Hiroshima
Publié le 6 Août 2016
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Par Shunkichi Kikuchi (菊池俊吉), image from Hiroshima Peace Media Center — Transferred from fr.wikipedia, Domaine public, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=8088895
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Ci-dessous les paroles de la chanson de Francesca qui est en français et d'autres chansons variées pour ne pas oublier ce dramatique évènement.
C´est vrai, je n´ai rien vu à Hiroshima
Ni le port de Honshû sur la mer intérieure
Ni le poisson corail dans la main du pêcheur
Ni le soleil levant,
Ni même les cheveux de laque de l´enfant
Je n´étais moi-même qu´un enfant
C´est vrai, je n´ai rien vu à Hiroshima
Ni la rose multiflore qui est le camélia
Ni l´or du chrysanthème qui n´était pas encore
Marguerite de mort
Ni le roseau, ni même la ville ni l´enfant
Je n´étais moi-même qu´un enfant
C´est vrai, je n´ai rien vu à Hiroshima
Ni l´arbre à thé, ni l´arbre à soie qu´est le mûrier
Ni à Nagasaki la mer d´Amakusa
Ni l´épouse parfaite,
Ni la question muette dans les yeux de l´enfant
Je n´étais moi-même qu´un enfant
C´est vrai, je n´ai rien vu à Hiroshima
Ni l´avion, ni le vent, ni ce monstrueux Soleil occidental
Ni les cendres du mûrier,
Ni les morts par milliers,
Ni le berceau de laque de l´enfant sur le lac
Je n´étais moi-même qu´un enfant
Et je dormais!
Francesca Solleville
Maria Farantouri
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"Hiroshima" de Georges Moustaki: Par la colombe et l'olivier, Par la détresse du prisonnier, Par l'enfant qui n'y est pour rien, Peut-être viendra-t-elle demain. Avec les mots de tous les jours ...
Georges Moustaki
LA PETITE FILLE
C’est moi qui frappe aux portes,
Aux portes, l’une après l’autre.
Je suis invisible à vos yeux.
Les morts sont invisibles.
Morte à Hiroshima
Il y a plus de dix ans,
Je suis une petite fille de sept ans.
Les enfants morts ne grandissent pas.
Mes cheveux tout d’abord ont pris feu,
Mes yeux ont brûlé, se sont calcinés.
Soudain je fus réduite en une poignée de cendres,
Mes cendres se sont éparpillées au vent.
Pour ce qui est de moi,
Je ne vous demande rien :
Il ne saurait manger, même des bonbons,
L’enfant qui comme du papier a brûlé.
Je frappe à votre porte, oncle, tante :
Une signature. Que l’on ne tue pas les enfants
Et qu’ils puissent aussi manger des bonbons.
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