Honduras : Le COPINH ne reconnaît pas la résolution du TSE et appelle à la mobilisation populaire

Publié le 19 Décembre 2017

Le Conseil Civique des Organisations Populaires et Indigènes du Honduras (COPINH) NE reconnaît PAS la déclaration faite hier par le Tribunal Électoral Suprême qui donne Juan Orlando Hernandez comme vainqueur. Étant donné que cette décision constitue l'accomplissement final de la fraude électorale avec laquelle il est prévu de contourner la décision du peuple hondurien exprimée le 26 novembre dernier d'expulser du siège présidentiel le dictateur-zuelo et ses dirigeants corrompus. 

Il est clair et évident que la fraude a été commise tout au long du processus électoral, à commencer par la désignation illégale de JOH, et surtout des heures après les élections où la victoire de l'opposition a commencé à être évidente. L'OEA et les missions d'observation de l'UE, dans leurs apparences timides, ont corroboré ce que le peuple a déjà déclaré dans la rue; toutes les irrégularités du processus électoral corrompu, comme l'État hondurien, montrent l'imposition claire de la dictature.

La déclaration du TSE est un nouvel affront au peuple hondurien et nous dénonçons le fait que tous ses membres impliqués doivent être jugés.

"Le COPINH appelle à la mobilisation et à l'organisation permanente dans les rues de tout le peuple Lenca et Hondurien dans l'exigence légitime que JOH sorte immédiatement du pouvoir, ou à défaut, qu'un nouveau processus électoral soit appelé avec des garanties et une transparence, supervisés par la communauté internationale, au-delà de l'OEA, dans laquelle les positions des mouvements sociaux et populaires du Honduras soient présentes.

Le COPINH exige que les forces armées honduriennes et la police nationale cessent immédiatement la répression contre le peuple qui exerce son droit constitutionnel de protester contre un gouvernement usurpateur!

Le COPINH appelle la communauté internationale à dénoncer les actions violentes et meurtrières des agents des forces répressives de l'Etat, qui font déjà 22 morts au Honduras, et à promouvoir le fait que les gouvernements du monde ignorent la déclaration de la criminelle TSE du Honduras.

Le COPINH et le peuple Lenca se lèvent, non pas pour défendre un parti ou un candidat, mais pour défendre la dignité.

Pour le sang versé par Berta Caceres et tous nos ancêtres, nous exigeons justice! Nous exigeons que le régime qui l'a assassinée tombe!

Avec la force ancestrale de Berta, Iselaca, Etempica et Mota, nos voix s'élèvent pleines de vie, de justice, de dignité et de paix.

Donné le 18e jour de décembre 2017 à La Esperanza, Intibucá.

traduction carolita d'un article paru sur le site du COPINH le 18 décembre 2017 : 

Rédigé par caroleone

Publié dans #ABYA YALA, #Honduras, #Peuples originaires, #Lenca, #COPINH, #Dictature

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