/image%2F0566266%2F20210610%2Fob_9d8eb4_dsc04024-jpgm-jpgmm.jpg)
Canada /Etats-Unis : La nation Mik'maq
Publié le 5 Décembre 2017
Peuple autochtone de la côte nord-est de l’Amérique du nord dont on compte 28 groupes distincts au Canada et un seul groupe aux Etats-Unis.
Autre orthographe de leur nom : Micmac
Leur culture était semblable a celle des Malécites, des Penobscot, des Passamaquoddy.
Ils étaient connus par les britanniques sous le nom de Tarantines.
Population : 28.763 personnes dont 23.997 membres des Premières nations terre-neuviennes de Qalipu qui sont une communauté sans territoire officiellement reconnu par le gouvernement canadien.
Etats-Unis
image Aroostoock band
Aroostook band of Micmacs, reconnue par le gouvernement fédéral, 1110 personnes
Canada
Nouvelle-Ecosse
Acadia – Annapolis valley- Bear river- Eskasoni- Glooscap- memberton- Millbrook- Paqtnkek- Pictou landing- Potlotek- Sipekne’katik- Wagmatcook – We’koqma’q.
Nouveau-Brunswick
Bouctouche- Burnt church- Eel ground- Eel river bar- Elsipogtog- Fort Folly- India island pabineau- Metepenagiag (red bank)
Québec
Gespeg – 508 personnes ou Gaspé
Gesgapegiag – 1287 personnes – 182.26 hectares
Listuguj- 3380 personnes – 3663.22 hectares
village ancien à Geagapegiag- Par Donnacona — Travail personnel, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=32544869
Par Mikmaq — Travail personnel, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=966041
Le pays des Micmacs était divisé en 7 territoires correspondant à des zones de chasse exclusives sur lesquelles au printemps et en été les tribus campaient dans des camps temporaires et chassaient. Certaines tribus avaient des emblèmes reconnaissables comme par exemple les Micmacs de Listuguj avaient pour emblème le saumon et les Micmacs de Miranichi un guerrier muni d'une lance et d'un arc.
Les 7 districts traditionnels ou Mi'gma'gi étaient Gespegoag, Sigenigteoag, Pigtogeoagn Onamagn espigeoagn segepenegatig, gestogoitnap.
La capitale était Onamag (actuelle île du Cap Breton) elle était le siège du grand sachem dont le rôle était considérable dans les principales décisions du peuple Micmac (guerres, puis fonctions cérémonielles à partir du XIXe siècle).
C’était une ethnie dominante dans les provinces maritimes du Canada s’aventurant peu à peu au nord au cours du XVIe siècle mais ne pouvant pas étendre sa culture en raison du climat. Ils chassaient, pêchaient et récoltaient des herbes et des racines sauvages.
Les Micmacs étaient alliés aux Algonquins en tant que membres de la confédération abénakise. Leurs ennemis traditionnels étaient les Béothuks, les Inuits du Labrador, les Malécites, les Iroquois (surtout les Mohawks).
Le grand conseil
Le Sante Mawiomo était le grand conseil qui faisait office de gouvernement traditionnel pour le peuple Micmac du Canada et qui est considéré comme autorité spirituelle. Ses pouvoirs de nos jours sont restreints par la législation fédérale et la loi sur les indiens. Des représentants des 4 coins du territoire micmac siègent au conseil.
Ressources
Mi'kmaq Woman Weaving Baskets, ca. 1845
Watercolour by Mary R. McKie. Courtesy of Library and Archives Canada (C-151329)
Calendrier des récoltes
Janvier « petite morue » : chasse aux phoques
Février « mal aux yeux »
De février à mars : chasse au castor, à la loutre, à l’orignal, aux ours et caribous.
Par Ryan Hagerty — Alaskan moose pair, Domaine public, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=31315858
Mi-mars « printemps » : les alevins apparaissent
Avril « mois de la ponte » pêche aux harengs jusqu’à la fin du mois d’avril. A la même époque ils chassent les oies (outardes ou bernache du Canada), pêche aux esturgeons, saumons dans les îles et récolte des œufs d’oiseaux migrateurs.
Mai « jeunes phoques ou pêche aux harengs »
De mai à septembre : la nourriture se diversifie (différents poissons, coquillages, retour du cabillaud le long des côtes)
Juin « été ou mois des premières feuille"
Juillet « mue des migrateurs »
Août « envol des oiseaux »
Septembre « rut de l’orignal » : ponte des anguilles
Octobre « dressage » : en octobre/novembre chasse au castor
Novembre « mois des morts »
Décembre « grande lune « solstice d’hiver, pêche au ponamo (poulemon d’Atlantique) sous la glace
L’année s’ouvre par le gel des fleuves. Les hivers très froids provoquent l’hivernation des ours. Les Micmacs se regroupent en petits groupes de chasseurs sur tout le territoire.
Par Joseph François Lafitau (1681-1746) — Joseph-François Lafitau, "Customs of the American Indians compared with the customs of primitive times," 105., Domaine public, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=17616030
Le printemps est le moment de la confection du sirop d’érable, la chasse à l’orignal et au caribou qui reprend à l’automne et aux premières neiges car ils sont alors plus faciles à traquer.
La peau sert à confectionner des bottes de neige, des traîneaux, des luges.
Le poisson et la viande sont complétés par des baies sauvages, pelées et séchées pour en faire des galettes rondes.
La viande et le poisson sont cuits ou fumés, le gras est récupérée et fondu, séparé à l’aide d’une pierre chauffée transvasée dans une enveloppe en écorce de bouleau, mélangée à de la bile animale pour la conserver.
Poissons et anguilles sont rôtis à la broche.
Le poisson est servi dans un plat ou une tourte dans de grands bacs en bois découpés dans des troncs d’arbres morts.
Avec la colonisation ils découvrent le pain et adoptent la pratique et font cuire le pain dans du sable sous le foyer.
Ils échangent des fourrures contre des ustensiles métalliques, des pois secs, des fèves, des prunes.
Religion
Manitou est l’esprit créatif associé au soleil et d’autres divinités sont utilisées pour venir en aide aux mortels. Tous les animaux surtout les ours sont traités avec respect. Une riche mythologie existe comprenant Glooscap le héros de la culture et plusieurs êtres magiques, des géants cannibales. Les chamans souvent des hommes sont très puissants, ils guérissent, prédisent l’avenir et conseillent les chasseurs.
Leur vision du monde valorise la modération, l’égalité, la générosité, la bravoure, le respect de tous les êtres vivants. Un classement social existait distinguant les roturiers dont il existait 3 niveaux de chefs et en-dessous les esclaves qui étaient capturés pendant les guerres.
Les enfants étaient accueillis et traités avec indulgence.
Le premier repas d’un nouveau-né était de la graisse d’ours ou de phoque.
Les femmes reprenaient leurs activités dès la naissance de l’enfant et elles évitaient les grossesses pendant plusieurs années jusqu’à ce que l’enfant soit sevré.
Les femmes s’occupaient de ramasser du bois, de faire les vêtements et les contenants en écorce, de ramener le gibier au camp et d’installer le wigwam.
Des tabous étaient observés dont celui des cycles menstruels qui comprenait la réclusion de la femme. Les garçons étaient considérés comme des adultes dès qu’ils avaient tué leur 1er gibier.
Les enfants et les personnes âgées étaient traités avec respect et affection.
Il y avait de nombreuses occasions de faire la fête et de danser dans le cadre du cycle de la vie.
By Joseph S. Rogers - Nova Scotia Archives & Records Management [1] NSARM accession no. 1992-412 Photographic Advertising Album, 1871, p. 18 / neg. no.: N-0418, Public Domain, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=1458982
Histoire
By Hibbert Binney - http://novascotia.ca/museum/mikmaq/default.asp?section=image&page=1&id=38&period=®ion=, Public Domain, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=58868649
Leur territoire s'étendait dans le sud-est du Québec, dans les provinces maritimes de la péninsule gaspésienne de l'est du Canada. Cette région est une région de forêts, de lacs, de rivières et de côtes accidentées. Ils vivent sur celui-ci depuis au moins 10.000 ans.
Ils sont originaires de la région des Grands Lacs où ils sont en contact avec des bâtisseurs de monticules de l'Ohio et exposés à l'agriculture . Ils rencontrent peut-être des Vikings vers l'an 1000.
Les Cabots, les premiers explorateurs capturent 3 Micmacs lors de la première rencontre.
En 1523 ils font une rencontre amicale avec Jacques Cartier et en 1603 avec Samuel de Champlain ce qui mènera à une alliance avec les français sur du long terme.
Ils sont impliqués dans le commerce des fourrures au XVIIe siècle et servent d'intermédiaires entre les tribus françaises et amérindiennes du sud.
Leur dépendance croissante vis-à-vis des produits manufacturés, métalliques et non indigènes, ainsi que les nouvelles pratiques alimentaires modifient leurs modes culturels et économiques.
La guerre, l'alcool et les maladies infectieuses diminuent la population.
En 1610 le grand chef Membertou se convertit au catholicisme après sa guérison par des prêtres.
A partir du milieu du XVIIIe siècle la plupart des Micmacs étaient devenus catholiques. Ils combattront les britanniques jusqu'en 1763 (en mer le plus souvent où ils étaient d'excellents navigateurs)
Après la révolution américaine et la fin du commerce des fourrures ils restent sur leur territoire traditionnel diminué et envahi de plus en plus par les blancs.
Au XIXe siècle on les force à accepter une coupe générale des terres garantie par des traités.
Malgré tout certaines activités de subsistance persistent au cours du XIXe siècle et ils s'orientent vers le travail des industries du bois et dans l'agriculture migrante.
Ils sont exclus des emplois qualifiés ou permanents mieux rémunérés.
La famine et les maladies s'abattent sur eux pendant ces années.
Début 1900 les Micmacs avaient perdu la plupart des réserves canadiennes.
Le hockey et le baseball deviennent très populaires avant la dépression.
De nos jours
Leurs activités économiques importantes sont l'exploitation forestière, la vente de paniers d'attelles et comme main d'oeuvre saisonnière locale.
Dans les années 1960 ils travaillent dans la construction en acier à Boston, les femmes cherchent du travail après des formations professionnelles comme infirmières, enseignants et travailleuses sociales.
Ils sont plus actifs dans la politique de bande.
Public Domain, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=1220349
Les Micmacs canadiens forment l'Union des indiens du Nouveau-Brunswick et l'Union des indiens de la Nouvelle-Ecosse pour coordonner les programmes de service et documenter les revendications territoriales . Avec d'autres peuples sans terre ils forment l'association des indiens Arroostoock en 1970 pour essayer d'obtenir un niveau de vie convenable et combattre la discrimination.
Société
By Mary R. McKie - https://www.flickr.com/photos/lac-bac/31142653910/in/album-72157677492475586/, Public Domain, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=55652843
Chaque foyer était la base d'une cellule familiale élargie.
Il y avait une pratique de la polygynie et un régime de fiançailles par lequel le fiancé se mettait pendant 2 ou 3 ans au service de son futur beau-père.
La pêche et la chasse demandaient un travail d'équipe.
Les femmes aidaient souvent au transport du gibier au camp et pour pagayer dans les canoës pour la pêche.
Les enfants étaient accueillis et traités avec indulgence.
Le premier repas d’un nouveau-né était de la graisse d’ours ou de phoque.
Les femmes reprenaient leurs activités dès la naissance de l’enfant et elles évitaient les grossesses pendant plusieurs années jusqu’à ce que l’enfant soit sevré.
Les femmes s’occupaient de ramasser du bois, de faire les vêtements et les contenants en écorce, de ramener le gibier au camp et d’installer le wigwam.
Des tabous étaient observés dont celui des cycles menstruels qui comprenait la réclusion de la femme. Les garçons étaient considérés comme des adultes dès qu’ils avaient tué leur 1er gibier.
Les enfants et les personnes âgées étaient traités avec respect et affection.
Il y avait de nombreuses occasions de faire la fête et de danser dans le cadre du cycle de la vie.
C'était un peuple de grand constructeurs de canoës, des embarcations longues de 2.50 à 3 mètres en écorce de bouleau, assez larges pour y embraquer un foyer de 5 à 6 personnes avec les chiens, les sacs, les fourrures, le chaudron et les ustensiles.
Les armes de chasse étaient les javelots, les arcs et les flèches, les pièges, les frondes.
Les chiens étaient utilisés pour pister le gibier, un camouflage était utilisé pour approcher les orignaux qui étaient attrapés lors de la période du rut en imitant le brame des femelles.
Source1 + wikipedia