Chicho Sánchez Ferlosio : Romancero de Durruti
Publié le 24 Mai 2016
Chanteur, auteur, compositeur, interprète espagnol.
8 avril 1940 / 1er juillet 2003
Il était poète, parolier mais aussi journaliste à El País, Diario 16 et ABC.
Militant engagé au parti communiste puis ensuite avec les libertaires, il est connu pour avoir composé quelques chansons anti franquistes très populaires comme "gallo rojo, gallo negro" qui est devenue un hymne contre la dictature.
Il a collaboré en 1999 à Durutti, portrait d'un anarchiste, un documentaire sur ce personnage légendaire dont on peut entendre des compositions dans ce romancero que je vous présente ce jour.
Les chansons de Chicho seront reprises par Quilapayun, Joaquin Sabina, Soledad Bravo.
Je l'aime beaucoup, il chante très bien, très naturellement et c'est beau ce qu'il chante.
Par Mikhail Koltsov — Travail personnel photo, Domaine public, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=22613200
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Voici quelques chansons du romancero en détail et avec les paroles en français.
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Por allí viene Durruti - Chicho Sánchez Ferlosio
Por allí viene Durruti con una carta en la mano donde pone la miseria de este pueblo soberano Por allí viene Durruti con un libro en el morral donde apunta los millones que ha robado el capital Por
PAR LA VIENT DURRUTI
Par là vient Durruti
avec une lettre à la main,
où il met la misère
de ce peuple souverain.
Par là vient Durruti
avec un livre dans la musette,
où il pointe les millions
qu' a volé le capital.
Par là vient Durruti
avec quatorze compagnons
et il dit aux patrons
ce que veulent les ouvriers.
Par là vient Durruti
avec une feuille de papier,
il va dire aux soldats
qu'ils sortent de la caserne.
Par là vient Durruti
sans carrosse et sans argent,
en saluant tout le monde,
paysan et journalier.
Par là vient Durruti
avec les tréteaux de la loi
pour que les ouvriers savent
qu'il n'y a pas de patrie,de Dieu et de roi.
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POR ALLI VIENE DURRUTI
Por allí viene Durruti
con una carta en la mano,
donde pone la miseria
de este pueblo soberano.
Por allí viene Durruti
con un libro en el morral,
donde apunta los millones
que ha robado el capital.
Por allí viene Durruti
con catorce compañeros
y le dice a los patronos
lo que quieren los obreros.
Por allí viene Durruti
con un pliego de papel,
a decirle a los soldados
que se salgan del cuartel.
Por allí viene Durruti
sin carroza y sin dinero,
saludando a todo el mundo,
campesino y jornalero.
Por allí viene Durruti
con las tablas de la ley
pa que sepan los obreros
que no hay patria, Dios ni rey.
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Buenaventura Durruti, Ascaso, y García Oliver
Buenaventura Durruti, Ascaso, y García Oliver. De Chicho Sanchez Ferlosio en "Cancionero de Durruti" - 1999 Buebaventura Durruti, Ascaso, y García Oliver Historia de tres amigos de la dulce ...
DURRUTI, ASCASO ET GARCIA OLIVER
Une histoire de trois amis
De la douce liberté :
S'ils sont devenus anarchistes,
Ce ne fut pas par hasard.
Buenaventura Durruti
Ascaso et García Oliver
Appelés Les Solidaires
Ils méprisent le Pouvoir
Cherchés et poursuivis
Dans le champ et dans la ville,
S'ils ont fini en prison,
Ce ne fut pas par hasard.
Buenaventura Durruti
Ascaso et García Oliver :
Trois feuilles de trèfle noir
Contre le vent du Pouvoir.
En suivant sa coutume
L'autorité se trompe,
S'ils ont croisé la frontière
Ce ne fut pas par hasard.
Buenaventura Durruti
Ascaso et García Oliver :
L'ombre noire du Peuple
Contre l'éclat du Pouvoir.
Après une saison,
Ils s'en sont retournés par ici,
Si les bourgeois ont tremblé
Ce ne fut pas par hasard.
Buenaventura Durruti
Ascaso et García Oliver :
Trois balles noires de plomb
Pointant vers le Pouvoir.
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Historia de tres amigos
De la dulce libertad:
Si se hicieron anarquistas,
No fue por casualidad.
Buenaventura Durruti
Ascaso y García Oliver
Llamados Los Solidarios
Que desprecian al Poder
Buscados y perseguidos
Por el campo y la ciudad,
Si acabaron en la cárcel,
No fue por casualidad.
Buenaventura Durruti
Ascaso y García Oliver:
Tres hojas de trébol negro
Contra el viento del Poder.
Siguiendo con su costumbre
De burlar la Autoridad,
Si cruzaron la frontera
No fue por casualidad.
Buenaventura Durruti
Ascaso y García Oliver:
La negra sombra del Pueblo
Contra el brillo del Poder.
Después de una temporada,
Se volvieron para acá,
Si temblaron los burgueses
No fue por casualidad.
Buenaventura Durruti
Ascaso y García Oliver:
Tres balas negras de plomo
Apuntando hacia el Poder.
CHANTE, GORGE
Chante , gorge,
Si tu es juste :
Ou ils libèrent Durruti,
Ou ils restent sans métal. (bis)
Il prend déjà les outils,
Le tourneur métallurgique.
Les voleurs marchent libres
Et voilà qu'ils arrêtent l'ouvrier.
Les ministres du Gouvernement,
En contemplant le Capital,
Ont oublié la force
De l'ouvrier du métal.
Beaucoup de chaînes,
Peu de salaire :
Ou ils libèrent Durruti,
Ou ils restent sans métal.
Peu de justice,
Beaucoup de pénal :
Ou ils libèrent Durruti,
Ou ils restent sans métal.
Que ne recommence pas à battre
Le marteau du chaudronnier;
Durruti est en prison
Pour lutter contre l'Argent.
Monsieur Don Miguel Maura
Pense peu et pense mal,
Et c'est pourquoi il est tombé
Avec la grève du métal.
Voici un avertissement
et il est officiel :
Ou ils libèrent Durruti,
Ou ils restent sans métal.
Ceci est la grève
Et voilà qu'elle est générale :
Ou ils libèrent Durruti,
Ou ils restent sans métal.
C'étaient des masques
De carnaval :
Ou ils libèrent Durruti,
Ou ils restent sans métal.
Vive la FAI,
Vive le métal!
Ou ils libèrent Durruti,
Ou ils restent sans métal.
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CANTA, GARGANTA
Canta, garganta,
Si eres cabal:
O liberan a Durruti,
O se quedan sin metal. (bis)
Coge ya las herramientas,
Metalúrgico tornero.
Los ladrones andan sueltos
Y detienen al obrero.
Los ministros del Gobierno,
Contemplando al Capital,
Se olvidaron de la fuerza
Del obrero del metal.
Mucha cadena,
Poco jornal:
O liberan a Durruti,
O se quedan sin metal.
Poca justicia,
Mucho penal:
O liberan a Durruti,
O se quedan sin metal.
Que no vuelva a repicar
El martillo calderero;
Que Durruti está en la cárcel
Por luchar contra el Dinero.
El señor Don Miguel Maura
Piensa poco y piensa mal,
Y por eso se ha topado
Con la huelga del metal.
Ahí va un aviso,
y es oficial:
O liberan a Durruti,
O se quedan sin metal.
Ésta es la huelga
Y es general:
O liberan a Durruti,
O se quedan sin metal.
Fuera caretas
De carnaval:
O liberan a Durruti,
O se quedan sin metal.
¡Viva la FAI,
Viva el metal!
O liberan a Durruti,
O se quedan sin metal.
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!!Amigo mio , cerro la Mina y me hice Bandido !!
Cerro la Mina y me hice Bandido !!..Yo soy del campo, amigo mio Y luego fui peón minero Cerro la mina, y al poco tiempo me hice bandido, ahi... Me fui del pueblo, amigo mio por todas partes busque...
ME HICE BANDIDO
Yo soy del campo, amigo mío,
y luego fuí peón minero,
cerró la mina y al poco tiempo
me hice bandido. ¡Ay!
Me fuí del pueblo, amigo mío,
por todas partes busqué trabajo,
y renegando del Mundo entero
me hice bandido. ¡Ay!
Como los lobos, amigo mío,
robo comida y hasta he matado,
la mala vida, aunque no quieras,
te hace bandido, ¡Ay!
No tengo casa, amigo mío,
mis compañeros andan huidos,
cerró la mina y en vez de obreros
somos bandidos. ¡Ay!
*****
JE SUIS DEVENU BANDIT
Je suis de la campagne, mon ami,
et tout de suite j'ai été ouvrier minier,
ils ont fermé la mine et en peu de temps
je suis devenu bandit. Ay!
Je suis parti du peuple, mon ami,
partout j'ai cherché un travail,
et en reniant le Monde entier
je suis devenu bandit. Ay!
Comme les loups, mon ami,
je vole de la nourriture et j'ai même tué,
la mauvaise vie, bien que tu ne veuilles pas,
elle te rend bandit: Ay!
Je n'ai pas de maison, mon ami,
mes compagnons sont en fuite,
ils ont fermé la mine et à la place des ouvriers
nous sommes des bandits. Ay!
POUR DES TERRES AFRICAINES
Pour des terres Africaines
comme des fauves amarrés
le Buenos Aires va emporter
quelques prisonniers déportés
Un jeune prisonnier s'agite
quand ils montent sur le navire
une compagne crie
et elle lui dit 'mon amour'...
De force ils m'ont amené
sans sentence ni procès
mais le feu ne s'éteint pas
même s'ils me font prisonnier...
L'exil ne m'importe pas
je n'ai pas peur de la mort
l'anarchie vaincra
bien queje ne la vois pas à nouveau
Le Buenos Aires part déjà
déjà la vue ne l'atteint pas
déjà va le bruit du détroit
déjà se perd l'espoir
***
PARA TIERRA AFRICANAS
Para tierras Africanas
como fieras amarrados
va a llevarse el Buenos Aires
a unos presos desterrados
Se revuelve un preso joven
cuando suben al navío
va gritando compañera
y ella le dice 'amor mio'...
A la fuerza me han traído
sin sentencia ni proceso
pero el fuego no se apaga
aunque a mi me tengan preso...
El destierro no me importa
ni me asusto de la muerte
la anarkía vencerá
aunque yo no vuelva a verte
Ya se marcha el Buenos Aires
ya la vista no lo alcanza
ya va rumbo del estrecho
ya se pierde la esperanza
COMPANERO
El ejército español
Se prepara en los cuarteles
Para hacer volver al rey
Con su séquito de fieles.
Compañero, basta ya
La Anarquía vencerá (bis)
Los obispos y los curas
Nos prometen el infierno
Y predican que el patrón
Representa al Padre Eterno
Compañero, basta ya
La Anarquía vencerá (bis)
Los burgueses nos acosan
Con la Biblia y el bastón,
Pero no han tenido en cuenta
El poder de la Razón.
Compañero, basta ya
La Anarquía vencerá (bis)
Compañero (Compagnon)
L'armée espagnole
Se prépare dans les casernes
Pour faire revenir le roi
Avec sa suite de fidèles.
Compañero, basta ya
L'anarchie vaincra (bis)
Les évêques et les curés
Nous promettent l'enfer
Et ils prêchent que le patron
Représente le Père éternel
Compañero, basta ya
L'anarchie vaincra (bis)
Les bourgeois nous harcèlent
Avec la Bible et le bâton,
Mais ils n'ont pas pris en compte
Le pouvoir de la Raison.
Compañero, basta ya
L'anarchie vaincra (bis)
Chicho Sanchez Ferlosio traduction carolita
REFORME AGRAIRE
Bien qu'à Madrid et à Paris
Le Front Ouvrier a triomphé,
L'ouvrier suit vigilant
Et avec les pieds sur le sol.
Le peuple recommence à sortir
Pour la défense des prisonniers,
Et voilà qu'il fait éclater les prisons
Sans la permission du Gouvernement.
Aussi la Réforme agraire
Le peuple l'entreprend à sa manière :
Dans Encinar de la Parra,
Dehesa de Cenicientos
Les terrains du monsieur
Les villageois les prennent,
En semant dans des réserves de chasse
Sans permission du Gouvernement.
La Réforme paysanne
se propage comme le feu
En débordant vers le Sud
Par les Montagnes de Tolède.
En Espagne la vieille charrue
va semant de nouveau,
Les affamés ont du pain
En dépit du Gouvernement.
REFORMA AGRARIA
Aunque en Madrid y en París
Ha triunfado el Frente Obrero,
El obrero sigue alerta
Y con los pies en el suelo.
El pueblo vuelve a salir
En defensa de los presos,
Y revienta las prisiones
Sin la venia del Gobierno.
También la Reforma Agraria
La emprende a su modo el pueblo:
En Encinar de la Parra,
Dehesa de Cenicientos (1)
Los terrenos del señor
Los toman los lugareños,
Sembrando en cotos de caza
Sin permiso del Gobierno.
La Reforma Campesina
Se propaga como el fuego
Desbordándose hacia el Sur
Por los Montes de Toledo.
En España el viejo arado
Va sembrando solo nuevo,
Los hambrientos tienen pan
A despecho del Gobierno.
MAUDITES ELECTIONS
Récité....
Le monde va changer,
Nous disent-ils
Et quand nous voterons ils nous écouteront
Nous disent-ils
Si en revanche vous ne votez pas
Nous disent-ils
Ceux de l'autre côté nous aplatiront
Et ainsi ils resteront
Nous disent-ils
Avec les mains libres pour appliquer leur plan.
Maudites élections
Disons-nous
Si la voix rebelle a été domestiquée
Maudites élections
Disons-nous
Ils veulent le gouvernement
Et nous non...
Petits démagogues
Avec leurs chiens de proie
Jouant comme toujours
Au bâton et à la promesse
Maudits socialistes
Vendus au patron
Jouant avec nous
Au chat et à la souris.
Vous nous avez trahis
Sans aucune honte
Vous nous avez exilés
Et tués aussi...
Il faudra faire le compte
De tant d'injustices
Le compte du sang
Et de la liberté
Le compte du sang
Et de la liberté...
******
MALDITAS ELECCIONES
Que el mundo va a cambiar,
nos dicen
que cuando votemos nos escucharan
nos dicen
si en cambio no votais
nos dicen
los del otro lado nos aplastaran
y así se quedarán
nos dicen
con las manos libres para hacer su plan.
Malditas elecciones
decimos
si la voz rebelde se domesticó
Malditas elecciones
decimos
quieren el gobierno
y nosotros no...
Menudos de demagogos
con sus perros de presa
jugando como siempre
al palo y la promesa
Malditos socialistas
vendidos al patrón
jugando con nosotros
al gato y al ratón.
Nos habeis traicionado
sin ninguna verguenza
nos habeis desterrado
y matado tambien...
Habrá que echar la cuenta
de tantas injusticias
la cuenta de la sangre
y de la libertad
La cuenta de la sangre
y de la libertad...
![Chicho Sánchez Ferlosio - 19 de noviembre [HUN]](https://image.over-blog.com/cVxFDva3ZGgGNHsV7x4E0biCwnU=/170x170/smart/filters:no_upscale()/http%3A%2F%2Fi.ytimg.com%2Fvi%2FATV2ytcIT5s%2Fhqdefault.jpg)
Chicho Sánchez Ferlosio - 19 de noviembre [HUN]
Chicho Sánchez Ferlosio - Romancero de Durruti Chicho Sánchez Ferlosio (1940-2003), anarchista zenész élete során számos forradalmi dalt írt, ezzel is erősítve a spanyol munkásmozgalom ö...
19 DE NOVIEMBRE
19 de Noviembre,
Malos tiempos me recuerdas,
Que ganaron las derechas
Al partirse las izquierdas.
Los obreros no se rinden
Y se lanzan a la huelga,
Pues no hay nada que perder
Sino las mismas cadenas.
En Gijón y en Barcelona,
Y en Granada y en Valencia,
Y en otros muchos lugares,
La huelga surge y progresa.
Pero el viento del Poder
Recorre pueblos y aldeas,
Arrastrando a los huelguistas
Hasta el fondo de las celdas
Los rebeldes anarquistas
En la cárcel no se arredran,
Y proclaman la unidad
Con el resto de las fuerzas
Lucharemos codo a codo
Sin ponernos etiquetas:
Los mismos amos tenemos,
La misma cárcel nos cierra.
19 novembre,
Je me souviens des mauvais temps
Où ont gagné le droites
Sont parties les gauches.
Les ouvriers ne se rendent pas
Et ils se mettent en grève,
Eh bien, il n'y a rien à perdre
Sinon les chaînes mêmes.
À Gijón et à Barcelone,
Et à Grenade et à Valence,
Et dans bien d'autres endroits,
La grève surgit et progresse.
Mais le vent du Pouvoir
Passe par les villes et les villages,
Traînant les grévistes
Jusqu'au fond des cellules.
Les rebelles anarchistes
En prison, ils ne reculeront pas,
Et ils proclament l'unité
Avec le reste des forces.
Nous nous battrons côte à côte
Sans nous mettre d'étiquettes :
Nous avons les mêmes maîtres,
La même prison qui nous enferme.
Chicho Sanchez Ferlosio traduction carolita