Marichuy : "Quand une femme est violée, c'est comme si toute la communauté avait été violée."
Publié le 18 Décembre 2017
"Quand une femme est violée, c'est comme si toute la communauté avait été violée."
(Traduit avec l’aide de www.DeepL.com/Translator et rectifié, pour le plus gros, par HG)
Sœurs,Frères:
La justice et la vérité germent de la résistance et de la rébellion et c’est à partir de là que nous devons démanteler le pouvoir qui nous opprime.
En tant que femmes, nous nous voulons vivantes, comme est vivante notre mère, la terre, et comme les peuples sont vivants.
Nous voulons être aussi libres que nous voulons libres nos territoires et nos peuples conscients et solidaires.
Nous le voulons sans peur, parce que c'est le moment de changer à partir de ce que nous sommes en tant que femmes, les ‘tissus’ qui nous unissent en tant que familles, qui nous unissent en tant que peuples autochtones et en tant que sociétés de la ville.
Le système capitaliste est basé sur l'oppression de nos frères et sœurs, sur les usines, sur la dépossession violente de nos ressources naturelles, sur nos terres, sur l'exploitation des hommes et des femmes dans les campagnes et les villes, sur la destruction de tout le tissu organisationnel pour être le patron qui dit où il va détruire ou privatiser, étant donné qu'auparavant il a détruit et privatisé des villages entiers et a fait de la violence contre les personnes qui défendent ces villages et ceux qui défendent les accords communautaires, et ça ne se produit pas seulement dans nos communautés mais de plus en plus dans les villes, ceux qui défendent leur terre, leur travail ou leur famille.
Ainsi, détruire ou privatiser nos corps et nos vies constitue la même oppression que celle que les hommes de toutes les sphères de la société font contre les femmes, c'est le même mépris et la même violence que l'on vit dans de nombreux foyers, dans les familles, dans les usines, dans les bureaux et dans les champs, parce que c'est l'oppression capitaliste.
Défendre l'organisation en tant que femmes et changer le monde à partir de là, est donc une nécessité que nous avons en tant qu'humanité, car ce n'est que de cette manière que nous pouvons briser le tissu que les puissants ont fait sur toutes et tous, ce qui met en danger non seulement la vie qui est la nôtre, mais de notre terre mère et donc de la vie dans son ensemble.
Les milliers de femmes tuées dans le pays nous parlent non seulement de l'impunité qui entoure les criminels lorsqu'ils appartiennent à des classes privilégiées, mais elles sont le miroir de la guerre contre l'organisation d'en bas, qui cherche aux dépens de toutes et de tous à détruire les tentatives de nous reconstituer en tant que société.
Lorsqu'ils violent, font disparaître, emprisonnent ou assassinent une femme, c'est comme si toute la communauté, le quartier, le village ou la famille était violée, disparue, emprisonnée ou assassinée : par ce deuil et cette peur, ils cherchent à coloniser et à pervertir le tissu qui est dans notre cœur collectif, pours’approprier tout ce que nous sommes et le transformer en marchandise dont ils ont besoin pour l'insatiable accumulation d'argent et de pouvoir qui font que les capitalistes sont ce qu’ils sont.
Ainsi, attenter à la vie des femmes, à leur intégrité, à leur dignité et à leurs droits, c'est attenter à la vie même ; et pour un peuple c’est profondément autodestructeur, car le collectif sacré que nous imaginons, que nous pratiquons et pour lequel nous luttons est ce que nous défendons fondamentalement dans cette lutte en tant que femmes autochtones.
Pour nous qui rêvons de la naissance d'un monde nouveau, où tous les mondes sont véritablement possibles, c'est la seule façon dont nous disposons ; pour cette raison, le silence, la peur, le machisme et le patriarcat capitaliste qui nous mal-gouvernent manifestent la haine des puissants contre la vie. Alors, frères et sœurs, il est temps de briser aussi ces murs, nous devons les briser avec la lutte et l'organisation en tant que femmes, pour prendre le rôle que cette histoire exige de nous, qui a commencé quand la vie est née dans le monde et qui commence quand la vie naît à chaque instant.
Un crime de haine est un crime capitaliste, alors ne nous taisons pas devant ça, et réagissons dignement par la rébellion et l’organisation, car il est vrai que lorsque le sang est celui d'une femme, la blessure est celle de toutes et tous : de notre mère et de nos filles, de nos grands-mères et elle vient de notre mère la terre, qui est la lumière qui nous guide pour donner naissance à une nouvelle civilisation autonome et rebelle, et qui nous demande aujourd'hui de nous lever pour ceux qui ne sont pas encore nés.
Donc, ce n'est pas seulement une lutte des femmes ou des victimes et de leurs familles, c'est une lutte qui appelle aussi les hommes avec lesquels nous construisons notre résistance quotidienne et avec qui nous rêvons l'espérance qui se dessine à l'horizon, c'est une lutte qui nous correspond en tant que collectifs et collectifs de collectifs pour démanteler le pouvoir qui est, par essence, macho et patriarcal.
Compagnonnes, c'est le moment pour les femmes qui se battent et s'organisent, c'est le moment de secouer tous les endroits qui sont les nôtres en tant que sociétés, à la campagne et en ville, de briser l'oppression, le mépris, la répression et l'exploitation qui s’exercent contre nous, parce que c'est le guide et l'espoir pour des millions de personnes au Mexique et dans le monde qu'un monde nouveau, nouveau-né, juste, rebelle et organisé est possible.
Le 26 novembre 2017.
Jamais plus un Mexique sans nous les femmes
#Marichuy: "Cuando violan a una mujer es comi si toda la comunidad hubiera sido violada"
Hermanas,Hermanos:
La justicia y la verdad germinan de la resistencia y la rebeldía y desde ellas necesitamos desmontar el poder que nos oprime.
Como mujeres nos queremos vivas, como viva está nuestra madre la tierra y como vivos estamos los pueblos.
Nos queremos libres como libres queremos nuestros territorios y a nuestra gente consciente y solidaria.
Nos queremos sin miedo, porque es el momento de cambiar desde lo que somos como mujeres los tejidos que nos unen como familias, que nos unen como pueblos originarios y como sociedades de la ciudad.
El sistema capitalista está basado en la opresión de nuestros hermanos y hermanas, en las fábricas, en el despojo con violencia de nuestros recursos naturales, de nuestras tierras, en la explotación de hombres y de mujeres en el campo y la ciudad, en acabar con todos los tejidos organizativos para ser el mandón que dice donde destruirá o privatizará, porque antes ya destruyó y privatizó a pueblos enteros e hizo violencia sobre las personas que defienden esos pueblos y las que defienden los acuerdos comunitarios, que no sólo ocurren en nuestras comunidades sino cada vez más en las ciudades, las que defienden su tierra, su trabajo o su familia.
Entonces, destruir o privatizar nuestros cuerpos y nuestras vidas es esa misma opresión que hacen los hombres de todas las esferas de la sociedad contra las mujeres, es ese mismo desprecio y violencia se vive en muchos hogares, en las familias, en las fábricas, en las oficinas y en los campos, porque es la opresión capitalista.
Defender entonces la organización como mujeres y cambiar desde ahí el mundo, es una necesidad que tenemos como humanidad, pues sólo de esa manera podremos romper el tejido que los poderosos hicieron sobe todas y todos, que no solo está poniendo en riesgo la vida de nosotras, sino de nuestra madre tierra y por lo tanto de la vida en su conjunto.
Las miles de mujeres muertas en el país no solo nos hablan de la impunidad que rodea a los criminales cuando pertenecen a las clases privilegiadas, sino que son un espejo de la guerra que hay en contra de la organización de abajo, que busca a costa de todas y todos arrasar los intentos por reconstituirnos como sociedad.
Cuando violan, desaparecen, encarcelan o asesinan a una mujer es como si toda la comunidad, el barrio, el pueblo o la familia hubiera sido violada, desaparecida, encarcelada o asesinada, buscando en medio de ese luto y miedo colonizar y pervertir el tejido que hay en nuestro corazón colectivo, para adueñarse de todo cuanto somos y convertirlo en la mercancía que necesitan para la acumulación insaciable de dinero y poder que hace a los capitalistas lo que son.
Entonces, atentar contra la vida de las mujeres, contras su integridad, su dignidad y sus derechos, es atentar contra la vida misma y para un pueblo es profundamente autodestructivo, pues el colectivo sagrado que imaginamos, ejercemos y luchamos es lo que defendemos fundamentalmente en esta la lucha como mujeres indígenas.
Para quienes soñamos el nacimiento de un nuevo mundo, donde de verdad quepan todos los mundos, esa es la única vía que tenemos, por lo que el silencio, el miedo, el machismo y el patriarcado capitalista que nos mal gobiernan son el odio mismo de los poderosos contra la vida. Entonces, hermanos y hermanas, es el momento de tumbar también esos muros, debemos agrietarlos con la lucha y la organización como mujeres que somos, para tomar el papel que nos reclama esta la historia, que inicia desde que nació la vida en el mundo y desde que nace la vida a cada instante.
Un crimen de odio es un crimen capitalista, entonces no nos callemos ante ello y respondamos con digna rebeldía y organización, porque es cierto que cuando la sangre es de una mujer, la herida es de todas y todos, es de nuestra madre y nuestras hijas, es de nuestras abuelas y es de nuestra madre la tierra, que es la luz que nos guía para hacer parir una nueva civilización autónoma y rebelde, y que hoy nos pide que nos levantemos por los que todavía no nacen.
Entonces, esta no es una lucha solamente de las mujeres o de las víctimas y sus familias, es una lucha que llama también a los hombres con quienes construimos nuestra resistencia diaria y con quienes soñamos la esperanza que ya se dibuja en el horizonte, es una lucha que nos corresponde como colectivos y como colectivos de colectivos para desmontar el poder que es esencialmente machista y patriarcal.
Compañeras, es la hora de las mujeres que luchan y se organizan, es la hora inaplazable de sacudir todos los rincones que tenemos como sociedades del campo y la ciudad rompiendo la opresión, el desprecio, la represión y la explotación en contra de nosotras, pues esa es la guía y la esperanza para millones de personas en México y el Mundo de que un otro mundo nuevo, recién parido, justo, rebelde y organizado, es posible.
A 26 de noviembre de 2017.
Nunca Más un México sin Nosotras
#Marichuy: "Cuando violan a una mujer es comi si toda la comunidad hubiera sido violada"
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