Oda al mar

Publié le 27 Octobre 2016

Isla negra- Public Domain, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=5247923

Ode à la mer

Ici dans l'île
la mer
et quelle mer !
est hors d'elle-même
à chaque instant,
elle dit oui, elle dit non,
et non et non, et non,
elle dit oui, en bleu,
en écume, en galop,
elle dit non, et non.
Elle ne peut rester tranquille,
elle répète je m'appelle mer,
tapant sur une pierre
sans arriver à la convaincre,
alors
avec ses sept langues vertes
de sept chiens vert,
de sept tigres verts,
de sept mers vertes,
elle la parcourt, la baise,
la mouille
et se frappe la poitrine
en répétant son nom.
(....)

******

Aquí en la isla el mar y cuánto mar...
Se sale de sí mismo, a cada rato
dice que sí, que no,
que no, que no, que no,
dice que sí, en azul, en espuma, en galope.
Dice que no, que no, que no.
No puede estarse quieto,
me llamo mar, repite,
pegando en una piedra
sin lograr convencerla.
Entonces con siete lenguas verdes
de siete perros verdes,
de siete tigres verdes,
de siete mares verdes,
la recorre, la besa,
la humedece.

Pablo Neruda (Odes élémentaires)

Rédigé par caroleone

Publié dans #La poésie en chanson, #Fragments de Neruda

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H
Je l'avais zappée celle là !<br /> Tu te rappelles ?<br /> <br /> https://www.youtube.com/watch?v=LncE0nTndnc<br /> <br /> Bisouxx et Merci
C
Oui Serge-Hobo, je me rappelle de tout et de cet extrait du livre de Pablo L'épée de flamme pour te souhaiter une belle journée. Bisouxx.<br /> <br /> La fleur bleue<br /> <br /> Rhodo a cueilli une fleur et l’a déposée sur son lit.<br /> Une fleur de la lignée des violettes,<br /> A demi bleue et entrouverte comme un œil<br /> De la profondeur, de la mer lointaine.<br /> <br /> Il a laissé cette fleur sous Rosie<br /> Et sur cette fleur elle s’est endormie.<br /> <br /> A la mer toute la nuitée elle a rêvé.<br /> <br /> Dans son rêve une vague ronde l’a portée<br /> Sur un rocher couleur d’azur.<br /> <br /> Elle attendait pour des années et pour des siècles<br /> Parmi l’écume répétée<br /> Et le dodelinement des cachalots.<br /> Seule était Rosie. Pourtant l’instant était venu<br /> Où le ciel était descendu de sa stature<br /> Pour la couvrir d’un nuage bleu.<br /> <br /> En s’éveillant du rêve sous ses hanches claires<br /> La fleur se don propre corps, la fleur chaude<br /> L’a regardée encore du même regard bleu.<br /> <br /> Pablo Neruda ( L’épée de flamme) <br />