Argentine - Des indigènes dénoncent que le gouvernement a éliminé l'éducation interculturelle bilingue
Publié le 18 Février 2017
Argentine - Le Conseil Éducatif Autonome des Peuples autochtones (CEAPI) a émis un communiqué dans lequel il a condamné l'élimination de la part du Gouvernement national des programmes par lesquels un enseignement bilingue était donné dans des écoles interculturelles.
La dénonciation surgit à la suite de la connaissance de la décision du ministre de l'éducation de la Nation, conduite par Esteban Bullrich, de supprimer toutes les Coordinations des Modalités du Système éducatif National, avec laquelle ils ont dit que “s'élimine la modalité d'Éducation interculturelle Bilingue (EIB)”.
“Avec l'élimination de la Modalité d'Éducation interculturelle Bilingue, cela freine et recule dans la construction d'une éducation respectueuse de notre identité en tant que Peuples Originaires. Cette décision du Ministre Bullrich transgresse la Loi d'Éducation Nationale N ° 26.206, en violant le droit Constitutionnel des Peuples autochtones (conformément à l'article 75 inc. 17 de la Constitution Nationale) à recevoir une éducation qui contribue à préserver et à fortifier leurs règles culturelles,leurs langues, conception du monde et identité ethnique pour s'acquitter activement dans un monde multiculturel et pour améliorer leur qualité de vie a indiqué le CEAPI dans un communiqué.
“L'EIB est un outil approprié et extrêmement nécessaire pour freiner l'extermination et la mort de notre identité ethnique, culturelle et linguistique. C'est pourquoi nous avons décidé de marcher avec l'EIB; parce que nous croyons que cette Modalité Éducative consolide nos pas chez la génération et recherche des projets de vie et de développement intégraux pour surpasser notre retard et notre marginalité. Depuis ce lieu nous proposons un regard distinct qui aborde la construction d'une société respectueuse de la diversité culturelle et de la Pachamama qui nous contient tous”, continue le texte.
“Avec l'installation de la Modalité d'EIB dans le Système éducatif de la République d'Argentine, les États Nationaux, Provinciaux et de la Ville de Buenos Aires, avaient commencé à réparer des siècles de mise à l'écart et d'oppression des Peuples Originaires. Et cette responsabilité correspondait, principalement, jusqu'à présent, au Ministère d'Éducation et des Sports de la Nation, en tenant compte que beaucoup de juridictions ont isolé et rendu invisibles pendant longtemps les problèmes indigènes”, concluent-ils.
Cependant, Ramona Giménez, une maîtresse aborigène Pilagá de Formosa, a qualifié la mesure “d'un abus“ et elle a exprimé que la décision produit “un dommage terrible, un recul dans la construction d'une éducation respectueuse de notre identité en tant que peuples originaires”.
“Nous traversons des moments difficiles au niveau du pays avec cette détermination injuste, qui est pour moi une collision pour nous, un non respect des peuples autochtones et c'est de la responsabilité du président Mauricio Macri, parce qu'il a totalement détruit ce que nous avons construit et qui n'a pas été facile pour nous”, a-t'elle exposé. “C'était une longue et difficile lutte que nous avons faite, en allant à Buenos Aires pour participer à diverses réunions, parfois pendant cinq jours aux alentours de 2006”, pour remarquer que “avec la dissolution de l'EIB, est perdue la garantie du droit constitutionnel des peuples originaires pour recevoir une éducation qui aide à protéger nos règles culturelles, les langues ancestrales, la conception du monde et l'identité ethnique, pour s'acquitter activement dans un monde multitcultural et pour améliorer notre qualité de vie” a continué Giménez.“ L'année dernière sont sortis des matériels précieux, comme la collection Nuestra Voz, qui était dans les langues originaires de l'Argentine, avec la collaboration du SEAPLE, dans lequel nous étions en tant que référents provinciaux. Pour le peuple qom, il y avait la soeur Gabina Ocampo, qui est de plus coordinatrice de la région NEA, tandis que pour l'ethnie Wichí le référent est Osvaldo Segovia”.
Pionniers et respectueux
“Nous sommes très tristes pour cette détermination d'éliminer une énorme avancée, qui a été le fruit d'un effort et d'un travail très importants”. Gabina Ocampo a dit qu'elle a parlé au ministre de l'éducation, Alberto Zorrilla et a manifesté son soutien en ce qui concerne les droits des peuples originaires dans la province. Elle a pesé de la même manière avec le fait que “Formosa a toujours été pionnière en ce qui concerne les droits de nos peuples. Nous nous solidarisons avec les frères d'autres provinces et nous allons défendre avec toute notre force la loi 26.206, parce que sa modification est un recul”.
Elle a insisté sur le fait que notre province est " pionnière à travers la lutte des anciens qui ont pu obtenir la loi 426 intégrale de l'aborigène, qui garantit le droit à un enseignement bilingue et interculturel”.
“Maintenant c'est nous qui sommes les MEMA avec le niveau initial, primaire et secondaire et ce que nous avons ici en matière éducative n'est pas vu dans d'autres endroits, ni dans d'autres provinces et même dans d'autres pays."
À Formosa nous allons continuer de construire parce que nous avons un gouverneur qui sait, qui connaît, qui visite les communautés aborigènes”, signifie-t'elle.
“Ici nous jouissons du respect de nos droits. C'est l'une des meilleures provinces et si seulement nous avions un président de la nation comme Gildo, qui sait et connaît la réalité de ses frères indigènes, et qui est un exemple en ce qui concerne l'enseignement bilingue”, conclut-elle.
Traduction carolita d'un article paru dans Desinformémonos le 17 février 2017 :
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