Au Guatemala, ils marchent pour la défense de l'eau, de la mère terre, de la vie et du territoire

Publié le 21 Avril 2016

Après une marche de plus de 250 kilomètres pour défendre l'eau et les ressources naturelles, des centaines d'Indigènes et de paysans de 80 organisations membres de l'Assemblée Sociale et Populaire du Guatemala arrivent dans la capitale le 22 Avril lors de la célébration de la journée de la terre.

La marche a été organisée en trois versants, le Sud qui a démarré à Tecún Umán le 11 avril, le versant Huehuetenango et le versant du nord qui a commencé le 14 avril à Purulhá.

A Tecún Umán, frontière avec le Mexique, le parcours est passé par Pajapita, Coatepeque, Sibaná, Cuyotenango et d'autres régions, pour arriver à Escuintla et Amatitlán.

Le versant Huehuetenango a démarré à La Mesilla en passant par El Cable et San Rafael Petzal. Le Nord est sorti de Purulhá, Las Limas, Morazán et pour arriver à Sanarate et à Aguas Calientes.

Tous convergent dans la ville de Guatemala sur la place centrale le 22 Avril.

Après être arrivé à la capitale se constituera le Tribunal de Conscience des Peuples d'Iximuleu pour dénoncer et juger les entreprises, les entrepreneurs et les fonctionnaires qui violent les droits des peuples, de la terre et de l'eau. L'objectif de la marche est d'être coordonnée pour défendre et exiger l'eau comme un droit de l'homme, exiger la récupération des sources, des rivières, des lacs et des lagunes, ainsi que les côtes marines qui ont été contaminées, volées et détournées par les entreprises qui se consacrent à faire de grandes étendues de monocultures comme le palmier à huile, la canne à sucre, les huileries, entreprises bananières, hydroélectriques et pétrolières.

La chaleur de la Côte sud, où les plantations de palmier africain et de canne à sucre sont la cause principale du manque d'eau et de la contamination des rivières, n'ont pas été des obstacles pour les hommes, les femmes et les enfants qui s'ajoutèrent à la marche. Tous avec détermination et sans repos.

L'Assemblée Sociale et Populaire qui cherche la construction d'un meilleur lieu pour vivre toutes et tous, dans un bulletin d'invitation à participer, a aussi commenté que “le gouvernement a été incapable de résoudre les crises qui touchent le pays, dont celle-ci, celle de l'environnement pour avoir privilégié les groupes patronaux qui ont plongé le Guatemala dans la pauvreté, dans le modèle de développement extractiviste."

Ces mobilisations se développent au milieu de la criminalisation, de la persécution et de la judicialisation des leaders communautaires et des défenseurs de l'environnement et des droits de l'homme des peuples autochtones. Plusieurs d'entre eux ont été assassinés ou emprisonnés, ce pour quoi la Marche pour l'Eau, la Vie et le Territoire dénoncera et se prononcera pour le rejet de la criminalisation.

La Marche de l'Eau, comme ils la nomment passe à travers les entrailles du pays, elle prétend marcher vers la construction de l'État plurinational et populaire, qui serait pour toutes et tous le bon vivre des peuples.

Les paysans et les indigènes qui participent à la marche ont dormi dans des écoles, des salles communales, paroissiales qui leur ont offert un logement. Au cours de leur chemin ils ont exprimé : "Nous avons constaté la solidarité de la population devant la nécessité de protéger le droit à l'eau. L'eau n'est pas une marchandise, c'est un droit de l'homme”.

Traduction carolita d’un article de Désinformémonos du 20 avril 2016, lien ci-après :

Rédigé par caroleone

Publié dans #ABYA YALA, #Guatemala, #indigènes et indiens, #L'eau

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