Mexique : Parents et étudiants d'Ayotzinapa condamnent la répression de la CNTE
Publié le 19 Juin 2016
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Les pères et les mères des 43 normalistes qui ont disparus depuis plus de 20 mois à cause de l'État mexicain et qui n'arrêtent pas dans leur lutte incessante pour les retrouver vivants, ont manifesté et ajouté leur marche à la lutte qu'a entrepris l'enseignement primaire national (magister) en défense de l'éducation publique et devant l'introduction d'une réforme éducative privatisante.
Devant la répression disproportionnée que les maîtres et les maîtresses de la Coordinatrice Nationale des Travailleurs de l'Éducation (CNTE) ont enduré, principalement les sections 7 du Chiapas et 22 d'Oaxaca , et l'arrestation les 11 et 12 juin des secrétaires, général et de l' organisation, Rubén Núñez Ginés et Francisco Villalobos de la section 22, les parents d'Ayotzinapa et du Comité Estudiantin de l'École Normale Rurale Raúl Isidro Burgos émettent le communiqué suivant :
Liberté pour défendre l'éducation publique.
Ayotzinapa, Guerrero le 12 juin 2016. Hier a été arrêté arbitrairement Francisco Villalobos Ricardez, secrétaire d'organisation de la Section XXII de la Coordinatrice Nationale de Travailleurs de l'Éducation (CNTE) et ce matin des personnes inconnues qui ne se sont pas identifiées, d'une manière arbitraire et violente ont arrêté son secrétaire général Rubén Nuñez Ginés. Les deux ont été déplacés dans un centre de sécurité maximale dans l'État de Sonora.
Les mères et les pères de famille des 43 normalistes disparus et l'école normale Raúl Isidro Burgos d' Ayotzinapa condamnons dans tous ses termes une réforme éducative non consultée avec ses destinataires principaux et qui essaie de s'imposer à tout prix. Mais surtout nous condamnons l'ensemble des violations du droit de manifester en défense de leurs droits de travailleurs que réalise l'enseignement primaire regroupé dans la CNTE.
L'arrêt des dirigeants syndicaux de la section XXII et l'usage détourné des appareils policiers, de justice et de réclusion est l'expression d'un gouvernement autoritaire qui utilise ses institutions et la force de l'État pour faire taire les voix des maîtres qui au Mexique nous apprennent comment se défend le droit à l'emploi et à l'éducation publique des pauvres de ce pays.
En tant que pères de famille des 43 et étudiants d'Ayotzinapa nous réaffirmons nos engagements de continuer la lutte infatigable pour la présentation en vie des 43 et nous exigeons particulièrement la liberté immédiate et inconditionnelle des professeurs Rubén Núñez Gines et Francisco Villalobos Ricardez, celle de tous les détenus politiques de la CNTE et les lutteurs sociaux injustement emprisonnés du pays.
Nous demandons au gouvernement fédéral et au président de la République un dialogue franc, démocratique et sans conditions avec les maîtres de la CNTE, grâce à qui on peut discuter les détails de la réforme éducative et de la stabilité de leurs emplois.
Ce n'est pas avec la prison, ni avec la répression violente des protestations et la non-conformité que seront résolus les conflits politiques et sociaux dans l'état démocratique. Nous ne pouvons pas permettre ces propres pratiques de régimes autoritaires.
CORDIALEMENT
PARCE QUE VIVANTS ILS LES ONT EMPORTÉS, VIVANTS NOUS LES VOULONS!
COMITÉ DE PERES DE MÈRES ET DE PARENTS FAMILLE DES 43
POUR LA LIBÉRATION DE LA JEUNESSE ET DE LA CLASSE EXPLOITÉE, NOUS VAINCRONS!
COMITÉ ESTUDIANTIN DE LA NORMALE RURALE RAÚL ISIDRO BURGOS D'AYOTZINAPA, GUERRERO.
Traduction carolita du communiqué des Padres des disparus d'Ayotzinapa, paru dans Désinformémonos le 13 juin 2016 :
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Padres y estudiantes de Ayotzinapa condenan represión a la CNTE
Los padres y madres de los 43 normalistas desaparecidos hace más de 20 meses por el Estado mexicano y que no paran en su incesante lucha por encontrarlos con vida, han manifestado y sumado su andar
http://desinformemonos.org.mx/padres-y-estudiantes-de-ayotzinapa-condenan-represion-a-la-cnte/