Les peuples du monde – Etat des lieux : La république dominicaine
Publié le 3 Août 2016
La république dominicaine (república dominica) est un état situé dans la partie orientale de l’île d’Hispaniola (Haïti) partagée avec la république d’Haïti dans la partie occidentale.
C’est la seconde plus grande île des grandes Antilles après Cuba.
Elle est limitée à l’ouest par Haïti et bordée de toutes parts par l’océan Atlantique et la mer des Caraïbes au sud.
Cette république occupe la plus grande partie de l’île, 64% soit 46.730 km2.
Quelques îles complètent le pays dont au sud-ouest Beata et au sud-est Saona.
La république dominicaine est divisée en 29 provinces et un district national comportant la capitale.
Elle a en commun avec Haïti le même passé lié au colonialisme européen, les occupations américaines, les régimes politiques corrompus, la religion catholique mêlée de vaudou, la descendance métisse afro européenne, les problèmes de santé publique, la sous scolarisation et une faible productivité agricole.
L’indépendance est acquise en 1844, mais le pays est marqué par une grande instabilité politique et des interventions étrangères dont celle des EU.
La population est de 9.980.243 habitants pour une densité de 204.3 hab/km2.
Elle est issue du métissage entre noirs africains et espagnols pour 75% de la population, les blancs créoles représentant quand à eux 15% et les noirs 10%.
La population métisse représentant 8.100.000 habitants est la seconde en importance des Caraïbes après celle d’Haïti.
Les provinces les plus peuplées sont le district national de Santo Domingo, Santiago, San Cristobal, La Vega, Duarte, Puerto Plata, San Juan, San Pedro de Macoris.
C’est Colomb qui découvre l’île le 5 décembre 1492 lors de son premier voyage vers les Indes et il y établit une colonie espagnole. La France établit ensuite une colonie dans l’autre côté de l’île et les deux colonies deviennent au XIXe siècle la république dominicaine côté espagnol et la république d’Haïti côté français. Les deux côtés se livreront des batailles pendant de longues décennies.
grotte de Pomier
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Les autochtones
Ce sont les Taïnos et les Caraïbes qui peuplaient Hispaniola , qui pour eux s'appelait soit Ayiti, soit Bohio, soit Quisqueya. Ayiti voulait dire dans leur langue : terre des hautes montagnes.
Il y avait entre 500 et 800.000 indigènes dans l'île à l'arrivée de Colomb en 1492.
Il baptise l'île Española (l'espagnole) mais les cartographes confondront avec Hispaniola (petite Espagne).
Les espagnols soumettent les indigènes par le biais du travail forcé dans les mines d'or.
En moins de 25 ans, la population autochtone est décimée.
Ensuite, les espagnols feront venir des esclaves d'Afrique pour remplacer les indiens dans les mines.
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Les afro descendants de république dominicaine (afro dominicains)
Les monarques espagnols autorisent les colons des Caraïbes à avoir des esclaves africains . Cette arrivée massive d’africains aura une grande influence sur la culture, la politique et la composition ethnique de l’île. Les noirs de même ethnie sont séparés, on leur impose la langue espagnole, des noms espagnols et on les convertis au christianisme. Ceci afin de leur faire perdre leur culture.
Avec l’introduction de la canne à sucre en 1516, la main d’œuvre augmente et les espagnols importent des esclaves pendant les deux décennies suivantes.
La première révolte d’esclaves des Amériques se passe en 1522 à St Domingue lorsque les Wolofs travaillant dans une plantation de canne à sucre se soulèvent contre l’amiral Don Diego Colon, le fils de Cristophe Colomb. Des insurgés arriveront à s’échapper et formeront alors des communautés noires marron indépendantes. Dans les années 1530, il y a d’importants groupes cimarrons qui sèment la pagaille auprès des troupes espagnoles (sur les routes entre autre).
En 1791 débute la révolte des esclaves de la partie française de l’île menée par Toussaint Louverture qui franchira la frontière pour venir s’installer dans la partie espagnole de l’île et cela aboutira le 4 septembre 1793 à l’abolition de l’esclavage dans cette partie de l’île, un peu plus tôt que du côté français le 2 février 1794.
Une estimation donne le chiffre de 30.000 esclaves amenés dans le pays.
Les afro dominicains sont nommés en anglais black dominicain .
La plupart des dominicains noirs descendent des africains de l’ouest et de centrafrique (peuples kongo, mandingue, igbo) arrivés du XVIe au début du XIXe siècle à la suite de l’esclavage (en dehors des afro descendants de Samaná et Puerto Plata qui viennent des EU).
Il y a également de nos jours des immigrants noirs venant d’Haïti.
Cette minorité représente malgré tout une part importante de la population et il est difficile de la quantifier car il existe encore des tabous et du politiquement correct héritage de la période trujillo qui empêche la reconnaissance de cette population.
Ce sont les régions orientales comme San Pedro de Macoris, La Romana, et le long de la frontière haïtienne où se trouvent le plus souvent les afro dominicains.
L’esclavage a laissé un sentiment d’infériorité des noirs par rapport aux blancs. Le racisme existe envers les noirs et en particulier contre ceux qui viennent d’Haïti et ce dans tous les segments de la société dominicaine.
L’influence africaine est aussi bien présente surtout en ce qui concerne la musique et la danse dont la calenda qui vient des premières années de l’esclavage. Elle serait composée en partie de la música de palos (musique de bâtons) qui utilise des membranophones. On peut citer également la música de congos, cantos de hacha , chenche matriculato et la salve.
Même si la majorité des afro descendants sont de confession catholique, les rites magico-religieux prévalent également chez les dominicains avec la vudú dominicaine.
Samaná et Puerto Plata
Dans ces deux régions vivent plusieurs milliers de noirs dont on compte au moins 8000 locuteurs d’une langue nommée le créole samaná avec une base lexicale faite de mots anglais. Ils sont les descendants d’anciens esclaves venus des EU à partir de 1824 qui ont apporté avec eux leurs noms anglo saxons leurs coutumes, leur gastronomie, leur langue anglaise, leurs religions protestantes, et des éléments culturels de leurs ancêtres.
La religion la plus pratiquée est le méthodisme et l’une des fêtes les plus singulières est celle de Harvest (récolte) organisée pour remercier dieu de l’abondance de fruits de la terre. Les jeunes méthodistes à la fin de la cérémonie entament, accompagnés d’instruments de musique, des jeux de ronde nommés karaya.
Une lecture intéressante pour compléter : ICI
Sources : wikipedia, axl.cefan.ulaval
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