Chili- Cas Luchsinger Mackay - Avec une opération policière excessive débute le procès contre onze Mapuche
Publié le 22 Août 2017
Par Mapuexpress. Le 21 août 2017.A partir de 9 heures du matin aujourd'hui, le jugement contre les onze Mapuche imputés dans le soi-disant “cas Luchsinger Mackay”, a été lancé à Temuco alors que pour le moment l'unique condamné en prison est le machi Celestino Córdova.
Ainsi, la Machi Francisca Linconao Huircapan, Aurelio Catrilaf Parra, Eliseo Catrilaf Romero, Hernán Catrilaf Llaupe, Sabino Catrilaf Quidel, Sergio Catrilaf Marilef, José Arturo Cordova Tránsito, José Tralcal Coche, Juan Tralcal Quidel et Luis Tralcal Quidel sont ceux qui se trouvent affectés dans un jugement dans lequel le Ministère public sollicite une
peine de prison perpétuelle. Pour José Manuel Peralino Huinca, (dont le témoignage a permis l'arrestation des accusés aujourd'hui, celui qui a dénoncé des pressions de la part de la PDI), ils demandent 10 ans de prison.
Dans la première journée du jugement, avec une grande présence policière et des mesures de sécurité exceptionnelles, mais avec plus de présence de soutiens à la machi Francisca Linconao a commencé le procès des comuneros qui durera à peu près 52 jours ouvrables et dont il est estimé qu'il finira en décembre de cette année.
Parmi ceux qui manifestaient en dehors des tribunaux de Temuco se trouvait la porte-parole Ingrid Conejeros, qui a fait une déclaration pour Mapuexpress : “Nous sommes aujourd'hui dans une manifestation en soutien à la machi Francisca Linconao et aux prisonniers politiques mapuche, en leur envoyant un newen et en établissant notre présence et notre position au sujet de ce jugement qui est basé sur un montage, sur un mensonge. Nous sommes alliés avec des organisations distinctes et nous allons maintenir l'information depuis notre enceinte, depuis notre position pour casser ce cercle médiatique qui est un cercle raciste, d'où l'information est biaisée. Nous allons suivre avec ces médias autonomes en transmettant notre version de l'histoire”.
Les comuneros sont accusés sous la Loi 18.314, amplement connue comme “loi antiterroriste”, legs de la dictature Pinochétiste qui a été utilisée pour réprimer la lutte sociale et Mapuche, ainsi, dès 2002 elle a été principalement utilisée contre des mapuche et des anarchistes. Seulement entre 2001 et même avant le jugement présent, il y a eu 131 accusations pour terrorisme qui sont répartis dans 22 procès, et dans ceux-ci neuf condamnés sont enregistrés.
La porte-parole de l'organisation mapuche Ad-mapu, Anne LlaoLLao, a signalé : “je veux faire appel à l'État, à la société non mapuche qui comprend la criminalisation qu'ils veulent faire avec le peuple mapuche. Ici les gouvernements qui s'alternent ont les mains tachées avec du sang, tous sont d'une façon ou d'une autre liés à la criminalisation de notre peuple”.
Demain mardi dès neuf heures du matin continue le jugement.
Amulepe taiñ weichan
Traduction carolita d'un communiqué paru dans Mapuexpress le 21 août 2017 :