Viens avec moi ma belle

Publié le 11 Septembre 2016

image William Eugene Smith

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L’alphabet des vagabonds – V comme Viens avec moi ma belle


Viens avec moi ma belle
Tu vois ce petit sentier
C’est une voie magique
Qui cherche des hirondelles
Au semblant d’un virage
Au semblant d’un été.

Mets ta petite main potelée
Dans la mienne à peine plus grande
A deux la vie peut commencer l’énoncé
A deux on est armés on est forts
Rien ne peut nous résister.

Je sens ton cœur qui bat la chamade
Je sens ta crainte derrière tes paupières aimées
C’est que la vie du vagabond
C’est autre chose qu’une prison
C’est un grand vent de liberté
Qui souffle sur nos cheveux à l’aise.

Il ne faut pas avoir peur ma belle
Que peut-il bien nous arriver ?
Nous avons dans nos poches l’opinel
Un crouton de pain
Et de l’eau des ruisseaux
Nous abreuverons nos pensées critiques.

Viens avec moi ma belle
Tu sais que j’aime ta confiance
Tout comme je t’aime d’être là
D’être déjà ma compagne
Petite compagne à chérir sans contraintes.

Nous serons heureux
Quoi qu’il en soit
Nous laisserons derrière nous
Ce qu’ils ont prévu
Nous ne leur laisserons pas le temps
De faire de nous des adultes tristes et mornes
Nous choisissons
La vie des nomades
Avec pour toute famille
La nature accomplie.

Carole Radureau (10/09/2016)

Caroleone qui se souvient de son rêve d’évasion, enfant, hélas avorté par la » trahison » des grands.

Rédigé par caroleone

Publié dans #Mes anar-poèmes

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A
Un poème d'une grande tendresse autour de cette image craquante. Tous les rêves d'enfants sont avortés par les "grands", la société, la vie... mais tout de même, il en reste toujours quelque chose, tu en es la preuve vivante et talentueuse avec ta plume.
C
C'est une chance pour moi d'avoir cette seconde mi-temps pour pouvoir exprimer tout ce qui semblait latent dans ma petite chambre de bonne. J'en parlais avec mon dernier fils lui disant que ce n'était certainement pas pour rien que j'avais autant d'idées et de choses à dire vu toutes les lectures que j'ai faites et dès que j'ai su lire et avant que mon cerveau ne soit un peu réduit à cause des restrictions. Il voit tous mes livres et s'y intéresse un peu et me dit : Tu les as tous lus ? Ben oui et même certains plusieurs fois et ça me fait un peu drôle de dire ça car à présent j'ai un mal de chien à finir un livre qui n'est pas de poésie. Imagine que je suis depuis le début de l'année sur le livre d'Howard Zinn qui est gros comme une bible. Mais je me disperse beaucoup à vrai dire car je lis mes livres en espagnol aussi à présent. Cette image semble être très célèbre, elle est aussi très parlante et je crois que chacun d'entre nous à sa petite vie d'enfant qui s'exprime dans cette image, ses rêves qui partaient sur un chemin par ailleurs détourné par le conformisme de la société. J'aimerais que mes enfants aient une chance de vivre autre chose.