Magnanville, un état d'esprit
Publié le 14 Juin 2016
Vous avez vu ?
On parle de nous.
De notre petite ville aux apparences tranquilles, Magnanville .
Après les hooligans de l'euro de foot, la tuerie d'Orlando, maintenant la tuerie de Magnanville.
Et c'est un quartier pavillonnaire, pas le VF.
Non, le VF (val fourré pour les autochtones), c'est plus calme !
Je me disais ce matin que j'allais finir par ne plus laisser sortir mes chats.
En parlant de chat, ça me fait penser à ce que disait ma fille hier soir quand on a commencé en milieu de soirée à recevoir quelques messages et à se renseigner (sur le net).
Elle disait que même si la mère Michel avait perdu son chat, ce serait revendiqué par daesh !!
Sans blague, daesh à Magnanville.
Ca me surprend pas.
Ca fait longtemps que l'on sait que les fous peuvent être partout autour de nous et qu'ils peuvent revendiquer leur passage à l'acte en se faisant passer pour des "justiciers".
Facile.
Mais cette affaire est déjà une affaire.
Ca on le sent bien, car les victimes sont des policiers et ce en plein état d'urgence alors que les forces de l'ordre sont de plus en plus haïes de la population et pour cause.
On ne peut pas dire que tout citoyen lambda soit un manifestant contre la loi travail.
Non, ce serait bien pourtant.
Et ce sont surtout les militants qui sont aux premières loges des violences policières, pas un ancien légionnaire si telle était l'occupation ultérieure du tueur.
Quelles que soient les raisons qui ont poussé cet homme à tuer aussi cruellement et gratuitement, de sang froid et à l'arme blanche, cela fera le jeu des politiques.
Car tout est politique. Pourquoi je dis cela ?
Parce que cela leur offre à chaque fois l'occasion de serrer un cran de la ceinture du peuple pour le faire rentrer dans le rang, le rendre plus mouton que les moutons.
La politique est partout, dans les jardins, dans les lits, dans les écoles et dans les petites villes tranquilles.
Pour ma part, je me dis que le responsable dans tout ça, c'est l'état d'urgence et cet état policier qui dure un peu trop et qui n'aurait jamais dû être. Dans les pays où règne une loi anti-terroriste, on n'arrête plus la violence et les crimes gratuits. C'est une spirale infernale, le sang appelle le sang, la haine appelle la haine, et rien n'arrêtera la folie humaine à laquelle on offre un tremplin délibéré.
Maintenant, il reste un petit bonhomme de 3 ans qui démarre dans sa petite vie avec le plus terrible des traumatismes qui soit.
On pourrait se sentir en paix, se dire que tous les holocaustes, tous les massacres, les guerres de religion ou de pouvoir, les fascismes sont morts et ont fait leur temps, que l'histoire a écrit ses plus atroces pages et que les êtres humains ont su tirer les leçons de cette histoire. Mais non, il n'en est pas ainsi. Ce petit enfant qui vient de payer la haine et la folie du plus cher qui soit, ce petit rescapé d'une boucherie, quel pourra être son avenir ? Comment pourra-t'il se reconstruire ?
Il en faudra de l'amour, de l'amour, de l'amour pour mettre un mouchoir sur la sombre lumière du coeur et voir briller un jour un soleil débarrassé des turpitudes de la vie.
Caroleone
(une rose aux victimes de la folie des hommes et du monde).
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Bon, voilà, encore un récidiviste, un gars radicalisé, connu de la police.
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