Monde autochtone 2017 : La Tanzanie

Publié le 27 Novembre 2017

femme Kuria Par Angela Sevin — originally posted to Flickr as Kenyan woman (Kuria tribe), CC BY 2.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=4503654

Edward Porokwa

La Tanzanie se compose d’un nombre de groupes ethniques allant de 125 à 130, qui se rangent dans les quatre grandes catégories linguistiques d’Afrique Noire que sont les Bantou, les Couchites, les Nilo-Hamites et les San.

Bien qu’il soit possible qu’il y ait davantage de groupes qui s’identifient eux-mêmes comme des peuples autochtones, il ressort de l’actualité de ces dernières années que quatre groupes ethniques ont clairement organisé leurs combats autour du concept et du mouvement des peuples autochtones.

Ceux-ci sont respectivement les chasseurs-cueilleurs : Akiye et Hadzabe d’un côté ; et les pasteurs Barabaig et Maasaï de l’autre.

Les chiffres précis relatifs au nombre d’habitants chez ces populations sont difficiles à avancer dans la mesure où les groupes ethniques en tant que tels ne sont pas inclus dans les recensements.

Malgré tout, l’on estime la population maasaï de Tanzanie à 430.000 personnes ;

celle du groupe des Datoga dont font partie les Barabaig, à 87.978 ;

celle des Hadzabe à 1000  ;

et enfin celle des Akiye à 5.268.

Leurs modes de vie ont beau être très divers, ces quatre groupes ont en commun d’avoir un fort attachement à leur terre, à des identités puissamment spécifiques, une grande vulnérabilité et marginalisation. Ils font aussi l’expérience de mêmes problèmes liés à une forte insécurité foncière, à la pauvreté et à une représentation politique inadaptée.

La Tanzanie a voté en faveur de la Déclaration des Nations Unies sur les Droits des Peuples Autochtones en 2007, mais ne reconnaît pas l’existence en son sein de peuples autochtones. Il n’y a par conséquent à ce jour aucune politique ou législation à l’échelon national sur cette question.

Bien au contraire, fleurit toujours plus un grand nombre de projets, stratégies et programmes ne reflétant absolument pas les intérêts des peuples autochtones en termes d’accès à la terre et aux ressources naturelles, de services sociaux de base et de justice, et dégradant toujours davantage l’environnement politique de plus en plus hostile aux pasteurs et aux chasseurs-cueilleurs.

 

 

LIRE LE RAPPORT

 

Thèmes qui y sont abordés : 

Avec le nouveau gouvernement en place : y a-t-il du mieux pour les peuples autochtones ?

Des attaques « ethniques » à l’encontre des peuples autochtones dans la Région de Morogoro

Identification et enregistrement du bétail à Morogoro et dans les Régions Côtières

Sécheresse et conflits

Eviction en raison de l’Aéroport de Kilimandjaro

Loliondo, une fois encore au cœur d’un dilemme

Le conflit foncier en cours à Vilima Vitatu

 

Sur le blog

Hadzabé 

Maasai -

Kuria

Rédigé par caroleone

Publié dans #Tanzanie, #Peuples originaires

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