Qui essaie de s'emparer de l'or blanc' sud-américain?
Publié le 17 Novembre 2017
Qu'ont en commun les satellites, les engins spatiaux, les batteries rechargeables de téléphones mobiles, les ordinateurs, les téléphones cellulaires, les stimulateurs cardiaques, les appareils photo numériques, les réacteurs atomiques, les véhicules électriques et les antidépresseurs? La réponse est simple: le lithium.
Ce minéral non métallique se trouve principalement dans les salines naturelles, mais aussi dans les "puits de pétrole, les champs géothermiques et l'eau de mer", explique le ministère chilien des Mines.
Il a la vertu d'être le métal le plus léger, car il a "la moitié de la densité de l'eau", et a "d'excellentes conditions" pour conduire la chaleur et l'électricité.
Triangle fertile
Les informations publiées par le journal numérique El Confidencial indiquent que l'Amérique du Sud possède les plus grandes réserves de lithium au monde, environ 58 % du total, bien que d'autres études montrent que ce pourcentage est de 85 %.
Pour ses applications, il est également appelé "or blanc". En outre, sa valeur est un autre aspect pertinent: alors qu'en 1998, une tonne de lithium a été échangée à 1 670 euros, en 2017, elle a atteint 8 600 euros.
Le Chili, la Bolivie, l'Argentine et une partie du Brésil ont les plus grandes réserves de ce matériau, donc sa gestion n'est pas sans répercussions politiques.
Le triangle de lithium est formé par des dépôts des:
Salar d'Uyuni (Bolivie).
Salar d' Atacama (Chili).
Salares de la puna de Jujuy et Salta (Argentine).
Salar del norte de Catamarca (Argentine).
Vallée de la Jequitinhonha (Minas Gerais, Brésil)
Intervenants
Derrière ses réserves se cachent des "gouvernements, des pays et des sociétés transnationales", qui ont besoin de lithium pour "l'utiliser dans la fabrication des appareils les plus divers", a déclaré le journaliste et sociologue uruguayen Rubén Armendáriz à RT.
Comme l'utilité de ce minéral est si diverse,"cela devient une très grande nécessité"; en particulier, pour "les transnationales de l'automobile" explique cet auteur du rapport "Ils viennent pour notre lithium, avec l'excuse de la voiture électrique et la défense de l'environnement".
Législations
Armendáriz assure que l'exploitation du lithium dans chacun des pays ayant des réserves "a à voir avec les formes de chacun des gouvernements, avec leurs positions idéologiques".
Par exemple, en Bolivie,"une chose" se produit - l'État administre les salines de lithium par l'intermédiaire de Yacimientos del Lithium Boliviano (YLB) - et "une autre très différente de Michel Temer au Chili, en Argentine ou au Brésil".
Pour sa part, le Chili a lancé un appel international à des entreprises intéressées par l'exploitation du désert d'Atacama. Le pays produit actuellement 41% du lithium dans le monde.
L'Argentine se réfère à un modèle similaire: en mars dernier, il a été appris que les sociétés minières Enirgi Group et Orocobre investiront respectivement 720 et 160 millions de dollars pour exploiter ce minerai.
Pendant ce temps, l'État brésilien met en œuvre le projet d'évaluation du potentiel en lithium sous la supervision de la Commission géologique du Brésil (CPRM), pour lequel un investissement de 40 millions de dollars a été annoncé par Calvyn Gardner, représentant d'un fonds d'investissement britannique.
Question de gouvernements
Bien qu'en Amérique du Sud, il existe des "politiques très claires" concernant les réserves de lithium, Rubén Armedáriz estime que les décisions sont "évidemment modifiées par les changements de gouvernement dans chaque pays", dont la plupart "favorisent l'exploitation" par les "sociétés transnationales".
L'expert souligne que "les Etats-Unis, l'Europe et l'Asie du Sud-Est" tentent d'imposer dans l'imaginaire collectif que les pays producteurs de lithium seraient responsables de "ne pas mettre un terme à la pollution environnementale résultant de la consommation de combustibles fossiles".
Pour Armendáriz, il n'est pas surprenant qu'un jour, les puissances mondiales puissent faire valoir qu'"elles doivent occuper les salars de lithium" pour "sauver l'environnement", car il y a de nombreux intérêts derrière l'idée de générer "la nécessité de posséder ou de fabriquer des voitures électriques".
Le chercheur explique que toutes les estimations montrent que nous sommes à au moins une décennie avant que les véhicules électriques n'atteignent "seulement 5% du marché mondial", une initiative qui nécessite un investissement de près de 6 milliards de dollars pour un approvisionnement en lithium jusqu'en 2020.
"C'est une grosse affaire à long terme. Peut-être qu'après 2025, certains essais de véhicules électriques seront remarqués dans certaines grandes villes d'Amérique latine", déclare Rubén Armendáriz.
source:http://www.remamx.org/2017/11/quienes-intentan-apoderarse-del-oro-blanco-de-sudamerica/
Note de caro :
Pour information au sujet des appareils auditifs, on peut à présent choisir certains appareils qui ne nécessitent pas de pile ni de batterie au lithium. Ce sont des appareils auditifs avec des chargeurs.
traduction carolita d'un article paru sur OCMAL le 13 novembre 2017 :
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¿Quiénes intentan apoderarse del 'oro blanco' de Sudamérica?
¿Qué tienen en común los satélites, las naves espaciales, las baterías recargables de teléfonos móviles, las computadoras, los celulares, los marcapasos, las cámaras digitales, los reactore...
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