9 décembre: Mobilisations transfrontalières pour les droits de la Nation Mapuche

Publié le 7 Décembre 2017

Le 9 décembre, dans le Puelmapu (Argentine) et dans le Ngulumapu (Chili), il y aura des mobilisations liées à la défense des droits du peuple mapuche, qui comprennent des appels à l'unité et à la solidarité.

Le samedi 9 décembre, dans différentes localités du Puelmapu, il y aura des mobilisations appelées par la Marche des Femmes Originaires pour le Bon Vivre en Argentine, qui rappelle en partie sa convocation: "Face à la violence déclenchée par les Etats chilien et argentin contre le peuple de la Nation Mapuche, qui reflète la politique racialisée, ségrégationniste et sélective contre les Pu Lof qui luttent pour la défense de la vie et des territoires, la Marche pour le Bien Vivre des Femmes Originaires s'est engagée à organiser une marche transfrontalière pour soutenir le peuple Mapuche: "Nation mapuche, nation qui ne meurt pas. 1° Marche transfrontalière "depuis que les frontières ont été imposées et que le peuple mapuche est une nation unie par la Cordillère des Andes".

A Buenos Aires, la marche aura lieu à 18 heures, devant le Congrès de la Nation, avec une partie importante des thèmes revendiqués comme suit:

La démilitarisation urgente du territoire mapuche.

Fin des raids et de la violence des Etats sur le corps de chaque sœur, de chaque frère;

L'abrogation de la loi antiterroriste appliquée principalement par le gouvernement chilien dans les causes de persécution contre le peuple mapuche dans le Gulu Mapu; 

La libération de toutes et de tous les prisonniers politiques séquestrés par les États dans des conditions judiciaires irrégulières, ce qui viole le droit légitime à une procédure régulière et entrave l'accès à la justice auquel tout être humain a droit. 

#LibérezMilagro; 

La non-extradition du Longko Facundo Jones Huala au Chili, étant donné qu'il est considéré que sa détention était déjà illégale et son transfert pour être jugé au Chili, aggraverait la violation systématique des droits du peuple mapuche; 

Procès et châtiment des personnes coupables de disparition forcée, suivi de la mort du camarade Santiago Maldonado et du renvoi immédiat de Patricia Bullrich, ministre de la Défense;

Procès et châtiment des personnes coupables du meurtre de Rafael Nahuel.

Alto Bio Bio : Unité Mapuche Pewenche

Communautés et autorités traditionnelles mapuches convoquées pour ce samedi 9 décembre à Alto Bio Bio, une marche pour l'unité et l'autonomie Mapuche Pewenche, mobilisation qui partira avec un Llellipun (cérémonie) puis MARCHE DEPUIS RALCO à 10h00. 

Il faut rappeler que l'invitation est pour la marche pour la fin de la répression, pour la récupération des terres et de l'autonomie, pour le respect de nos autorités ancestrales, pour la fin des centrales hydroélectriques, des projets énergétiques et extractivistes, pour la souveraineté sur les pewen, entre autres.

Le Lonko de la communauté Malla Malla d'Alto Bio Bio, Segundo Suarez Marihuan, a souligné:"Les peuples originaires du Chili, et plus particulièrement les communautés Mapuche-Pewenche, ont le droit légitime de se structurer sous les formes d'organisation ancestrales de notre culture respective. L'État ne peut que les respecter, car cette reconnaissance se reflète aussi dans les engagements que l'État chilien a pris envers les diverses assemblées de la communauté internationale et qui sont aujourd'hui des lois de la République. Nous exhortons tous les Lonko du MeliWitran-Mapu, de la Nation Mapuche à reconstruire, à unifier, à valider notre autorité de Lonko dans nos Lob. Nous appelons également les Autorités Spirituelles Ancestrales et les Politiques Mapuche à soutenir notre lutte pour la défense de l'ItrofillMongen."

Sur un autre point, il dit:"L'intérêt de démanteler notre lutte territoriale, culturelle, politique et spirituelle ne réussira pas, parce que nous leur disons que nous n'avons pas peur d'eux et que nous continuerons avec ce qui nous semble être notre droit légitime de reconstruire la Nation Mapuche. Les communautés et organisations autochtones du territoire de l'Alto Biobío, nous nous sommes mis en état d'alerte et appelons l'État chilien à respecter les droits des peuples originaires et à s'engager sur une voie qui implique la reconnaissance, la restitution et la réparation du mal causé."

 

Traduction carolita du site Mapuexpress : 

Rédigé par caroleone

Publié dans #ABYA YALA, #Peuples originaires, #Mapuche, #Argentine, #Chili

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