Allons à la minga, marchons ensemble pour défendre notre territoire, la dignité et l'accomplissement des accords.
Publié le 30 Octobre 2017
En Colombie aussi c'est l'heure des peuples !!
Plus de 25 000 autochtones de Cauca, Huila, Valle del Cauca, Nariño, Putumayo, Tolima et l'Association des Conseils Communautaires du Nord du Cauca -ACONC- sortiront avec dignité pour exiger le respect du territoire et l'accomplissement des accords ce 30 octobre 2017.
Les peuples et les autorités autochtones ont convoqué le Gouvernement national à la tête du Président Juan Manuel Santos le 1er novembre de cette année, dans le secteur de Monterilla, Resguardo de Caldono, dans le territoire de Sa'th Tama Kiwe, pour qu'il tienne sa parole avec le mouvement autochtone du Cauca, avec d'autres régions indigènes, et des secteurs sociaux tels que les Afrodescendants du pays. Il est évident que les territoires indigènes, africains et paysans se trouvent dans une situation critique en raison du pourcentage élevé de violations des droits collectifs et humains des communautés dans les territoires.
Les assassinats sélectifs, menaces et persécutions d'autorités traditionnelles, de dirigeants, d'organisations autochtones et de secteurs sociaux se poursuivent sans relâche dans les territoires par les groupes paramilitaires "Aigles noirs". Le 26 octobre 2017, un pamphlet a commencé à circuler à travers les réseaux sociaux, signalant des dirigeants autochtones du Cauca en tant que membres de la guérilla ou de la dissidence connue des Farc. Les menaces de mort sont dirigées contre AIDA QUILCUÉ VIVAS du mouvement indigène du Cauca qui représente actuellement le CRIC en tant que Conseiller des Droits de l'Homme à l'ONIC, FELICIANO VALENCIA Leader indigène nasa du Nord du Cauca, ALVEIRO CAMAÑO leader indigène du Cauca, FABIÁN MULCUÉ leader indigène du Cauca. Lorsqu'ils sont déclarés comme un objectif militaire uniquement pour la défense des droits fondamentaux des peuples autochtones de Cauca et de Colombie.
Tous ces événements regrettables, les communautés autochtones exigeront du Gouvernement national des garanties de protection pour les autorités et les dirigeants indigènes, ainsi que des mécanismes essentiels pour protéger les peuples victimes d'extermination physique et culturelle, comme indiqué dans le plan de protection 004.
Dans le mandat du XVe Congrès du CRIC tenu à Rioblanco, Sotará en juin de cette année, les communautés et les peuples autochtones ont déclaré que "nous ne voulons plus d'autres accords, le moment est venu de les exiger" et au Conseil d'administration du CRIC qui s'est tenu les 2 et 3 octobre de cette année, les 125 autorités ont ratifié cette décision, raison pour laquelle nous nous sommes mobilisés indéfiniment avec d'autres régions autochtones et communautés africaines du pays afin que le Gouvernement National tienne sa parole avec des actions concrètes sur les territoires.
Dans la Minga de la Résistance pour le territoire, la dignité et l'accomplissement des accords, nous rencontrerons femmes, hommes, étudiants, jeunes, personnes âgées, aînés, gardiens indigènes, fils et filles de la terre, chacun d'entre nous avec les bâtons et le drapeau rouge et vert levés, avec douleur et colère pour nos camarades tombés entre les mains du gouvernement par le simple fait de défendre nos territoires, la plate-forme de lutte et les principes. Ce même sentiment nous appelle à défendre la vie, la Terre Mère et chaque être qui l'habite.
Nous chanterons des chants, des slogans, danserons comme un signe que dans nos communautés il n' y a plus de peur et que l'amour pour la vie, aujourd'hui nous unit dans la lutte et la résistance.
À partir d'aujourd'hui, dimanche 29 octobre de cette année, les peuples, communautés et autorités autochtones parcourent routes et autoroutes pour nous rencontrer dans la minga qui se poursuivra demain, le 30 octobre de cette année dans le sud-ouest de la Colombie.
Demain, une conférence de presse aura lieu à partir de 8 h 30 dans les locaux centraux du Conseil régional indigène du Cauca -CRIC- où le Conseil majeur du CRIC discutera des raisons de cette journée d'exiger le respect des accords par le Gouvernement national.
Nous vous invitons à participer à cette grande Minga de Résistance pour le territoire, la dignité et l'accomplissement des engagements. Unissons-nous d'une seule voix, dans un seul chant de dignité.
Par: Programme de communication et étudiants du programme de formation en communication de l'UAIIN-CRIC.
traduction carolita du communiqué du CRIC du 29 octobre 2017 :