Con Maïakovski en Moscú
Publié le 20 Juillet 2016
AVEC MAIAKOVSKI A MOSCOU
Le jour était grand de sa taille,
un présage de temps nouveaux,
une antichambre de la fortune.
Son chant grave cassait les credos,
et voilà qu'il chantait des chansons dures,
il chantait des coups, il chantait le feu.
C'était le temps des débuts,
le commencement de l'avenir,
c'était le nectar contre le poison,
la terre en chaleur, c'était le fusil.
C'était le chant définitif,
et la vie a chanté dans sa lumière,
la chanson du dépossédé,
le bon chant du bon chanteur.
Il arrachait la poésie,
des cous pour la dentelle
et voilà qu'il enduisait le chant dans un máuser.
Il cassait les soies et les tenues
et les teintaient de révolte
des drapeaux rouges il en faisait des pages.
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El día era grande de su estatura,
un presagio de tiempos nuevos,
una antesala de la fortuna.
Su canto grave rompía los credos,
y cantaba canciones duras,
cantaba golpes, cantaba el fuego.
Era el tiempo de los estrenos,
el comienzo del porvenir,
era el néctar contra el veneno,
la tierra en celo, era el fusil.
Era el canto definitivo,
y la vida cantó en su luz,
la canción del desposeído,
el canto bueno del buen cantor.
Arrebataba la poesía,
de los cuellos para el encaje
y untaba en máuser la canturía.
Rompía las sedas y los ropajes
y teñidas de rebeldía
rojas banderas le hacían de paje.