Fidel Castro - 13 août 1926

Publié le 14 Août 2017

portrait d'Oswaldo Guyasamin

La geste

Si taisait ses douleurs la mer profonde,
La terre soulevait ses espérances :
Elles débarquèrent sur la côte :
C’étaient des bras et des poings en lutte :
Fidel Castro avec quinze des siens
Et avec la liberté, descendit sur le sable.
Obscure était l’île, comme le deuil,
Mais ils hissèrent la lumière pour drapeau,
Ils n’avaient d’autres armes que l’aurore,
Qui sous la terre dormait encore :
Alors ils commencèrent en silence
La lutte et la marche jusqu’à l’étoile.
Fatigués et ardents, vers la guerre
Ils marchaient pour l’honneur et le devoir,
Ils n’avaient d’autres armes que leur sang :
Ils marchaient nus comme s’ils venaient de naître.
Et ainsi la liberté de Cuba naquit,
De cette poignée d’hommes sur le sable.
(….)

Pablo Neruda

Rédigé par caroleone

Publié dans #Devoir de mémoire, #Fidel, #Chanson du monde, #Fragments de Neruda

Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article