Argentine : Déclaration Internationale, nous réclamons la liberté pour Milagro Sala prisonnière politique de Macri
Publié le 17 Août 2016
Milagro Sala est une dirigeante sociale de la province de Jujuy, dans le nord-ouest de l'Argentine. Leader de l'organisation barrial Tupac Amaru et représentante choisie par un vote populaire au Parlasur, depuis sept mois elle se trouve arrêtée sur ordre direct du pouvoir politique de l'Argentine. Depuis le vendredi 12 août, Milagro est en grève de la faim, comme mesure extrême de protestation devant les très mauvaises conditions de détention et les châtiments arbitraires, le dernier, le manque de communication imposé par un ordre venant directement du pouvoir politique.
Un mois n'était même pas passé quand, avec l'aval du président Mauricio Macri, le gouverneur de la province de Jujuy, Gerardo Morales commençait la poursuite. En accord avec les temps nouveaux, les moyens privés de communication, ils ont dicté la condamnation. Tout de suite, le 16 janvier 2016, le Pouvoir judiciaire a procédé à l'emprisonnement.
L'unique motif brandi par ordre judiciaire : être à la tête d'un campement totalement pacifique en face du Gouvernement provincial, en protestation pour le découpage des programmes sociaux de la part du nouveau gouvernement de "Cambiemos"". Quelques jours avant, le pouvoir politique s'était assuré le contrôle de la Haute Cour de Jujuy en augmentant le numéro de 9 à 12 et en couvrant ces postes de trois hommes du gouverneur Morales.
Après se sont ajoutés les charges, malgré la propagande, elles n'ont pas pu être prouvées. Cependant, Milagro reste emprisonnée, ainsi que 10 membres de l'organisation sociale.
Mais le président Macri dit s'inquiéter de l'indépendance des pleins pouvoirs et des droits de l'homme... dans d'autres pays (et chaque fois que ce ne sont pas de fidèles forces alliées des EU, comme le Mexique, le Honduras ou la Colombie, les cas dans lesquels "ne figurent pas" les assassinats et les disparitions de militants sociaux et de journalistes, bien qu'ils soient faits par centaines ou par milliers).
Différentes formes de justice
Sa détention est encadrée dans un contexte de redistribution brutale de revenus en faveur des 1 % les plus riches et d'une offensive générale contre les organisations populaires en Argentine, portée en avant par le bloc formé par les secteurs les plus conservateurs du pouvoir économique, politique, médiatique et judiciaire.
Tandis que le pouvoir judiciaire maintient Milagro en prison et poursuit de façon spectaculaire les Mères de la place de Mai, de l'autre côté il accorde la détention à domicile à des responsables de graves crimes de la dictature. Tel que le demandent depuis leurs éditoriaux et leurs opérations de presse des médias comme La Nación et Clarín, dont la participation aux dictatures démentent leur souci pour la démocratie, les droits de l'homme et la libre expression.
Le gouvernement, en commençant par le président, recommence à utiliser le langage de la dictature, agrandit le pouvoir des forces armées et tisse des accords d'ingérence du Pentagone en Argentine, tandis qu'ils démantèlent les investigations sur les responsables et les bénéficiaires civils de la répression du Plan Condor, coordonné par la CIA et le Pentagone dans tout le Cône Sud.
En outre, presque silencieusement le Pouvoir judiciaire acquitte l'ex-président De la Rúa pour les assassinats qu'il a ordonnés avant de démissionner, en décembre 2001, et de l'actuel président Macri pour les graves accusations, y compris l'espionnage à des fins politiques et économiques, en utilisant les services d'intelligence comme dans la dictature. Aucun d'eux n'a passé une journée en prison ni même se sont présentés pour témoigner.
Ni Macri ni De la Rúa ne sont poursuivis médiatiquement et judiciairement, mais quand il s'agit d'une femme qui lutte et organise un mouvement populaire, sur elle tombe tout le poids de cette justice élitiste, et comme le dit Martín Fierro : "La loi est une toile d'araignée et dans mon ignorance je l'explique / l'homme riche ne la craint pas / il ne la craint pas, celui qui commande / puisque la grande bête la casse / et embrouille seulement les garçons".
Devant cette situation, un ensemble d'articulations et de référents ,nous levons notre voix pour exiger la liberté immédiate de Milagro Sala et l'arrêt de la poursuite des organisations populaires.
Nous convoquons les organisations et les personnes qui partagent cette déclaration à ajouter leur soutien à :
adhesiones.libertadamilagro@gmail.com,
jusqu'à mercredi 17 août, à ce moment la déclaration finale sera présentée à la Chancellerie argentine.
Août 2016
Premiers signataires
Articulation continentale des mouvements vers l'ALBA
La Via Campesina internationale
CLOC La Via Campesina
Piedad Córdoba (Colombie)
Manuel Zelaya (Honduras)
Joao Pedro Stedile (Brésil)
Mouvement politique et social Marche Patriotique (Colombie)
Pouvoir Citadin (Colombie)
Front national de Résistance Populaire – FNRP (Honduras)
Syndicat Mexicain d'Électriciens – SME (Mexique)
Mouvement des Travailleurs Ruraux Sans Terre – MST (Brésil)
Mouvement de libération National – MLN (Mexique)
Mouvement social pour la Terre – MST (Mexique)
Mouvement Populaire Patria Grande (Argentine)
Mouvement National paysan Indigène – MNCI (Argentine)
Barricada TV (Argentine)
Encuentro Anti-impérialiste (Argentine)
Organisation des Femmes paysannes et Indigènes Conamuri ( Paraguay)
CUC – le Comité d'Unité Campesina (Guatemala)
ALBA TV (Venezuela)
Mouvement Culturel d'Olho na Justiça – MOJUS (Brésil)
Maison de Cultura Carlos Marighella (Brésil)
Pedro César Batista – Journaliste (Brésil)
Sonia Latgé Milward de Azevedo – Union brésilienne des femmes UBM.RJ (le Brésil)
Révérend Luiz Carlos Gabas – église épiscopale anglicane du Brésil – Cascavel – PR ( Brésil).
Centre Régional des Droits humains – Cascavel – PR ( Brésil)
Traduction carolita d'un communiqué de la Via Campesina du 16 août 2016 :
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Argentina: Declaración Internacional, reclamamos libertad para Milagro Sala presa política de Macri
Detalles Publicado el Martes, 16 Agosto 2016 23:14 Milagro Sala es una dirigente social de la provincia de Jujuy, en el noroeste de Argentina. Lideresa de la organización barrial Tupac Amaru y ...