#moiaussi : une dénonciation encore plus compliquée pour les Autochtones
Publié le 25 Octobre 2017
Quand [l’actrice américaine et l’instigatrice du mouvement #metoo en 2017] Alyssa Milano dénonce, ça devient viral. C’est frustrant, pourquoi ne nous écoute-t-on pas? On écoute des Rose McGowan, des Julie Snyder, mais écoute-t-on un(e) Autochtone sur une base régulière? Les femmes autochtones doivent se cacher dans des commissions d’enquête publique pour qu’on les écoute. Moi-même je dois témoigner à l’ENFFADA parce que les policiers m’ont profilé racialement. Les avocats, les politiciens, les policiers, personne ne nous écoute. C'est sûr qu'il y a de la frustration de voir que des gens avec des tribunes peuvent dénoncer.
#moiaussi : une dénonciation encore plus compliquée pour les Autochtones
Dans la foulée du scandale Harvey Weinstein, le mouvement #moiaussi (#metoo en anglais) a donné lieu à un déferlement de témoignages et de dénonciations. Des femmes autochtones, trois fois pl...
Dans la foulée du scandale Harvey Weinstein, le mouvement #moiaussi (#metoo en anglais) a donné lieu à un déferlement de témoignages et de dénonciations. Des femmes autochtones, trois fois plus victimes d'agressions sexuelles que le reste de la population canadienne, ont également pris la parole. Mais le mouvement a-t-il réellement rejoint les communautés autochtones? Discussion avec la militante crie Maïtée Labrecque-Saganash, au moment où se déroule, dans une relative indifférence, l'Enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées (ENFFADA).