Mexique- La violence dans la sierra Tarahumara oblige des centaines de familles à se déplacer, cherchant asile aux Etats-Unis

Publié le 2 Mars 2017

Desinformémonos I Santiago Cruz Castillo, Rarámuri de 26 ans est sorti en fuyant la violence que vit sa communauté. Les Rarámuris sont suffoqués par le trafic de stupéfiants qui envahit leurs territoires; il y a seulement trois options pour survivre : fuir, travailler pour ceux-ci ou les affronter.

Santiago Cruz Castillo a sollicité un asile politique à El Paso, Texas, après que la criminalité organisée l'ait dépouillé de ses terres dans La Laguna d'Aboreachi, municipalité de Guachochi, tout comme des centaines d'indigènes et de métis de la Sierra Tarahumara. Santiago est arrivé seul, il est célibataire et sa famille est restée dans la sierra : "Je suis arrivé le 24 novembre aux États-Unis, pour la violence qui existe dans les communautés. Beaucoup de gens sont partis parce qu'ils ont commencé à quitter la terre à cause de l'activité délictueuse, pour la violence, ils tuent, disparaissent et ils ne nous donnent pas de protection, personne. Nous devons partir”.

Santiago a choisi de voyager à Juárez, ils l'ont invité, ils l'ont commercé et ils l'ont emmené à cette frontière. Il travaillait dans un ranch proche de Ciudad Juárez, mais il était très peu payé et travaillait beaucoup, il s'est désespéré. “Je n'étais pas à l'aise, c'était beaucoup d'heures, peu payées et ils ne nous traitaient pas bien".

Le 24 novembre il a décidé de passer aux États-Unis, il a été au centre de rétention et par la suite il a eu un contact avec l'avocat expert en migrants, Carlos Spector, qui s'occupe de son cas et ils sont dans un processus pour solliciter l'asile politique.

Avant Santiago Cruz, est arrivée une autre famille de l'ejido La Trinidad, de la municipalité de Guadeloupe y Calvo, pour solliciter l'asile. Après cinq mois, ils maintiennent encore retenu David Ríos Laija , l'un des membres de cette famille.

Carlos Spector a dit qu'il y a six mois est arrivée la famille Ríos, de Guadeloupe y Calvo, après que le père, qui était commissaire de la communauté, a disparu des mains d'un groupe armé : “Ils sont venus en septembre, la veuve Aureliana Leija et ses deux enfants. David Ríos Leija, 22 ans est étudiant en Médecine, ils sont chrétiens, c'est une famille propre, ce sont des métis. L'autre est Elías Ríos de 19 ans. Ils ont fui à cause de la situation politique du papa”

David est encore retenu par les autorités migratoires des États-Unis. Spector a dénoncé qu'ils ne veulent pas le libérer bien qu'il a déjà passé l'examen de peur crédible, parce que les critères se sont durcis avec le gouvernement de Donald Trump.

Avant, dit Spector, “la migra” un local signait la sortie et la liberté conditionnelle, mais maintenant ils ont décidé que les candidats à l'asile politique doivent être approuvés par l'assistant directeur national de migration à Washington pour être libérés.

“C'est une façon pour n'octroyer aucun asile. C'est la nouvelle politique et une formule de répression et de déportation massive, en appliquant la loi de façon extrêmement rigide et répressive. La famille veut partir parce que le garçon veut partir, mais il y a la Cour le 8 mars. Maintenant ils ont entrepris une campagne pour le libérer”.

Specto a informé que Santiago Cruz est le premier rarámuri qui sollicite un asile politique, mais il y a encore 300 autres Tarahumaras qui se trouvent dans des prisons du sud-ouest des États-Unis, sans aucune défense parce qu'ils ne disposent pas de traducteurs.

En septembre 2016 la revue Proceso a informé de l'étude “La migration forcée mexicaine vers la frontière du nord” qui documente sur plus de 300 cas de personnes déplacées qui fréquentent chaque mois la guérite de San Isidro à Tijuana, Basse-Californie. La plupart fuyait la violence et cherchait asile aux États-Unis. Cependant, à peine un pour cent obtenait son objectif, avant les mesures restrictives imposées par l'actuel président Donald Trump.

Traduction carolita d'un article paru dans Desinformémonos le 28 février 2017 : 

Rédigé par caroleone

Publié dans #ABYA YALA, #indigènes et indiens, #Tarahumara, #Mexique, #Migrants

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