Argentine: La bataille finale pour la défense de l'eau approche. Les glaciers ne se touchent pas!

Publié le 18 Février 2018

Le 27 février, dans la ville de Buenos Aires arrivera la Bicicleteada en provenance de Jáchal, ville sanjuanino de 10 000 habitants gravement touchée par les déversements de cyanure de la mine Veladero, exploitée par l'entreprise transnationale Barrick.


LA LOI SUR LES GLACIERS NE SE TOUCHE PAS

Les membres de l'"Assemblée Jachál no se Toca" parcourront 1.400 km pour défendre la Loi sur les Glaciers, pour défendre la vie. La même distance que traverse l'eau depuis les glaciers des Andes jusqu'à l'océan Atlantique, nourrissant et donnant vie et production à tout le pays.

NOUS AVONS BESOIN DE VOTRE SOUTIEN RÉEL, PAS SEULEMENT VIRTUEL

Les responsables de l'administration actuelle ont exprimé leur intention de modifier négativement la Loi nationale de protection des glaciers pour réduire les aires protégées et favoriser ainsi les grandes sociétés transnationales, afin que l'exploitation minière progresse. Nous ne devons pas le permettre! Les glaciers et la zone périglaciaire constituent un réservoir et une source vitale d'eau douce; un bien commun auquel nous avons tous droit, quelles que soient nos origines provinciales ou nos entreprises.

La loi sur les glaciers a été approuvée en 2010, et constitue une étape fondamentale dans la protection de nos ressources en eau et la défense de l'écosystème de la cordillère des Andes, aujourd'hui menacée par l'avancée de la mégaminière. Sa sanction était un triomphe collectif: c'était l'expression à la fois du progrès des luttes socio-environnementales menées par les différentes Assemblées de Citoyens, les ONG environnementales et les secteurs académiques, ainsi que l'engagement des législateurs conscients de la nature prédatrice et expropriante des activités extractives dans notre pays.

L'une des clés de cette loi est son article 2 qui délimite le milieu périglaciaire, protégeant ces zones, fondamentales pour le cycle de production d'eau douce, de l'exploitation des mégaminières. L'application de cette loi a empêché la création de mégamines et l'utilisation aveugle des ressources en eau pour les millions de litres d'eau par jour nécessaires à l'exploitation minière. Aujourd'hui, comme en 2010, le gouvernement national et d'éminents gouverneurs tentent de tromper la société en affirmant que cette loi implique une définition très large de la zone périglaciaire. 

Mais la vérité, c'est que, dans son article 6, la loi interdit des activités diverses - pas seulement minières - dans une très petite partie de notre territoire... Au niveau national, on peut estimer que la loi ne protège qu'environ 1% du territoire argentin. Et c'est ce 1% que protège la loi contre laquelle le gouvernement lance son offensive proéminente.

Depuis son adoption, la loi sur les glaciers a été constamment entravée et gênée, ce qui a empêché sa mise en œuvre intégrale et efficace. Par exemple, si elle avait été appliquée, les trois déversements de cyanure de la mine Veladero qui ont pollué 5 rivières n'auraient pas eu lieu, puisque la mine aurait dû être fermée parce qu'elle était située dans l'environnement périglaciaire.

En fait, ce que le gouvernement et les entreprises veulent cacher, c'est qu'il y a plus de 40 projets miniers d'envergure qui entrent en conflit avec la loi et qui pourraient être réalisés s'ils sont modifiés pour mesurer, réduisant leur zone de protection. Cela aura des répercussions environnementales graves et irréversibles sur nos bassins hydrographiques et causera des dommages irréparables à la vie des populations.

Face à l'impunité de Barrick et à la complicité du gouvernement, l'Assemblée "Jáchal No Se Toca" tient un camp de protestation sur la place centrale de son village depuis le déversement de cyanure en 2015. Et maintenant, au milieu de ce contexte difficile, la grande randonnée à vélo/bicicleteada se déroule dans une grande partie du pays, de Jáchal à la ville de Buenos Aires, pour défendre la loi sur les glaciers et les principales sources d'eau pour l'ensemble du pays.

Nous avons besoin de l'accompagnement et de la solidarité de tous. Nous devons accueillir le peuple de Jachal le 27 février prochain au Congrès National avec toute notre énergie: avec des chanteurs, des artistes, des activistes de toutes sortes, des organisations sociales et politiques engagées dans la défense de nos fabriques d'eau.

Parce que l'eau vaut plus que l'or...

#LosGlaciaresNoSeTocan

#LaLeyDeGlaciaresNoSeToca

 

traduction carolita d'un article paru sur le site Biodiversidad en America latina y el Caribe du 16 février 2018 :

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