Chili - Le soulèvement d'Atacama contre l'accord CORFO et Soquimich (exploitation du lithium)
Publié le 5 Février 2018
Manifestations, barrages routiers, grèves de la faim, font partie des protestations contre l'accord CORFO - SQM qui est lié à l'exploitation du lithium dans le territoire ancestral Lickanantai.
Le 17 janvier, Corfo et SQM ont signé un accord de conciliation pour modifier les contrats entre les parties, après plusieurs années de négociations. Un pacte pour l'exploitation future du lithium, annoncé comme un "succès" pour le gouvernement et l'Etat du Chili par le vice-président exécutif de la Corporation Eduardo Bitran, qui vise à clôturer "un chapitre important de différends et de négociations entre les deux entités", qui a été catalogué comme un certificat de décence pour Julio Ponce Lerou, selon l'écrivain Paul Walder dans sa publication dans El Clarin.
El Puelche dans un reportage photographique et une note informative publiés dans Radio Kvrruf a rapporté que 18 communautés Lickanantayi de différents ayllus ancestraux situés dans le bassin du Salar d'Atacama, ont fait un tribunal de rutra le mardi 30 janvier 2017, demandant l'abrogation de l'Accord signé par la compagnie d'état Corfo et la compagnie minière Soquimich, action qui a été considérée comme le début d'une série de mobilisations.
Mercredi matin, les dirigeants Atacameños du peuple Lickanantay, Sergio Cubillos et Valeska Pavéz ont entamé une grève de la faim, en précisant que c'est la première fois qu'ils sont contraints de prendre cette mesure radicale parce qu'ils ont toujours été disposés au dialogue, ils ont participé à tous les groupes de travail, mais que cette fois aucune des 18 communautés de San Pedro de Atacama n' a été respectée. "Nous n'allons pas négocier", a déclaré Cubilllos, président de la communauté Peine, qui n' a pas exclu la possibilité d'une grève de la faim liquide, a rapporté la journaliste Natalia Figueroa.
Pour l'instant, les dirigeants sont dans le bureau du Conseil des Peuples Atacameños, sur la place principale de San Pedro, indiquant qu'ils continueront avec d'autres actions comme les barrages routiers dans les secteurs autour de la ville comme une mesure de protestation et aussi avec des journées d'information, qui ont même été prolongées dans les jours avant à Santiago.
Ensuite, de San Pedro de Atacama, nous partageons l'article de Ramón Balcázar de la Fondation Tanti.
Fin du conflit CORFO /SQM Et le salar d'Atacama?
Comme cela a été rendu public dans les médias, CORFO a annoncé la fin du conflit qu'il a eu avec la société minière non métallique SQM (Soquimich) depuis 2014. Ceci, par un accord dans lequel, en échange du départ de l'actionnaire de contrôle Julio Ponce Lerou (ancien gendre de Pinochet, et qui a dirigé Soquimich quand il appartenait à l'Etat et ensuite l'a acquis à un prix ridicule au milieu de la dictature militaire) prolongerait le bail du Salar d'Atacama en faveur de la compagnie minière jusqu'en 2030, ce qui se traduirait par une augmentation du quota d'extraction minière équivalant à 180 000 tonnes par an.
Les termes de cet accord sont portés à la connaissance du public quelques jours seulement après sa signature, et dans un contexte de doutes et de méfiance quant aux effets que l'extraction systématique de saumure (haute concentration en sel) du Salar d'Atacama, aurait sur l'écosystème et les communautés qui l'habitent.
Ces doutes se fondent principalement sur les rapports de la commission d'enquête du Lithium et sur une série de travaux académiques qui rendent compte de l'absence d'audit des activités extractives et des accords signés entre la CORFO, Albemarle et SQM elle-même. En outre, la multinationale Albemarle, toujours sous le nom de Rockwood Lithium, a triplé ses droits d'exploitation de la saumure grâce à un accord signé avec le Conseil des Peuples Atacameños en 2016, qui, entre autres clauses, prévoit une participation des communautés dans les ventes de l'entreprise.
En outre, des doutes et des questions surgissent sur la manière dont cette "fin de conflit" a été socialisée au sein des communautés, puisque Eduardo Bitrán lui-même aurait tenu des réunions séparées avec certaines des communautés géographiquement plus proches des opérations de SQM, puis aurait tenu des réunions avec le Conseil des Peuples Atacameños et la Municipalité, comme indiqué sur le compte Twitter de la CORFO. Les arguments tournent autour du ton autoritaire des interventions de la vice-présidente exécutive de l'agence d'État, qui aurait également communiqué aux dirigeants sur la création d'une fondation qui canaliserait les fonds que SQM mettrait à disposition, dans le cadre d'une clause de "responsabilité sociale des entreprises", dans le plus pur style BHP Billiton - Fundación Minera Escondida.
Cela démontre non seulement l'urgence avec laquelle le gouvernement a cherché à assurer la sortie de Ponce Lerou du contrôle de SQM avant la fin du mandat de Bachelet, mais aussi la prise en compte nulle de l'effet que ces interventions ont sur le tissu social des communautés, ainsi que les conséquences dévastatrices que l'extension des opérations de SQM aurait sur l'écosystème fragile et déjà menacé du Salar d'Atacama. A cet égard, il convient de rappeler que le tourisme non réglementé génère déjà des pénuries d'eau parmi la population et que les rivières San Pedro et Vilama, principales sources d'eau pour l'agriculture, ont été déclarées épuisées.
Face à l'annonce de la signature de cet accord, qui a eu lieu le mercredi 17 janvier dans les bureaux du Centre d'Arbitrage et de Médiation de la Chambre de Commerce de Santiago, les réactions des différents secteurs du territoire et du reste du pays ne se sont pas fait attendre.Des communautés elles-mêmes, regroupées au sein du Conseil des Peuples Atacameños, aux Organisations Socio-Environnementales du Salar et Norte Grande, le rejet est total, puisque pour elles cet accord établi entre les murs hypothéquerait à nouveau la survie de l'écosystème du Bassin du salar d'Atacama.
traduction carolita d'un article paru dans Mapuexpress :
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El levantamiento en Atacama contra el acuerdo CORFO y Soquimich
Manifestaciones, cortes de ruta, huelga de hambre, son parte de las protestas que se vienen ejerciendo en contra del acuerdo CORFO - SQM que se relacionan con la explotación del litio en territorio
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Chili / Argentine : Les atacamas - coco Magnanville
Les atacamas Ethnie indigène d'Amérique du sud vivant à l'intérieur du désert d'Atacama (nord du Chili et de l'Argentine, sud-ouest de la Bolivie) des cours du Rio Loa au nord (IIe région chi...
http://cocomagnanville.over-blog.com/article-chili-argentine-les-atacamas-116151021.html