Il n'y aura pas de mur- Sioux, Yaquis et Tohono O'Odham. Les luttes indigènes s'unissent depuis Standing Rock jusqu'à la Sierra Norte de Puebla
Publié le 21 Février 2017
Leur courage, leur fierté et leur volonté sont des moteurs pour nous tous......
Desinformémonos - La politique “xénophobe et agressive contre le Mexique” de Trump a mis en alerte les peuples originaires des États-Unis et du Mexique, qui ont déclaré que “il n'y aura pas de mur”. La lutte des peuples autochtones s'unit des deux côtés de la frontière, et à Cuetzalan, dans la Sierra Norte de Puebla, avec la présence de représentants des peuples autochtones du Nouveau Mexique et du Dakota, ils ratifient la défense de leurs terres et de leurs territoires.
Tohono O’odham, Sioux et diverses tribus indigènes sont contre les politiques de Donald Trump et promettent d'arriver jusqu'aux ultimes conséquences en défense de leur territoire.
La tribu Sioux de Standing Rock et ses défenseurs ont fait la promesse de résister à l'ordre exécutif de Donald Trump qui autorise la construction d'un oléoduc au Dakota et ils pensent impulser des mesures légales, appeler à la désobéissance civile et installer un campement de résistance pour protéger l'eau de la rivière.
“Le président Trump a l'obligation légale de respecter les droits que nous reconnaissent les traités et de garantir que tout le processus pour la construction de l'oléoduc est juste et raisonnable”, explique le chef de la tribu Sioux de Standing Rock, Dave Archambault.
D'autres ont promis qu'ils exprimeront leur solidarité avec des protestations en long et en large dans le pays. “Nous avons besoin d'un mouvement massif de désobéissance civile et que les citadins expriment leur solidarité avec Standing Rock”, explique Kandi Mossett, membre des tribus Mandan, Hidatsa et Arikara.
“L'administration Trump provoque une révolution qui nous rendra plus forts que jamais”.
Les peuples Sioux ont déjà affronté l'administration démocrate de Barack Obama, qu'ils qualifiaient comme “ le monsieur des drones et des guerres”. Les Sioux à côté des peuples Mdewakanton Dakota y Dine ont gagné une victoire en 2016 quand ils ont réussi à annuler le décret d'Obama pour construire un oléoduc au Dakota. Cependant, Trump a décidé de ranimer le mois passé le décret par lequel est approuvée la construction de cet ouvrage qu'ils considèrent prédateur de l'environnement et destructeur pour leur habitat millénaire.
Maintenant, les Sioux repoussent à nouveau la mesure et ils ont fait appel à la mobilisation, non seulement contre cet oléoduc mais aussi contre le “mur frontalier” que Donald Trump cherche à construire.
La tribu Tohono O’odham, de l'Arizona qui contrôle plus d'un million d'hectares limitrophes en partie avec le Mexique, a exprimé son rejet absolu du mur que Trump cherche à construire parce qu'il va contre leurs coutumes ancestrales.
Cette nation a actuellement 28 mille natifs et avant le Traité Guadalupe-Hidalgo qui au XIXe siècle a provoqué la perte de plus de la moitié du territoire mexicain aux mains américaines, les Tohono O’odham se déplaçaient librement entre les états de Sonora et d'Arizona. Maintenant, ils ont dénoncé que la police migratoire américaine a déchainé une guerre contre eux, donc ils font remarquer qu'ils seront mobilisés contre le mur qui doit être construit à la frontière.
La Tribu Yaqui partage un territoire dans l'état de Sonora au Mexique et dans l'Arizona, aux États-Unis. En 1978 elle a été aussi reconnue comme nation et ils ont manifesté leur soutien au mouvement “antimur“. “Sur mon cadavre”, c'est l'une des consignes des tribus de la frontière qui partagent un territoire avec le Mexique. ”Il divise notre terre ancestrale et les familles qui ont transité librement avant que ne se dessine la ligne frontalière”.
“Nous arrivons avant que les nations et les frontières nous divisent”, a remarqué un dirigeant indigène après que Trump ait insulté des membres de la tribu Hopi avec le titre de “Pocahontas“.
Contre le gouvernement de Donald Trump, le mur, les déportations inévitables ajouté à plus de politiques xénophobes les travailleurs mexicains et des États-Unis doivent unifier leurs réclamations à celles des peuples Sioux et Tohono O’odham. En bas du mur construire la résistance avec les travailleurs, les peuples autochtones, les femmes des deux côtés de la frontière.
De Standing Rock à la Sierra Norte de Puebla : des peuples autochtones s'unissent en défense du territoire
Les peuples paysans, indigènes et métis de la Sierra Nororiente de Puebla ont démontré, encore une fois, leur capacité d'organisation et d'autodétermination.
Comme c'est déjà la coutume dans cette région, tous les deux mois, et maintenant c'était le 18 février, des centaines de personnes sont arrivées de 173 peuples et de 16 municipalités et se sont réunies dans la 18e Assemblée en Défense du Territoire pour réaffirmer le pouvoir de décider sur leurs vies et le destin de leurs territoires.
La rencontre s'est réalisée dans le chevet municipal de Cuetzalan, où les habitants réalisent une lutte importante contre l'introduction d'une sous-station électrique et des lignes à haute tension, dont l'installation est destinée à favoriser les mégaprojets miniers, le fracking et les hydroélectriques dans la région comme l'a informé le portail Hijos de la Tierra.
Dans la somme de luttes des mouvements sociaux étaient présents des représentants du Front des Peuples autochtones en Défense de la Mère Terre, de la communauté de San Francisco Xochicuautla, la communauté maya de Hopelchén, de Campeche qui lutte contre les semences transgéniques, des étudiants des écoles normales rurales, des mères d'Ayotzinapa et deux représentants des peuples natifs du Nouveau Mexique et du Dakota du Sud, aux États-Unis, qui s'organisent et défendent leur territoire et les rivières de Standing Rock contre l'oléoduc “Dakota Acces” impulsé de nouveau par Donald Trump.
À la rencontre étaient invités la présidence municipale de Cuetzalan et des représentants de la Commission Fédérale d'Électricité (CFE) pour qu'ils donnent une information au sujet du motif et des objectifs du projet électrique qu'ils cherchent à développer sur place. Cependant, ils ne se sont pas présentés donc l'assemblée a décidé de continuer d'arrêter les ouvrages et de maintenir le campement installé depuis novembre.
con información de Hijos de la Tierra y Agencias.
Traduction carolita d'un article paru dans Desinformémonos le 20 février 2017 :