Libre muse au coeur léger
Publié le 11 Juillet 2016
Libre muse au cœur léger
S’il te plaît de butiner :
Butine !
Tes amours sont éphémères
Elles ne durent que le temps du poème
Qui a essaimé sans entrave
Le verbe aimer,
Un temps.
Tu es la belle de jour qui ouvre son cœur sucré
Pour le refermer au soir de l’amour,
D’un baiser.
Tu es la belle de nuit qui concurrence les lucioles
Brise en deux la lumière de la lune
D’un éclat s’en fait un poème,
A jamais.
Libre muse au cœur profond
S’il te plaît de ne céder qu’à un seul :
Cède !
S’il est le compagnon de la muse
Celui qui lui dicte tout bas
Le mot le verbe et la chanson,
Il est le compagnon.
Il est un oreiller de granite
Aussi rose que la lune est opale
Il est un soutien qui jamais ne s’effrite
Même au plus fort de la tempête.
Le poème est à l’amour
Ce que l’aile est à l’oiseau,
Sans aile l’oiseau est mort.
Le poème est à la tendresse
Ce que le sourire est à l’amant,
Sans miroir
Le poème avorte.
Libre muse au cœur léger
S’il te plaît de butiner :
Butine !
N’oublie pas ton cœur battant
Celui qui vibre chaque fois que la vie
Lui dit : Ecris, muse !
N’oublie pas ta plume légère
Celle qui a de si belles parures
Qui lui disent d’aventure : Ecris, muse !
N’oublie pas ta plume lourde
Qui sait se faire marteau sur l’enclume
Et qui dit quand l’orage gronde : Ecris, muse !
N’oublie pas tes encres originales
Celles qui sont couleur de poésie
Et sans jamais renverser l’encrier
Te disent : Ecris, muse !
Une abeille à susurré ton nom
Dans le frisson de la récolte
Et sans un bruit sans un soupçon
La muse a revêtu son habit de coquelicot
Brodé des cailloux de la complicité.
Carole Radureau (10/07/2016)