Cordulie au corps si fin

Libellule
Aux ailes-dentelle
Qui survole la fraîcheur
Ainsi que les âmes
Qui plonge dans la risette de l’eau
Et plonge dans la surprise
Des sentiments
Dis-moi le murmure des ondes
Dis-moi
Le doux secret de l’avenir

Libellule
Aux yeux démesurés
Comme pour voir en grand
Ce qui est grand
Libellule
Au corps effilé
Comme pour deviner la fine interprétation
D’une sincérité
Libellule
Aux jolis dessins significatifs
Comme un rébus
A déchiffrer (rébus de la vie, à gagner : le gros lot du bonheur)
Dis-moi tout ce que ton voyage
Sur terre
A inscrit dans tes minuscules gènes

Cordulie au corps si fin
Fin comme un jour sans fin
Fin comme un trombone qui pince
Des côtes qui pince
Des nerfs
Fin comme le dernier mot
Qui glisse sa parole comme une certitude.

Carole Radureau (11/08/2017)

Par Fturmo — Travail personnel, CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=46170323

Comments

[almanito]

Une hôte des sous-bois et des étangs qui t'inspire joliment, as-tu déchiffré ses rébus?

[caroleone]

Non, pas vraiment, en ce moment le temps nous empêche de profiter de la géographie des insectes et de la facétie des oiseaux. C'est même triste, gris, on se croirait déjà en automne.