Les peuples du monde – Etat des lieux : Le Costa Rica

Publié le 13 Avril 2016

Les peuples du monde – Etat des lieux : Le Costa Rica

image bribri

Le Costa Rica ou república de Costa Rica est un pays d’Amérique centrale bordé au nord par le Nicaragua, au sud par le Panama, à l’est par la mer des Caraïbes et à l’ouest par l’océan Pacifique.

C’est une république unitaire composée de 7 provinces.

La population du pays est de 5.06.025 habitants, pour une densité moyenne de 97 habitants/km2.

La composition du pays est de 72% de métis, 14% de blancs, 10% de noirs, 2% d’amérindiens, 0.1% d’asiatiques.

La population noire vient principalement de Jamaïque et vit surtout sur la côte atlantique

Les indigènes sont environ 35.000 répartis en 8 groupes et 22 réserves indigènes (reservas indigenas) qui couvrent 320.886 hectares.

Les peuples et leurs réserves indigènes

GUATUSO ou MALEKU – 500 à 600 personnes - langue maleku (nahuatl)

Réserve indigène Guatuso

GUAYMI ou NGABE – 3644 personnes - langue ngabere (chibchane)

Réserve indigène Guaymi/Péninsule de Osa

Réserve indigène Guaymi/ Conte Burrica

Réserve indigène Guaymi/ Coto Brus

Réserve indigène Guaymi/ Abrujos Montezuma

CHOROTEGA – 750 personnes - langue oto-mangue

Réserve indigène Matambú

HUETARES – 1000 personnes environ - langue huetar (chibchane)

Réserve indigène Quitirrisi

Réserve indigène Zapatón

TERIBES ou NASO – 600 personnes -langue teribe (chibchane)

Réserve indigène Terraba

BRIBRI – 12.200 - langue bribri (chibchane)

Réserve indigène Cabagra

Réserve indigène Kekuldi (Cocles)

Réserve indigène bribri Talamanca

Réserve indigène Salitre

BORUCA – 2660 personnes

Réserve indigène Curré

Réserve indigène Ujarras

CABECAR – 14.000 personnes - langue kabekwa

Réserve indigène Nairi –Awari

Réserve indigène Chirripó

Réserve indigène Tayni

Réserve indigène Telire

Réserve indigène Cabécar de Talamanca

Les peuples du monde – Etat des lieux : Le Costa Rica

Par Rodtico21 — Travail personnel, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=28154817

Les peuples du monde – Etat des lieux : Le Costa Rica

statue de Garabito un roi Huetare qui résista à la colonisation

De Rodtico21 - Trabajo propio, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=28605503

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Les autochtones habitent surtout les provinces côtières, le Puntarenas et le Limón.

Les langues indigènes sont toutes en voie d’extinction. La maleku a moins de 100 locuteurs, le brunca moins de 10.

Les autochtones parlent l’espagnol en tant que langue maternelle.

Les peuples indigènes ont résisté farouchement à la colonisation mais les épidémies, les morts au combat les auront décimés en grande partie et c’est ainsi qu’ils ne représentent plus qu’à peine 2% de leur pays d’origine.

Les premières traces de vie au Costa Rica remontent à 10.000 et 7000 ans avant JC avec la présence de groupes de chasseurs/cueilleurs dans la vallée de Turrialba.

Colomb arrive dans la région lors de son dernier voyage en 1502. La colonisation se met en place avec les conséquences que l’on connaît.

Lois en faveur des indigènes

1977 : loi indigène n° 6172

1991 : loi sur l’enregistrement et la reconnaissance indigène

1992 : convention 169 de l’OIT sur les droits autochtones

1996 : loi sur la défense de la langue espagnole et des langues aborigènes

1998 : loi sur le développement autonome des peuples indigènes

2000 : loi sur la diversité ethnique et linguistique

Projet hydroélectrique, pauvreté, manque de reconnaissance

Les indiens du Costa Rica dont font partie les Boruca vivent dans une grande pauvreté compliqué par leur isolement. Leur niveau de vie contraste fortement avec celui du reste de la population du pays. Les maisons au toit de chaume n'ont âs l'électricité ni l'eau courante, les indiens dorment dans des hamacs, cuisinent sur un feu de bois, et marchent souvent nus pieds.

Ils souffrent d'un manque de reconnaissance de la part de leur pays, et de soins médicaux appropriés.

Ils sont souvent discriminés, non respectés pour leur traditions et leurs modes de vie.

Un projet hydroélectrique menace les réserves indigènes.

Le projet El diquis, l'une des plus grandes centrales hydroélectriques au monde devrait submerger 7000 hectares de terres. Le gouvernement prévoit de relocaliser les indiens loin de leurs terres natales.

Toutes leurs richesses ancestrales (j'entends par là leurs traditions liées aux territoires, les sépultures, ce qui fait leur mode de vie) seraient inondés. Aucune loi indigène ne semble pouvoir être mise en application pour protéger les peuples de ce fléau, comme c'est souvent le cas dans les autres pays face aux multinationales. Les groupes indigènes ne sont pas représentés au sénat. La CONAI, un organisme créé par l'état pour les représenter ne comporte même pas de représentant indigène et ses représentants ne connaissent pas ls problématiques du terrain.

Les peuples indigènes ont peu de contacts entre eux et ne peuvent donc pas entreprendre une convergences des luttes.

Pour la première fois en 2003, les représentants de 3 groupes indigènes, les diablitos de Boruca, les Bribris et les Cabécares se sont rencontrés lors d'un festival à Talamanca auquel ils avaient été invités pour participer et montrer leurs danses, leurs chants, leurs coutumes. Ceci constituait un pas en avant pour divulguer leurs traditions.

Source : gsevenier.free.fr

Depuis deux décennies, les peuples autochtones revendiquent la promulgation de la loi sur le développement autonome des peuples autochtones pour établir une véritable autodétermination. Le déni du droit de consultation est une constante de la relation entre l’état et les peuples.

Pour en savoir plus, voici le dernier rapport du GITPA qui date de 2014

MONDE AUTOCHTONE 2014

sources : GITPA, axl.cefan.ulaval, wikipédia,afrikblog.com

Les peuples du monde – Etat des lieux : Le Costa Rica
Les afro costariciens

Les noirs du Costa Rica sont arrivés en trois vagues successives. La première à partir de la colonisation en 1502 et les esclaves qui arrivent d’Afrique (d’Angola le plus souvent) pour remplacer les amérindiens dans les travaux dans les plantations et les mines. Ils étaient débarqués à Carthagène des Indes dans l’actuelle Colombie et redistribués ensuite vers le Panama, le Pérou, le Venezuela. Certains arrivaient par le Guatemala. Leur travail a permis la mise en valeur du plateau central du pays à travers l’agriculture (café, canne à sucre, cacao) et l’exportation des produits cultivés.

On peut qu’une deuxième vague est constituée des zambos, des noirs marrons qui s’établissent et se mêlent aux indiens miskitos sur les côtes de l’Atlantique. Ils se déplaçaient tout le long de la côte et saccageaient les colonies espagnoles. Leur activité est à son apogée au cours du 18e siècle. Il reste encore des communautés zambos sur la côte atlantique qui ont conservé leur culture et leur langue.

La troisième vague se produit au 19e siècle avec des travailleurs sous contrat recrutés depuis la Jamaïque pour construire le chemin de fer qui va du centre du pays jusqu’à la côte caribéenne.

En 1927, il y avait 20.000 afro-caribéens dans la province de Limón. Ils travaillaient également dans les bananeraies.

Les afro costariciens ne seront pas reconnus avant 1949 où ils obtiennent le droit de vote en même temps que les femmes. Puerto Limón est la province où il y a le plus d’afro descendants.

Cette province a le taux le plus élevé d’analphabétisme, de mortalité infantile, de chômage et de sous-emploi.

source et une autre ci-dessous :

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