Chili - Urgent- Situation des prisonniers Mapuche en grève de la faim et mise en cause des institutions
Publié le 23 Septembre 2017
Ci-dessous, à 108 jours de la grève de la faim dans la prison de Temuco, le communiqué public émis par le Réseau de soutien aux prisonniers politiques mapuches, le Réseau pour la défense de l'enfance et le Réseau pour la défense des territoires, rendant compte de la situation critique que vivent les prisonniers mapuches, du contexte politique tendu et de la mise en cause des institutions responsables.
COMMUNIQUE PUBLIC
Les organisations signataires de cette déclaration, nous informons les derniers faits mis en rapport à la grève de la faim des prisonniers politiques : Lonko Alfredo Tralcal Coche; et les frères : Ariel Alexis Trangol Galindo, Benito Rubén Trangol Galindo, et Pablo Iván Trangol Galindo, la mesure qui accomplit ce 22 septembre 108 jours, au milieu d'un état critique avec des violations systématiques des droits et l'indolence de ceux qui doivent donner une réponse et une solution.
Nous vous informons que le 20 septembre, les accusés ont été transférés à l'Hôpital Régional de Temuco dans le but d'effectuer un électrocardiogramme en raison des complications de santé qu'ils présentent, une action qui a duré environ deux heures sous des mesures de sécurité rigoureuses, principalement par le personnel de Gope, puis ils sont retournés à la prison, cependant, en raison d'un manque de coordination et d'un manque de diligence, ceux-ci n'ont pas été effectués correctement. De même, le dossier médical des grévistes n' a pas été fourni au sein de l'hôpital, qui a été sollicité par des proches dans le but d'obtenir un dossier médical de première source lié à leur état clinique, en violation des droits du patient en matière de santé.
2 - Nous dénonçons que le 21 septembre, une intervention pacifique a eu lieu dans le centre de Temuco et devant la cathédrale, manifestation violemment réprimée par les Forces Spéciales des Carabiniers, avec un contingent disproportionné, détenant de manière abusive et arbitraire 8 personnes, dont une jeune fille de 14 ans et une adolescente de 17 ans, ainsi que le porte-parole des prisonniers, Cristian Tralcal, voix des prisonniers mapuche et le werken de la communauté Newen Tranquil, Rubén Collio, qui ont été libérés vers les 21 heures.
3 - De même, la position désastreuse des autorités gouvernementales qui ont démontré leur incapacité à s'occuper des droits de l'homme et à résoudre les problèmes minimaux a été mise en évidence, s'inscrivant dans le cadre d'une persécution politique ouverte et d'une campagne ignoble qui a publiquement condamné ces quatre grévistes, qui ont dû prendre cette mesure extrême dans le seul but d'assurer le respect des droits de l'homme protégés par la Constitution et qui prétendent être liés à l'application régulière de la loi et à la présomption d'innocence. Ils sont en détention provisoire depuis plus d'un an et trois mois maintenant, en vertu de l'abus raciste de la loi antiterroriste de fait où le gouvernement poursuit sous cette connotation et qui a été présenté par l'ancien intendant Andrés Jouannet en juin 2016 sous la houlette du ministère de l'Intérieur et l'approbation de la présidence elle-même.
4.Nous réaffirmons l'innocence que les quatre accusés ont maintes fois souligné, dénonçant leur attachement aux causes du peuple mapuche, qui réclament réparation pour les droits collectifs, et avec cette grève, nous demandons l'ouverture rapide d'un procès équitable et d'une procédure régulière, la non-application de la loi antiterroriste, le non-recours à des témoins secrets et la révocation de la mesure de précaution de la détention préventive. Il est important de noter que l'indolence du gouvernement est sans précédent, dans les périodes précédentes ont été suivies et résolues des situations d'aberrations criminelles par la loi anti-terroriste, y compris le gouvernement conservateur de Sebastián Piñera a retiré l'invocation de la loi anti-terroriste des plaintes déposées contre 38 comuneros Mapuche qui étaient en grève de la faim jusqu'en Octobre 2010, donnant la priorité à la vie et l'intégrité physique et psychologique des personnes.
5.Nous avertissons de l'état critique des prisonniers mapuches qui maintiennent cette mesure sévère contre l'irresponsabilité des autorités et des fonctionnaires. Nous tenons également à mettre en garde contre les déclarations inquiétantes de la porte-parole du gouvernement quant à la volonté de violer ce mécanisme légitime de protestation et donc d'essayer de violer la Déclaration de Malte, qui doit être respectée à tout moment pour des raisons éthiques et normatives par le personnel médical, et nous appelons donc les organisations de défense des droits de l'homme et le Collège médical du Chili lui-même à redoubler d'observations et de mesures pour respecter les droits des grévistes et leurs autonomies.
6 - Au-delà de la responsabilité imminente des représentants gouvernementaux, nous sommes alarmés par les pratiques répétées de l'entité du persécuteur qui, après un an depuis l'audience de formalisation, n' a pas initié d'audience pour préparer un procès oral contre eux, violant directement les règles de l'application régulière de la loi. Ce retard injustifié dans les périodes de détention provisoire, protégé par la règle de l'exception, a causé d'énormes dommages aux quatre prévenus mapuches, et nous rappelons donc qu'en cas de conséquences irréversibles de l'assujettissement des grévistes ou plus encore, en cas de décès de certains d'entre eux, une enquête doit être ouverte pour déterminer et sanctionner, le cas échéant, le non-respect des devoirs et obligations de cet organe et, le cas échéant, l'inobservation de ces obligations.
7-Nous lançons un appel direct aux institutions compétentes de l'État chilien pour qu'elles se prononcent expressément sur les demandes des comuneros accusés, permettant ainsi de résoudre un conflit engendré uniquement et exclusivement par l'application erronée d'une loi d'exception, en retirant les plaintes déposées à la lumière de la loi antiterroriste, garantissant ainsi le plein droit à la vie, à l'intégrité physique et psychologique de l'accusé, ainsi qu'en donnant des signes clairs de respect des normes des droits humains garantis par la Charte Constitutionnelle souscrits et ratifiés par le Chili.
Face à ce moment critique auquel nous sommes confrontés, nous lançons un fervent appel aux niveaux national et international, à toutes les autorités démocratiques et respectueuses des droits de l'homme, pour qu'elles assistent et expriment leur soutien à des actions urgentes face à la situation dans laquelle se trouvent les prisonniers mapuches du fait d'une criminalisation qui a pour seul but de détruire les processus collectifs et de porter atteinte à la dignité du peuple.
Pour la vie et la liberté des prisonniers politiques mapuches
108 jours de la grève de la faim," caso iglesias".
Temuco, le 22 septembre 2017
traduction carolita d'un communiqué paru sur le site Mapuexpress le 23/09/2017 :
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