Les peuples du monde – Etat des lieux : Le Nicaragua

Publié le 20 Avril 2016

image mayangma (sumu)

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La république du Nicaragua (república de Nicaragua) est située en Amérique centrale et forme une ceinture reliant l’Amérique du sud à l’Amérique du nord. Elle sépare la mer des Caraïbes de l’océan Pacifique. Cette situation représentante une valeur stratégique pour le développement du commerce, de l’économie et des relations géopolitiques de l’hémisphère. Le pays est limité au nord par le Honduras, au sud par le Costa Rica, à l’est par l’océan Atlantique et à l’ouest par l’océan Pacifique.

Sa superficie est de 139.682 km2 ce qui en fait la plus grande république de l’Amérique centrale.

7% de la superficie du pays sont occupés par les lacs dont celui de Managua (Xolotlan) et de Nicaragua (Cocibolla, celui-ci représentant l’une des plus grandes réserves d’eau douce au monde.

Le pays est divisé en 16 départements, il y a deux régions autonomes. La région autonome de l’Atlantique sud (RAAS) et la région autonome de l’Atlantique nord (RAAN).

La population était en 2015 de 6.167.237 habitants pour une densité de 42 habitants/km2.

77 % de la population est représentée par les métis (mestizos), 10% par les blancs, 4% d’amérindiens et 9% de noirs.

Le pays fut peuplé de peuples d’origines maya et nahuatl qui avaient immigrés vers le sud et qui s’établirent sur les rives du lac Nicaragua en face de l’île d’Ometepe.

Il y a 500 ans arrivèrent les Miskitos et les Sumos de Colombie et ils s’installèrent dans le nord-est (région autonome de l’atlantique nord à présent).

D’autres peuples arrivèrent du Honduras et du Salvador et cohabitèrent jusqu'à la colonisation espagnole.

Colomb parcourt la côte caraïbe du Nicaragua au cours de son 4e voyage en 1502. La conquête se fait vingt ans plus tard par la côté Pacifique sous la conduite de Gil Gonzales Davila en 1520.

Les peuples indigènes

De la côte Pacifique et du centre du pays

CHOROTEGA – 221.000 - langue otomangue

CACAOPERA ou MATAGALPA – 97.500 - langue misumalpa

OCANXIU ou SUTIABA – 49.000 - langue hokana

NAHUA ou NIQUIRANOS (Pipils) – 20.000 - langue nahuatl

De la côte Atlantique ou caraïbe

MAYANGNA ou SUMU ou SUMO – 27.000 - langue sumo

RAMA – 2000- langue chibchane

MISKITO – 150.000- langue miskito

MISKITO – 150.000- langue miskito

GARIFUNA : 2500 Ils sont les descendants de métis d’amérindiens des petites Antilles et d’esclaves noirs marrons. On les retrouve dans toute l’Amérique centrale.

Les lois en faveur des indigènes

1993 : loi sur les langues

2003 : loi sur la santé publique reconnaissant les pratiques de la médecine communautaire

2003 : loi 445 sur les systèmes communautaires de propriété foncière des peuples autochtones et des communautés ethniques des régions autonomes de la côté atlantique et des fleuves Bocay, Coco, Indio et Maiz.

2006 : loi sur l’éducation nationale et la reconnaissance du système d’éducation autonome régional

Les organisations indigènes

YATAMA

Parti indigène de la côté atlantique du Nicaragua (participe aux élections régionales et nationales) et qui est allié au FSLN au niveau national.

SUKAWALA

Organisation indigène regroupant des communautés Mayangnas.

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Les afro nicaraguayens

Les afro-descendants ou afro nicaraguayens seraient environ 600.000 personnes. Les premiers esclaves noirs sont arrivés par l’intermédiaire de Gil Gonzalez Davila qui les achète à Panama. Les anglais importeront également des esclaves pour les faire travailler dans les plantations de canne à sucre, de coton, et d’indigo autour de Bluefields et sur les rives du rio Coco. Au début du 19e siècle arrivent des esclaves de la Jamaïque sur la côté caraïbe du Nicaragua. Ils deviendront les créoles noirs. En 1832, ce sont les Garifunas qui arrivent aussi sur la côte caraïbe, en provenance du Honduras.

Aujourd’hui c’est à Buelfields que résident toujours la plus importante population noire, se tenant à l’écart et vivant de maigres ressources.

On distingue plusieurs catégories d’afro descendants :

Les zambos autochtones qui sont issus du mélange entre les esclaves africains et les indigènes des ethnies Sumo, Rama et Miskito.

Les créoles qui sont les descendants d’esclaves de la Jamaïque arrivés lors du protectorat britannique et qui conservent une culture indigène.

Le grand canal interocéanique

L’ensemble des citoyens du pays et les peuples indigènes en particulier nahuatl et Rama ainsi que les communautés afro descendantes sont très préoccupés par le projet de grand canal interocéanique qui entrainerait un processus d’expropriations touchant l’ensemble des territoires autochtones du pays. Ce canal vise à relier l’océan atlantique (mer des caraïbes) à l’océan Pacifique en utilisant le lac Nicaragua. 25.000 personnes sont concernées par d’éventuels déplacements.

Les opposants sont organisés au sein du conseil national de défense de la terre, du lac et de la souveraineté du Nicaragua.

En savoir plus à ce sujet avec le dernier rapport du GITPA de 2014

MONDE AUTOCHTONE 2014

sources : GITPA, axl.cefan.ulaval, wikipédia,afrikblog.com

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