Au Mexique, action pour la libération de Mumia Abu Jamal

Publié le 21 Novembre 2017

.....je rêve de liberté. C'est le mot le plus doux que j'aie jamais entendu et rêvé chaque nuit... Je rêve de l'absence de barreaux, de chaînes, l'absence de menace de mort. –MAJ

Trente-six ans après l'incarcération du prisonnier politique Mumia Abu-Jamal, le cri pour sa liberté grandit dans sa ville natale de Philadelphie et se fait l'écho d'actions de solidarité dans plusieurs villes du monde. Le samedi 9 décembre à 14h00, nous vous invitons à participer avec chanson et parole à une action pour sa liberté devant l'ambassade la plus haïe à México située au 305, avenue Reforma.

Qui est Mumia? Il se décrit lui-même comme "un penseur, écrivain, créateur, homme, père, mari, grand-père et fils - simple et simplement un homme noir libre vivant en captivité."

Dans les onze livres qu'il a écrits de sa cellule et dans son travail journalistique, il parle beaucoup de son expérience avec deux organisations révolutionnaires - le Black Panther Party et l'organisation MOVE. Et c'est précisément à cause de sa vie de lutte qu'il a été criminalisé pour le meurtre d'un flic blanc à Philadelphie en 1981, par la police sous la direction d'Alfonzo Giordano et le parquet de Philadelphie sous la direction de Ron Castille. Ils ont été assistés par le juge William Yohn, qui a dit le premier jour de son procès:"Je vais les aider à faire frire le nègre."

Mumia a vécu près de trois décennies dans le couloir de la mort, au cours desquelles tous ses appels ont été rejetés par Ron Castille dans son nouveau rôle de juge à la Cour suprême de Pennsylvanie.

Les mobilisations d'un large mouvement ont conduit à l'abrogation de la peine de mort en 2011, mais Mumia reste séquestré et condamné à une mort lente, c'est-à-dire à la prison à vie. En 2015, il a failli mourir de l'hépatite C, mais après deux ans de lutte constante, les autorités pénitentiaires de la Pennsylvanie ont dû le traiter. Malheureusement, il a fallu tant de temps que Mumia a maintenant une cirrhose du foie.

Une nouvelle voie d'appel s'ouvre maintenant parce que la Cour suprême des États-Unis a jugé que Ron Castille lui-même a violé les droits constitutionnels d'une autre personne dans une affaire très similaire de Mumia. Une victoire pourrait renverser son verdict de culpabilité et apporter sa liberté. Ensuite, la lutte se poursuit devant les tribunaux et dans la rue.

En même temps, nous luttons pour la libération de douzaines d'autres prisonniers politiques aux États-Unis, notamment Leonard Peltier, Sundiata Acoli, Dr Mutulu Shakur, Jalil Muntaqim, Herman Bell, Seth Hayes, Russell'Maroon'Shoatz, Imam Jamil Al-Amin, Ruchell Magee et les 9 du MOVE.

Ici, au Mexique, nous soutenons également la libération de nos concitoyens prisonniers politiques, y compris ceux de San Pedro Tlanixco et des prisonniers anarchistes Fernando Barcenas, Fernando Sotelo et Miguel Peralta.

Dans un contexte mondial où Trump porte le monde au bord de la destruction et expose la vraie nature du système capitaliste-impérialiste, inséparable de la suprématie blanche : Quel est le message de Mumia? Il se félicite de la naissance de mouvements comme Black Lives Matter et du renouvellement de la lutte contre la terreur policière et du Ku Klux Klan. Nous devons connaître notre histoire et savoir qu'aucun empire ne dure éternellement, dit-il, et nous devons bien nous organiser, construire la communauté et unir nos efforts pour lutter contre l'impunité policière, le système carcéral mortel dont nous souffrons, la torture d'un isolement prolongé dans une cellule, la criminalisation des migrants, le dénigrement des femmes, la haine envers les musulmans, la destruction de l'environnement.

Ici, au Mexique, nous vivons chaque jour le pillage de nos richesses par des méga-projets internationaux, les menaces pour la fin des peuples indigènes, la militarisation de notre pays - même avec plus de troupes américaines, l'importation de son système carcéral monstrueux, les féminicides incessants, les menaces de construire non seulement un mur, mais aussi des dizaines de prisons pour les migrants à la frontière et, ces derniers jours, l'exploitation par les gouvernements et les sociétés immobilières des souffrances humaines causées par les récents tremblements de terre. Mais nous avons également constaté la volonté de milliers de compagnons d'en bas du Mexique de s'occuper du sauvetage et de l'approvisionnement. Et nous avons l'exemple du Congrès Indigène de Gouvernement et de son éminente porte-parole 'MariChuy', avec son appel à organiser, unir les souffrances et marcher ensemble pour défendre les communautés et renverser le système capitaliste.

Que faisons-nous pour que les rêves de Mumia deviennent réalité?

Organisons-nous! Marchons avec des gens de cœur! Allons-y !

Liberté pour Mumia! Liberté pour les prisonniers politiques! Mort au système carcéral!

Invitation des Amigxs de Mumia au Mexique

Merci à Gamaika Rashida pour la conception de l'affiche.

traduction carolita d'un article paru sur le site Amigos de Mumia Mexique le 19 octobre 2017 : 

Rédigé par caroleone

Publié dans #ABYA YALA, #Mexique, #prisonniers politiques, #Mumia

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