Guatemala : Les Sipakapense

Publié le 5 Juillet 2016

Guatemala : Les Sipakapense

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Peuple autochtone du Guatemala qui fait partie des 21 peuples descendant des mayas précolombiens.

Localisation

Sipacapa dans le département de San marcos

Population : 10.652 personnes

Langue : sipakense, langue maya étroitement liée au quiché.

Guatemala : Les Sipakapense
Sipacapa

En nahuatl de sipakapa sipakti = lézard et apan qui est un morphème indiquant un lieu ou un emplacement : lieu du lézard.

Dans la tradition orale, Sipakapa était habité par des hommes aux pouvoirs surnaturels, les nawalones qui un jour commencèrent un voyage qui les mènera jusqu’au territoire occupé par les Sipakapense.

Cette municipalité du département de San Marcos aussi dénommée San Bartolome Sipacapa était une ville de grande importance bien avant l’arrivée des espagnols en 1524. Elle était surtout réputée pour son industrie textile. L’ancienne Tejutla était décrite comme « une terre de prospérité et de richesse au climat favorisant les forêts et les cours d’eau ».

Le peuple maya Mam partage également cette ville avec les Sipakapense.

Guatemala : Les Sipakapense

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Mode de vie

Ils ont toujours gardé une vision ancienne maya du monde avec une relation étroite à la nature et les divinités majeures qui représentent les étoiles, la lune et le soleil.

La lune est une étape importante dans la vie de la communauté, elle permet de déterminer les dates de plantation , de récolte et les activités liées au travail de la terre. Elle a également une influence spirituelle.

La société est basée sur la famille, l’entraide et la solidarité entre les membres et dans cela se retrouve dans les activités quotidiennes.

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Tenue

Les hommes portent de moins en moins la tenue traditionnelle composée d’un capixay de drap noir, une chemise blanche, un pantalon en drap noir ou blanc, une écharpe et des sandales.

Les villages ont des tenues différentes qui permettent d’identifier ses habitants et par exemple à Villa Hermosa, les femmes portent un huipil de couleur rose brodé de différentes couleurs à l’encolure, une jupe avec des bandes de plusieurs couleurs, tenue par une ceinture.

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mecapal traditionnel dans le codex Mendoza

Par Codex_Mendoza_folio_60r.jpg: Unknownderivative work: El ComandanteHasta ∞ — Codex_Mendoza_folio_60r.jpg, Domaine public, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=15445302

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Artisanat

Les activités traditionnelles comportent ainsi que pour les autres peuples mayas le tissage des vêtements sur des métiers à tisser ancien, dit de ceinture.

Hommes et femmes fabriquent des objets en plastique en remplacement de ceux qu’ils faisaient autrefois en fibre de maguey : hamacs, filets, mecapales (instrument de portage ancien)

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Les ressources

Elles sont assurées par l’agriculture avec production des produits de base de l’alimentation maya, le maïs et les haricots ainsi que des pommes de terre, des pêches et des pommes.

L'alimentation à base de maïs et de haricots est complétée par un bouillon de dinde et de la viande de volaille.

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Goldcorp et la mine Marlin

Cette compagnie minière exploite les ressources naturelles (or) à Sipacapa ainsi qu’à Ixtahuacan aussi bien dans des mines à ciel ouvert que souterraines.

La population est affectée de plusieurs façons, déjà en raison de la fracturation qui s’opère dans la vie communautaire qui oppose un voisin à un autre voisin et sans compter tous les problèmes qui sont liés à la présence d’une multinationale sur un territoire indigène : criminalité, menaces, problèmes de santé (maladies de peau, des yeux ; chute de cheveux, avortements, infertilité, mort de nouveaux nés, problèmes intestinaux, nerveux, intoxication, tout ceci menant parfois à la mort).

Le peuple a été consulté en 2005 et 98% de la population avait dit non à l’exploration et l’exploitation minière ouvrant pour l’ensemble du pays un espoir dans la démocratie participative. Cette consultation n’a pas été écoutée et l’entreprise et le gouvernement utilisent d’autres formes pour imposer leurs intérêts en passant également au-dessus des peuples.

De même la commission interaméricaine des droits de l’homme (CIDH)a dicté des mesures de préacaution en faveur de 18 communautés mayas de San Miguel Ixtahuacán et Sipacapa en mai 2010 mais cela semble d’être bien loin d’être suffisant. L’eau est toujours polluée et les communautés écartelées entre les divisions sociales qui s’opèrent dans leurs groupes.

Un lien pour en savoir plus :collectif Guatemala

Rédigé par caroleone

Publié dans #ABYA YALA, #Mayas, #indigènes et indiens, #Guatemala, #Sipakapense

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