Chili- Des Atacameños (Lickanantay) ont entamé une grève de la faim demandant l'annulation de l'accord entre CORFO et SQM (extraction de lithium)
Publié le 2 Février 2018
On est en mesure de s'attendre d'ici les prochains mois et années, à un afflux de projets miniers sur les zones encore préservées que sont les salars (déserts de sels). En effet ceux-ci renferment du lithium en grande quantité que lorgnent avec avidité les rapaces des multinationales pour se mettre à l'heure de l'évolution du tout électrique.
Et dans ces zones déjà touchées par une grande sécheresse sont aux premières loges les peuples originaires qui n'ont pas du tout besoin de ce souci supplémentaire.
A nous, occidentaux de modérer nos consommations, des batteries sans lithium commencent à voir le jour (je pense notamment aux prothèses auditives), je me permettrais bien de conseiller à ceux qui veulent passer d'une voiture au gazole ou à l'essence polluants de s'acheter un cheval au lieu d'une voiture Tesla, mais je crois que mon utopie m'étoufferait.
En attendant, solidaire des peuples originaires, le moins que je puisse faire est de mettre en avant leurs luttes, leurs combats et leurs espoirs en un monde meilleur et préservé. Espoir que je garde aussi avec mon utopie, bien au chaud.
Carolita
Par Natalia Figueroa
"Pour l'instant, les dirigeants sont dans le bureau du Conseil des Peuples Atacameños, sur la place principale de San Pedro, et ils espèrent que deux autres dirigeants se joindront à la grève dans l'après-midi. Ils ont indiqué qu'ils poursuivront d'autres actions telles que des barrages routiers dans les secteurs autour de la ville pour protester et organiser des journées d'information."
Mercredi matin, les dirigeants atacameños du peuple Lickanantay, Sergio Cubillos et Valeska Pavéz ont entamé une grève de la faim non sèche, demandant au gouvernement d'annuler l'accord signé le 17 janvier entre la compagnie d'état Corfo et l'entreprise Soquimich (SQM). Selon cet accord, l'entreprise privée pourrait extraire 180 000 tonnes supplémentaires de lithium d'ici 2030.
Les dirigeants ont précisé que c'était la première fois qu'ils étaient forcés de prendre cette mesure radicale parce qu'ils avaient toujours été prêts pour le dialogue, qu'ils avaient participé à toutes les tables rondes, mais cette fois-ci aucune des 18 communautés de San Pedro de Atacama n'a été respectée. "Nous n'allons pas négocier", a déclaré Sergio Cubilllos, président de Peine, qui n'a pas exclu la possibilité d'une grève de la faim liquide.
La réalité à laquelle sont confrontées les communautés atacameñas est critique. Dans plusieurs villages, l'approvisionnement en eau est interrompu à 10 heures du soir et ils sont régulièrement alimentés par des camions-citernes, c'est le cas de Peine située à 84 kilomètres de San Pedro. Les conditions de sécheresse sont accentuées durant les mois d'été par l'arrivée massive de touristes et l'hiver bolivien - pluies principalement en février de grande intensité. Dans ces cas, les bidons sont livrés tous les 15 jours à partir de Calama. Mais le reste de l'année, l'impact le plus important a été sur les agriculteurs, qui reçoivent de l'eau tous les 20 jours ou plus selon la quantité de neige et de pluie dans la cordillère. Une situation que Sergio Cubillos relie directement à l'exploitation excessive des compagnies minières. "Les services de santé sont très précaires et pendant l'année, les écoles ne peuvent pas fonctionner dans ces conditions", a déclaré M. Cubillos.
Le "stress hydrique" subi par l'oasis de San Pedro de Atacama n'est pas un phénomène occasionnel et pourrait être exacerbé par une extraction minérale plus poussée. Selon les données fournies par la Direction Générale des Eaux (DGA), le débit de la rivière San Pedro a progressivement diminué : dans la décennie des années 1950, le débit de surface était supérieur à 1 200 litres/seconde; puis, entre les années 1960 et 1970, il a diminué à 880 litres/seconde; au cours des deux décennies suivantes, il est passé à 710 litres/seconde; et aujourd'hui, on enregistre un débit de 460 litres/seconde pendant la période estivale.
Le président de la communauté de Larache et second directeur du Conseil des Villages Atacameños, Valeska Pavez, a déclaré que cette action marque un précédent dans l'histoire atacameña. "Mes grands-parents m'ont appris à respecter la terre et, par loyauté envers mes ancêtres, j'ai décidé de faire la grève de la faim jusqu'à ce que cet accord soit nul et non avenu. Nous méritons de nous voir accorder la priorité en tant que peuples originaires, en tant que premiers habitants de ce territoire."
Pour l'instant, les dirigeants sont dans le bureau du Conseil des Peuples Atacameños, sur la place principale de San Pedro, et espèrent que deux autres dirigeants se joindront à la grève dans l'après-midi. Ils ont indiqué qu'ils poursuivront d'autres actions telles que des barrages routiers dans les secteurs autour de la ville comme mesure de protestation et aussi des journées d'information.
traduction carolita d'un article paru dans Mapuexpress :
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Atacameños (Lickanantay) iniciaron huelga de hambre exigiendo anular acuerdo entre CORFO Y SQM
"Por ahora los dirigentes se encuentran en la oficina del Consejo de Pueblos Atacameños, en la plaza principal de San Pedro, y esperan que se adhieran a la huelga otros dos dirigentes durante la ...
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Chili / Argentine : Les atacamas - coco Magnanville
Les atacamas Ethnie indigène d'Amérique du sud vivant à l'intérieur du désert d'Atacama (nord du Chili et de l'Argentine, sud-ouest de la Bolivie) des cours du Rio Loa au nord (IIe région chi...
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