La chèvre du Massif Central

Publié le 16 Octobre 2016

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Alors que les espèces sauvages disparaissent vitesse grand V sous le coup de butoir de la présence humaine, que des races "modernes" se développent pour favoriser toujours plus de rendement, on ne semble pas très capables sur notre territoire de nous préoccuper de nos espèces locales.

C'est le cas de la chèvre du Massif central dont je vous parle aujourd'hui et qui, fort heureusement, sort un peu la tête de l'ombre où on la mettait irrémédiablement.

La chèvre du Massif Central dérive de la race européenne qui est elle-même issue du rameau primaire indo-européen.

 

 

Il y a 3 ensembles : le groupe alpin, le groupe pyrénéen et le groupe du massif central.

Se rattachent au groupe du massif central les sous ensembles suivants :

La chèvre du Berry et de Touraine ou chèvre Cou-clair du Berry

Considérée comme éteinte elle reparaît dans le Cher et l'Indre.

L'avant du corps est de couleur rosée à safran, la partie supérieure plus foncée ou noire. Elle a deux raies sur la tête. Chèvre très productive élevée pour son lait transformé en fromage. A l'honneur dans le film Jour de fête de Jacques Tati parmi les animaux de la ferme.

La race du massif central ou auvergnate

L'ardéchoise ( variété de la montagne)

La Haute Loire (variété de la plaine)

La chèvre des Cévennes (noire et blanche)

La rameau de la Drôme

La chèvre beige-rosé du Lioran

La chèvre du Falgoux (Cantal)

Ces sous-ensembles représentent la population traditionnelle du centre de la France (Auvergne, Limousin, Berry, Vallée du Rhône occidental) et dans le sud-est : Gard, Hérault, Lozère, Ardèche, Haute Loire et Cantal.

Par TiteLiya — Travail personnel, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=20565551

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La population se maintient intacte jusque dans les années 60.

Avec l'apparition des éleveurs citadins qui prennent le vert, et qui apportent avec eux des élevages sprécialisés utilisant deux races de chèvres d'origine suisse, l'Alpine et la Saanen considérées plus productives, l'élevage local traditionnel commence à disparaître.

En 1994 une association d'éleveurs et d'amateurs du patrimoine vivant s'organise pour tenter de sauver les dernières lignées d'animaux. L'association a pour objectifs de promouvoir la race, d'assurer la f=gestion d'un livre généalogique de standardiser les phénotypes, d'améliorer les performances.

Aujourd'hui il y a environ 600 animaux de race pure dans 50 élevages er 57 boucs issus de 27 lignées différentes ce qui est un avantage.

La race est reconnue officiellement par le ministère de l'agriculture en 2010.

Les premiers programmes de conservations ont lieu dans les années 90 avec un programme qui a bénéficié dans un premier temps aux poitevines et aux chèvres du Rove qui partaient d'une situation très dégradée et dont il ne restait plus beaucoup d'animaux purs.

C'est une race de moyenne à grande taille, peu standardisée avec une grande variété de robes.

Elle est trappue et osseuse.

les robes sont noires, noires et blanches, noir à barrettes, gris, chocolat etc...

Les poils sont mi-longs ou longs.

La tête est massive avec des oreilles longues portées horizontalement cornet ouvert vers l'avant.

On trouve des animaux mottes (sans cornes) qui sont les plus répandus et d'autres avec des cornes qui doivent alors être orientées vers l'arrière.

Autrefois réputée pour sa production de lait elle a été supplantée pat les races plus productives, l'Alpine et la Saanen.

C'est une excellente fromagère.

Sa qualité principale : sa rusticité.

Elle est adaptée à la marche, elle valorises les fourrages grossiers, les fourrés, les ronciers.

Elle est résistante aux intempéries.

La fête de la chèvre du massif central de St Front (Haute loire) met à l'honneur la race tous les ans.

Rédigé par caroleone

Publié dans #Les animaux de caro, #Espèces menacées

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