’Amérique latine, José Carlos Mariátegui n’en demeure pas moins largement méconnu en Europe. Portrait d’un homme qui œuvra, sa trop brève vie durant, à penser et mettre en place un socialisme à la fois internationaliste et ancré dans la mémoire indigène du Pérou. ☰ Par Jean Ganesh
Lorsqu’il meurt de tuberculose en 1930, à seulement 36 ans, celui qui sera surnommé « Amauta » (le sage, en langue quechua) est un homme aux multiples facettes. Publiciste, journaliste, syndicaliste, secrétaire du tout jeune Parti socialiste péruvien (le PSP), éditeur et principal rédacteur de la revue Amauta, membre du Conseil général de la ligue anti-impérialiste de la IIIe Internationale, Mariátegui se trouve à l’avant-garde des luttes. Premier marxiste d’Amérique latine pour certains (Antonio Mélis), Gramsci latino-américain pour d’autres, figure centrale de la gauche péruvienne quoi qu’il en soit, José Carlos Mariátegui s’impose tant par l’étendue de son œuvre que par son activisme débordant. Il est pourtant, eurocentrisme oblige, très largement méconnu en Europe et dans le cadre des discussions sur le marxisme en général. Retracer le parcours d’un autodidacte qui allait profondément bouleverser le paysage politique de son pays et les formulations révolutionnaires sur le continent entier est l’occasion d’un hommage, mais surtout d’une invitation à sans cesse penser à nouveau frais nos mots et nos slogans en les plongeant dans la pratique des luttes.
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BALLAST | Mariátegui ou le socialisme indigène
Texte inédit pour le site de Ballast Premier théoricien marxiste d'Amérique latine, José Carlos Mariátegui n'en demeure pas moins largement méconnu en Europe. Portrait d'un homme qui œuvra, ...